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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Roger Mennevée (Torcy, - Paris, [1]) est un essayiste et journaliste français, qui s'est spécialisé dans la dénonciation de l'oligarchie financière.
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Roger Honoré Adrien Mennevée |
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Fondateur et directeur d'un périodique, Le Courrier politique et financier, fondé en 1913[2] et devenu Les Documents politiques, diplomatiques et financiers (1920-1969)[3], il est surtout connu pour sa dénonciation des menées politico-financières du patronat, de l'« oligarchie financière » française et internationale. Il se présente à l'origine comme un « républicain » hostile à la « réaction » (la droite selon le vocabulaire politique des années 1920), à la politique étrangère du Bloc national et de Raymond Poincaré, perçue comme nationaliste [4]. Le quotidien royaliste et nationaliste L'Action française le présente en 1933 comme un journaliste « radical et radical-socialiste », et souligne son hostilité aux organisations catholiques[5].
Il épluche la presse et les annuaires professionnels pour établir la liste des parlementaires français administrateurs de sociétés[6] et fait paraître dans l'entre-deux-guerres, chaque année, un annuaire, Parlementaires et financiers, qui répertorie ces députés et sénateurs. Il consacre plusieurs ouvrages à des hommes d'affaires comme Basil Zaharoff[7]. Il dénonce à la fin des années 1920 le Redressement français dans ses Documents politiques, diplomatiques et financiers[8],[9].
Il suit aussi à la trace et dénonce les organisations antimaçonniques[10]. Albert Vigneau a témoigné de son (ancienne) appartenance maçonnique à la même obédience que lui, la Grande Loge de France, déclarant l'avoir croisé comme frère invité et déclarant qu'il s'est attaqué par ses publications au contrôle, par le Redressement français, d'un organe de presse qu'il qualifie d'« officieux de la GLDF », propos qu'a niés et condamnés l'obédience[11].
Après la Seconde Guerre mondiale, il écrit des centaines de pages sur le complot mythique de la Synarchie, tout en continuant à se présenter comme un homme de gauche[12]. Il y voit l'action occulte des jésuites[13],[14],[15] et développe une vision complotiste, affirmant que la Synarchie a voulu abattre la République avant la guerre et tirait les ficelles de la vie politique. Il pense que la synarchie est un centre de décision unique et mondial, une des « forces occultes qui mènent le monde ». Selon lui, il y aurait le pôle P (protestant) dirigé par des Anglo-saxons et des Nordiques, le pôle c/s (catholico-synarchiste) réunissant les intérêts financiers concentrés autour de l’Église et le pôle C (communiste) tendant à déposséder les deux premiers de leur prédominance[16]. Le Maitron classe Roger Mennevée conjointement avec Henry Coston et Jean Galtier-Boissière, parmi les sources d'« extrême droite » exploitées par Paul Rassinier pour rédiger un article « véhiculant la théorie conspirationniste de la "synarchie" »[17].
Le fonds d'archives de Roger Mennevée a été acquis par l'Université de Californie à Los Angeles[18].
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