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mélodie de Maurice Ravel De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ronsard à son âme est une mélodie pour voix et piano de Maurice Ravel composée en 1924 sur un poème de Pierre de Ronsard.
Ronsard à son âme | |
Genre | mélodie |
---|---|
Musique | Maurice Ravel |
Texte | Pierre de Ronsard |
Langue originale | français |
Effectif | voix et piano |
Durée approximative | 2 min 30 s |
Dates de composition | 1924 |
Création | Aeolian Hall (Londres) |
Interprètes | Marcelle Gerar et Maurice Ravel |
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Sur le poème À son âme de Pierre de Ronsard,
« Amelette Ronsardelette,
Mignonnelette doucelette,
Treschere hostesse de mon corps,
Tu descens là bas foiblelette,
Pasle, maigrelette, seulette,
Dans le froid Royaume des mors :
Toutesfois simple, sans relors
De meurtre, poison, ou rancune,
Méprisant faveurs et tresors
Tant enviez par la commune.
Passant, j'ay dit, suy ta fortune
Ne trouble mon repos, je dors. »
extrait de ses Derniers Vers (1586)[1] et inspiré de l'épigramme Animula vagula blandula de l'empereur romain Hadrien[2], Ravel compose en 1924 une mélodie intitulée Ronsard à son âme[3], « délicieuse d'ironique tristesse et de modestie orgueilleuse »[4].
L’œuvre est intégrée la même année à l'ouvrage collectif Tombeau de Ronsard, publié par La Revue musicale à l'occasion du quatre centième anniversaire de la naissance du poète[5].
La partition est créée le par la commanditaire et dédicataire Marcelle Gerar au chant, avec le compositeur au piano, au cours d'un concert au Aeolian Hall de Londres[6].
La création française se déroule le , lors d'une séance salle Gaveau de la Société musicale indépendante, avec Marcelle Gerar et la pianiste Madeleine d'Aleman[7]. Quelques jours plus tard, une nouvelle exécution a lieu, le au théâtre du Vieux-Colombier, où l’œuvre côtoie les autres mélodies expressément composées pour le Tombeau de Ronsard[5],[4].
Ronsard à son âme est de « forme brève et d'un style musical archaïsant »[3]. Marie-Claire Beltrando-Patier mentionne plusieurs procédés utilisés : la « modalité, [un] usage constant de l'intervalle de quinte harmonique et mélodique, [une] récitation à faible disjonction dans un ambitus court »[3].
Vladimir Jankélévitch note qu'harmoniquement « l'épitaphe [...], qui tient sur une seule portée, s'engage à n'employer, de bout en bout, que des quintes justes[8] ».
L’œuvre, d'une durée moyenne d'exécution de deux minutes trente environ[9], est publiée séparément par Durand en 1924[10] et porte le numéro M. 75 dans le catalogue du compositeur établi par Marcel Marnat[11].
La mélodie connaît une orchestration en 1935[9], version qui est créée le 17 février par Martial Singher et les Concerts Pasdeloup à l'Opéra-Comique, sous la direction de Piero Coppola[12],[13].
Présente à cette audition, Hélène Jourdan-Morhange souligne la ligne mélodique « pure et dépouillée » de la partition, et « la résonance métallique du dernier accord [qui] surprend par l'emploi prévu du « vibraphone », ce nouvel instrument dont Ravel enrichit sa palette sonore »[13].
Instrumentation[11] |
Bois |
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 1 basson |
Percussions |
vibraphone, tam-tam, piano |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
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