Rue de la Nativité (Nijni Novgorod)
rue à Nijni Novgorod en Russie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La rue de la Nativité (russe : Рождественская улица, Rojdestvenskaïa oulitsa) est une rue historique de Nijni Novgorod en Russie. C'est un véritable musée en plein air avec des maisons de pierre, la plus ancienne datant du milieu du XVIIIe siècle. Officiellement, il y a trente-cinq édifices inscrits au patrimoine architectural. Le plus fameux est l'église de la Nativité-de-la-Vierge-Marie (ou église Stroganov) dont la rue prend son nom[1].
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Les premières habitations de cette rue datent de la fondation de la ville. Au XIVe siècle, c'est une partie de la limite des fortifications de bois, connues sous le nom d'ostrog bas[2].
Le XVIIe siècle est une période florissante du point de vue économique de l'histoire de la ville. Au début de ce siècle, la rue est appelée « rue Saints-Côme-et-Damien », d'après l'église du même nom située au milieu du possad bas. Mais en 1653, la nouvelle église de la Nativité-de-la-Vierge est construite et la rue est baptisée de son nom. Elle est à plusieurs reprises endommagée par des incendies. En 1719, le richissime marchand Grigori Dmitrievitch Stroganov construit juste à côté une nouvelle église de la Nativité-de-la-Vierge qui est préservée jusqu'à nos jours. Elle est appelée aussi « église Stroganov »[1].
Au début du XIXe siècle, l'ingénieur Agustín de Betancourt, dirige la reconstruction de Nijni Novgorod avec des maisons de pierre, pour éviter les incendies, et la rue est refaite[2]. Elle est associée depuis 1816 à la foire de Nijni Novgorod qui se tient chaque année. De riches marchands construisent des hôtels particuliers, des immeubles de rapport et des banques[3]. La rue est réaménagée en 1835-1839, lorsque est percée la place Sofronov qui devient un foyer d'affaires du marché bas (maintenant, c'est la place Markine). On trouve à la sortie de la rue vers le pont de l'Oka l'emplacement d'anciens dépôts démolis pour former la place Saint-Alexis (d'après la chapelle Saint-Alexis). Aujourd'hui cette place s'appelle la place de l'Annonciation.
L'exposition panrusse de 1896 transforme la rue de la Nativité. Dans la zone de la place de l'Unité et de la descente Pokhvalinski, des funiculaires sont mis en activité. En face du pont de l'Oka, une station électrique est installée et le 21 juin 1896 le tramway fait son apparition dans la ville. La ligne, de 3,5 verstes de longueur, passe de Skoba (place de l'Unité) jusqu'au pont, reliant les funiculaires. Lorsque l'exposition est inaugurée, le passage Blinov et la bourse de commerce sont construits rue de la Nativité. Ils donnent aujourd'hui place Markine.
Après la Révolution d'Octobre et l'arrivée au pouvoir des bolchéviques, la rue prend le nom de « rue de la Coopérative » (Kooperativnaïa) en 1924, puis en 1940 la rue Maïakovski d'après le poète Vladimir Maïakovski (surnommée Maïakovka)[4]. Au cours de campagnes d'athéisme menées par les autorités, les églises Saint-Côme-et-Damien[5], l'église Saint-Nicolas et l'église de la Trinité sont démolies.
L'église Saint-Jean-Baptiste n'est pas détruite; mais elle perd ses dômes et son clocher. L'église de la Nativité devait être démolie elle aussi; mais grâce à de la documentation et à des collections de photographies réunies par son desservant, le P. Veïssov (qui fait aussi des conférences au ministère de la culture), qui prouvent son importance architecturale en URSS, elle est préservée, comme témoignage du baroque dit « Stroganov ». Pendant la Grande Guerre patriotique, elle sert de dépôt de produits pharmaceutiques. L'iconostase est préservée également. Plus tard, un musée de l'athéisme y est installé jusqu'en 1993[6].
La rue retrouve son nom historique après la dislocation de l'URSS; mais à cause de la crise économique des années 1990, bon nombre de bâtiments sont gravement détériorés et ne peuvent être encore réhabilités. La situation change heureusement en 2012 lorsque des travaux de fonds sont menés. La partie piétonnière est pavée, les façades sont restaurées et de nouveaux lampadaires sont installés[4]. Aujourd'hui, la ligne de tramway n°11 dessert la rue.
Des sculptures sont installées aussi, comme dans la rue de l'Intercession; la plus populaire étant celle de l'artiste Constantin Makovski qui peignit L'Appel de Minine.
Il y avait à l'origine six églises, il n'en reste plus que deux. À partir du Kremlin:
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