Rougemontier

commune française du département de l'Eure De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Rougemontier, anciennement Rougemontiers jusqu'au , est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Faits en bref Administration, Pays ...
Rougemontier
Rougemontier
L'église Saint-Martin.
Blason de Rougemontier
Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité CC de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Philippe Robillot
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27497
Démographie
Gentilé Rubimonastériens
Population
municipale
1 033 hab. (2022 )
Densité 86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 34″ nord, 0° 43′ 18″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 144 m
Superficie 11,96 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives 3e circonscription de l'Eure
Localisation
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Rougemontier
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Rougemontier
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Rougemontier
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Rougemontier
Liens
Site web https://www.rougemontier.fr/
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    Géographie

    Résumé
    Contexte

    Localisation

    Rougemontiers est un bourg périurbain normand situé à vol d'oiseau à 29 km au sud-ouest de Rouen, 7 kmà l'ouest de Bourg-Achard, 22 km au nord-ouest d'Elbeuf, 18 km au nord de Brionne, 15 km à l'est de Pont-Audemer et 19 km de Port-Jérôme-sur-Seine.

    La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Rouen, dans la zone d'emploi de Honfleur - Pont-Audemer et dans le bassin de vie de Bourg-Achard[I 1].

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Bouquetot, Brestot, Éturqueraye, Hauville, Illeville-sur-Montfort, Routot et Flancourt-Crescy-en-Roumois.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 11,96 km2 ; son altitude varie de 70 à 144 mètres[3].

    Climat

    En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[6].

    Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 856 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jumièges à 11 km à vol d'oiseau[7], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 843,5 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

    Milieux naturels et biodiversité

    Une partie sud de la commune de Rougemontier est couverte par la forêt de Montfort.

    Urbanisme

    Résumé
    Contexte

    Typologie

    Au , Rougemontiers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].

    Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Thumb
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,3 %).

    La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,4 %), forêts (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), prairies (7,6 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[14].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Rougemontier a un hameau à l'est, les Trottiers, et partage à l'ouest celui de la Chapelle-Brestot avec la commune d'Éturqueraye.

    Habitat et logement

    En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 429, alors qu'il était de 418 en 2016 et de 378 en 2011[I 2].

    Parmi ces logements, 92,8 % étaient des résidences principales, 1,9 % des résidences secondaires et 5,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,5 % des appartements[I 3].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Rougemontiers en 2021 en comparaison avec celle de l'Eure et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion des résidences secondaires et logements occasionnels (1,9 %) par rapport au département (6,2 %) et à la France entière (9,7 %).

    Davantage d’informations Typologie, Rougemontiers ...
    Le logement à Rougemontiers en 2021.
    Typologie Rougemontiers[I 3] Eure[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 92,8 85,8 82,2
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 1,9 6,2 9,7
    Logements vacants (en %) 5,4 8 8,1
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    Projets d'aménagement

    Un nouveau quartier résidentiel de 33 logements, dont 18 en locatif et 15 en accession à la propriété ou en location-accession est construit en 2023/2024 à l'initiative de la commune rue de la Mare de la ville, près de la mairie et du centre-bourg[15].

    Voies de communication et transports

    Le nord du territoire communal est traversé par l'autoroute A13.

    Rougemontier est desservi par l'ancienne route nationale 175 (actuelle RD 675), qui relie le village à Bourg-Achard et à Pont-Audemer. Son trafic important et de fréquents excès de vitesse posent des problèmes de sécurité routière à la traversée du bourg[16].

    Toponymie

    Résumé
    Contexte

    Le nom de la localité est attesté au début du XIIe siècle sous une forme latinisée et savante Rubrum Monastericum (Orderic Vital)[17],[18]; puis Rubense Monasterium en 1253 (reg. visit.)[17]; Rougemontier en 1801[3].

    Rubrum traduit le français rouge (issu du latin rubeus « roux, rougeâtre » et non pas du latin classique ruber « rouge ») et monasterium, l'ancien français moustier ou monstier « église » et plus rarement « monastère »[18] (issu du gallo-roman MONASTERIU), monasterium a également donné le terme savant monastère. L'antéposition de l'adjectif de couleur est sans doute liée à l'influence du germanique, conservée en poésie et dans certains dialectes septentrionaux (comme en normand du Cotentin). L’appellation de « Rouge Église » fut utilisé pour désigner un territoire au centre duquel s'élevait un édifice aisément identifiable par sa couleur (peut-être un édifice primitif en briques rouges).

    Remarque : l'orthographe du nom de la commune n'est curieusement pas encore arrêtée au début du XXIe siècle. Rougemontier ou Rougemontiers ? Si la seconde graphie, avec un -s final, est retenue par le code des communes, les deux formes coexistent encore.

    Du strict point de vue étymologique, le nom de la commune ne devrait pas être orthographié avec un S final, qui n'apparaît, d'ailleurs, qu'à la fin du XVIIIe siècle. Cette marque du pluriel s'accorde toutefois avec la diversité d'un territoire comprenant plus d'une trentaine de hameaux et de lieux-dits[19],[20].

    Le , la modification du nom de la commune en Rougemontier est parue au Journal officiel pour une date d'effet au [21].

    Histoire

    Moyen Âge

    L'église Saint-Martin est donnée en 1178 à l'Abbaye Notre-Dame-du-Bec.[réf. nécessaire]

    Époque contemporaine

    Politique et administration

    Résumé
    Contexte

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Bernay du département de l'Eure[I 1].

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Routot[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Bourg-Achard[I 1].

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de l'Eure.

    Intercommunalité

    Rougemontiers était membre de la communauté de communes du Roumois Nord, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Roumois Seine,

    Toutefois, Le , la majorité du conseil communautaire a rejeté le compte administratif de l'intercommunalité, qui retrace les dépenses et recettes de l'exercice 2017 tel que présenté par le président alors en fonction, Benoît Gatinet, entraînant l'intervention de la chambre régionale des comptes et la demande de scission de certaines communes de l'intercommunalité[22],[23]. Ce vote intervenait dans le cadre d'une contestation de l'importance de la dette contractée par Roumois Seine, mais surtout héritée des anciennes communautés de communes de Bourgtheroulde-Infreville et d’Amfreville-la-Campagne[24]

    Le , 14 communes quittent l'intercommunalité après cette crise[25], dont Rougemontiers, qui rejoint la communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle[26],[I 1].

    Liste des maires

    Davantage d’informations Période, Identité ...
    Liste des maires successifs[27]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Hubert Hardel    
    1791 1795 François-Nicolas Vauquelin    
    1795 1799 Hubert Hardel    
    1799 1801 Michel Maillard    
    1801 1812 Jean-Hubert Lerefait   laboureur, député du tiers état en 1789
    1812 1824 Michel Leroux    
    1824 1837 Pierre-Hubert Lereffait    
    1837 1847 Pierre Pillon    
    mars 1847 novembre 1847 Jean-Louis Billard    
    novembre 1847 janvier 1848 Philippe Havard    
    janvier 1848 avril 1848 Louis Billard    
    avril 1848 octobre 1848 Pierre-Hubert Lereffait    
    1848 1869 Louis Billard    
    novembre 1869 juillet 1870 Philippe Havard    
    juillet 1870 décembre 1870 Pierre-Hubert Lereffait    
    1870 1871 Félix Lesourd    
    1871 1876 Pierre-Hubert Lereffait    
    1876 1891 Edmond Fleury    
    1891 1909 Louis Lereffait    
    1909 1919 Victor Delafenetre    
    1919 1921 Émile Turgard    
    1921 1928 Léon Moure    
    1928 1935 Joseph Binet    
    1935 1945 Léon Liout    
    1945 1974 Henry Caillouel    
    1974 1977 Maurice Santais    
    1977 1983 André Thonnel    
    1983 2008 Norbert Morin[28]   Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
    Chevalier du Mérite agricole
    Croix du combattantt
    2008 mai 2020 Robert Maquaire UDI Agriculteur retraité
    2020[29],[30] En cours
    (au 30 novembre 2023)
    Philippe Robillot[31]   Infirmier
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    Équipements et services publics

    Un distributeur automatique de produits fermiers est installé dans le GAEC de la Chapelle Brestot[32].

    Enseignement

    Les enfants de la commune sont scolarisés à l'école Catherine et Jean Carrère, qui porte le nom d'un couple d'enseignants dévoués[33]. Pour l'année 2024-2025, l'école accueille 114 élèves répartis dans cinq classes[34]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].

    En 2022, la commune comptait 1 033 habitants[Note 2], en évolution de −1,34 % par rapport à 2016 (Eure : −0,25 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

    Davantage d’informations - ...
    2015 2020 2022 - - - - - -
    1 0241 0381 033------
    Fermer
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9201 124960945841866876826773
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    722671664603594558549536526
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    507497514423483437458457466
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    425484562785762752866848920
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La mairie, ancien presbytère édifié en 1778. Elle est inaugurée le par Henri Collard, président du conseil général de l'Eure.
    • Église Saint-Martin[38], du XIIe siècle, pour ses parties les plus anciennes : bases des contreforts de la façade occidentale et une partie de la tour. Le portail est édifié au XIVe siècle, le chœur au XVe siècle, la nef au XVIIe siècle et la sacristie en 1729. Restaurée sous la direction de M. Yves Brabant, architecte des bâtiments de France, en 2002.
    • Croix de cimetière[39].
    • Châteaux : au Tremblay[40] et aux Labbes[41].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Davantage d’informations Blason, Détails ...
    Thumb Blason
    De gueules à la cotice en barre d'or, accompagné en chef d'une chaumière normande d'argent aux colombages de sable soutenue à dextre d'une rose aussi d'argent pointée d'azur sommée de trois épis d'argent en sautoir et en pal et en pointe de deux léopards aussi d'or rangés en barre.
    Détails
    Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.
    Fermer

    Pour approfondir

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    Bibliographie

    • Pierre Molkhou, L'Archipel de la mémoire, 2002, ouvrage original tiré à 600 exemplaires.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

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