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physicien italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roger Joseph Boscovich[Note 1], en italien Ruggiero Giuseppe Boscovich ou en latin Rogerius Iosephus Boscovicius[Note 2],[1], noms sous lesquels il était connu de son temps et dont il usait lui-même, reconstitués aujourd'hui sous la forme croate Ruđer Josip Bošković (, Raguse – , Milan), est un prêtre jésuite dalmate qui était mathématicien, physicien, astronome, diplomate, poète et philosophe.
Directeur Observatoire astronomique de Brera | |
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- |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Santa Maria Podone (en) (- |
Nom dans la langue maternelle |
Ruggero Giuseppe Boscovich |
Noms de naissance |
Ruggero Giuseppe Boscovich, Ruđer Josip Bošković |
Domicile | |
Formation | |
Activités | |
Père |
Nikola Bošković (en) |
Fratrie |
Baro Bošković (d) |
A travaillé pour | |
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Ordre religieux | |
Membre de | |
Partenaire |
Jean-Joseph Rossignol (d) |
Influencé par |
De litteraria expeditione per Pontificiam ditionem ad dimetiendos duos meridiani gradus et corrigendam mappam geographicam (d), Philosophiae naturalis theoria redacta ad unicam legem virium in natura existentium (d), Opera pertinentia ad opticam et astronomiam (d), De viribus vivis (d), De lumine (d) |
Né dans la république de Raguse, il passe la plus grande partie de sa vie active à Rome (États pontificaux) ; il travaille aussi à Paris et meurt, à Milan, « sujet du roi de France ».
Né le à Raguse (Dubrovnik), alors république vassale de l'Empire ottoman, Roger Joseph Boscovich, est le fils de Nikola Bošković (en) né à Orahov Do, dans la paroisse catholique de Ravno (sud-ouest de l'Herzégovine)[2], riche marchand ragusain, et de Paola Bettera (Pavica Betera), d'une famille originaire de Bergame. Il doit son prénom de Ruggiero à son oncle et parrain Ruggiero Bettera. Il fait ses premières études au collège des jésuites de Raguse (1720–1725). En il se rend à Rome pour entrer dans la Compagnie de Jésus. Il commence son noviciat le à l'église Saint-André du Quirinal.
Au cours de ses études de rhétorique et de philosophie au Collège romain (1727–1732) il fait preuve de dons exceptionnels pour les mathématiques et la physique. Il redécouvre la démonstration du théorème de Pythagore.
Ses études de théologie (1738–1741) terminées Boscovich est ordonné prêtre le et est immédiatement nommé professeur de mathématiques au Collège romain; il y reste jusqu'en 1770. Durant ces années il est plusieurs fois chargé par le pape Benoît XIV de missions scientifiques et diplomatiques.
Avec les mathématiciens François Jacquier, et Thomas Leseur, il est consulté par le pape à la fin pour une expertise du dôme de la basilique Saint-Pierre de Rome, qui s'était dangereusement lézardé depuis 1741[3]. En définitive, le pape confie la mission le au physicien italien Giovanni Poleni, qui lui remet son rapport à l'été 1743 ; les consolidations et réparations se dérouleront de 1743 à 1748[4].
Le père Boscovich voyage à travers l'Europe (1757–1762), se met en relation avec les savants d'Angleterre et de France, et est admis dans leurs académies. Il propage en Italie la philosophie d'Isaac Newton. Il est reçu en 1760 à l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, élu en 1761 à la Royal Society de Londres. De 1761 à il est à Constantinople et plus tard (mai–) voyage à travers la Turquie, la Bulgarie, la Valachie, la Moldavie et la Pologne.
En 1762, il construit un nouvel observatoire astronomique au collège jésuite de Brera, à Milan. Il enseigne ensuite les mathématiques aux universités de Pavie (1764–1769) et de Milan (1770–1773), tout en étant directeur de l'observatoire de Brera.
Lorsque la Compagnie de Jésus est supprimée en 1773, il est entièrement libre de ses mouvements. Boscovich accepte une invitation à Paris comme directeur des travaux d'optique pour la marine (1773–1786). Nommé directeur d'optique de la Marine à Paris en 1773, il achète sa citoyenneté française et devient « sujet du roi de France »[5].
Le père Boscovich meurt à Milan pendant qu'il dirigeait, avec Christopher Maire, la mesure d'un degré d'arc de méridien. Il y est inhumé dans l'église de Santa Maria Podone (it).
Les apports de Roger Joseph Boscovich à la science concernent :
Il est l'inventeur du premier vitromètre[6].
Comme la plupart des savants de son époque, il publiait principalement en latin, mais écrivait aussi, suivant les lieux et les correspondants, en italien, en allemand (dans ces cas nous mentionnons la langue) et en français ; il correspondait avec son frère dans leur langue maternelle.
À l'époque de Boscovich, la ville de Raguse était une république indépendante, et, si elle avait dû se reconnaître des suzerains successifs (l'empereur de Byzance, la république de Venise, le roi de Hongrie et de Croatie...), voire payer tribut (notamment au sultan ottoman), elle ne faisait partie d'aucun État, serbe ou croate. Cependant, l’appartenance de Raguse (Dubrovnik) à l’espace ethnographique, géographique et territorial de la Croatie est attestée dès 1154 par le géographe arabe al-Idrisi (« ultime ville de la Croatie »)[9], par les autorités ragusaines (1360) [10] et au 15e siècle par les témoignages de voyageurs étrangers ((Konrad von Grünemberg, Arnold von Harff, Jean de Solms, Bernhard von Breydenbach, Richard Guylford), les délégués tchèques au concile de Bâle, évoquant l'origine du théologien Jean de Raguse („notre compatriote de Raguse, ville de Croatie“, „Jean le Slave de Croatie“)[11]. Le poète ragusain Mavro Vetranović (1482-1576) appelait ses concitoyens à « rassembler tous les Croates ensemble »[12]. Le nom de « Bošković », porté par diverses familles (la plupart sans liens généalogiques) est issu du prénom "Boško", "Bože" (en français:Noël).
Le concept moderne de nationalité basé sur l'appartenance linguistique, religieuse et culturelle a été développé essentiellement au XIXe siècle. Pour cette raison, l'attribution d'une nationalité définie à des personnalités des siècles précédents vivant dans des régions de forte mixité ethnique est souvent disputée. L'héritage de Roger Joseph Boscovich est revendiqué par plusieurs États, la Croatie, l'Italie, et la Serbie[13]. Ces revendications se basant la plupart du temps sur des citations sélectives de certaines de ses œuvres, elles sont en apparence contradictoires, le présentant comme Croate, Serbe ou Italien[Note 4] selon le choix des citations. Enfin, la nationalité du père de Roger Joseph Boscovich est, elle aussi, disputée ; il apparaît comme Croate[14],[15], Dalmate[16], Serbe[17], ou Slave Orthodoxe[18]. Roger J.Boscovich se sentait proche des Croates de son époque, lorsqu'il écrivait en 1757 à son frère Baro sur les troupes croates défilant à Vienne: „Vive Haddick et nos Croates“[19].[source secondaire nécessaire]
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