Lorelei
rocher au-dessus du Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
rocher au-dessus du Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Loreley (Lorelei, Loreleï ou Lorely) est le nom d’un rocher qui culmine à 132 mètres au-dessus du Rhin à proximité de Saint-Goarshausen en Allemagne (Rhénanie-Palatinat)[1].
C’est l’endroit le plus étroit du Rhin car l'avancée du rocher réduit d’un quart la largeur du fleuve. Le courant très violent et les nombreux rochers immergés ont causé de nombreux accidents de navigation[1].
Loreley est aussi le nom d’une nixe (nymphe de la mythologie germanique) qui attire les navigateurs du Rhin jusqu'à leur perdition par ses chants, comme les sirènes de la mythologie grecque ancienne.
Cette légende de la Loreley sur son rocher a inspiré de nombreux artistes, dont le poète allemand Heinrich Heine qui écrivit en 1824 l’histoire Die Lore-Ley plus tard mise en musique et popularisée par le compositeur Friedrich Silcher. Le rocher de la Loreley est maintenant un site touristique très fréquenté, tant pour la beauté des lieux que pour la légende qui l’entoure.
Loreley est une jeune fille qui, assise sur le rocher du même nom, chante magnifiquement. Les marins passent en bateau et l’entendent. Ils sont comme envoûtés par ce chant si beau, si mélodieux, qu’ils en oublient les courants du Rhin et chavirent.
À l’origine, la Loreley a été conçue pour symboliser l’amour passionnel dans la littérature : dans une ballade (Zu Bacharach am Rheine…, 1801) du poète rhénan Clemens Brentano, la Loreley apparut d’abord comme le nom d’une femme. Laure Lay a été trompée par son amant. Sur le chemin du cloître, elle veut jeter un dernier regard du rocher sur son château. Alors qu’elle pense voir un bateau s’éloigner, elle tombe dans le fleuve.
Brentano a écrit plusieurs variations du thème de la Loreley. Le motif d’une femme blonde et malheureuse qui se peigne sur un rocher, apparaît pour la première fois dans son conte rhénan à partir de 1810.
Plus tard, elle passa d’un fantôme à une femme fatale. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, elle prit pour quelques poètes la fonction de symbole national, semblable aux Valkyries. La littérature du XXe siècle se détourna de cette interprétation. Elle apparaît sous de nombreuses formes dont certaines sont ironiques, et perpétue ainsi le mythe de la Loreley.
En France, elle est surtout connue à travers le poème de Guillaume Apollinaire, La Loreley que l’on retrouve dans le recueil Alcools et qui est en fait une traduction/adaptation du poème de Brentano, ou encore dans Lorely de Gérard Labrunie dit Gérard de Nerval lors du récit de son voyage sur les bords du Rhin. La fée du Rhin sera également évoquée à travers de nombreuses chansons françaises, entre autres, comme Lorelei Sebasto Cha de Hubert-Félix Thiéfaine ou Laura Lorelei de Jacques Higelin.
Comme tous mythes, la légende de Loreley a plusieurs niveaux d'interprétation. Outre le premier degré de l'histoire, la légende peut être interprétée dans un niveau plus subtil comme le plan psychologique. Elle symbolise la puissance de nos sens qui supplante la raison, et entraîne l'homme dans des errements et des actions irrationnelles. Elle symbolise l'être humain attiré par le chant des sirènes qui le conduisent à sa perte[2].
Symbole culturel associé au romantisme allemand, la Lorelei fut le siège des rencontres européennes de la jeunesse durant l’été 1951. En réponse au Festival international de la jeunesse organisé à Berlin-Est pour promouvoir le socialisme, les Hauts-commissaires occidentaux sollicitent le Deutscher Bundesjugendring (de) (Conseil fédéral de la jeunesse) afin d’organiser un événement favorisant l’appropriation de l’esprit européen par la jeunesse.
Le théâtre de plein air accueille conférences, débats, représentations théâtres, danses folkloriques, qui se succèdent durant cinq décades, de juillet à septembre. Plus de 35 000 jeunes y participent, pour l’essentiel des Allemands (60 %), des Français (20 %), et des Britanniques (10 %)[3]. Des thèmes très variés sont traités lors des différents séminaires, allant des relations internationales aux politiques économiques et sociales, mais selon une approche centrée sur l’idée fédérale[4]. Le discours de clôture fut prononcé par Paul-Henri Spaak, alors président du Mouvement Européen.
Texte original | Traduction française littérale | Traduction de Pierre Le Pan | Autre essai |
---|---|---|---|
Ich weiß nicht was soll es bedeuten, Die Luft ist kühl und es dunkelt, Die schönste Jungfrau sitzet Sie kämmt es mit goldnem Kamme Den Schiffer im kleinen Schiffe Ich glaube, die Wellen verschlingen |
Je ne sais pas ce que cela signifie L'air est frais, et il fait sombre La plus belle jeune fille est assise Elle les peigne avec un peigne d'or Ce chant saisit le batelier dans sa barque Je crois que les vagues engloutissent |
Je ne sais dire d'où me vient L'air est frais et sombre est le ciel, Là-haut assise est la plus belle Avec un peigne d'or est pareille Le batelier sur son esquif Et la vague engloutit bientôt |
Je ne sais pour quelle raison L'air est frais et l'ombre descend ; Tout en haut, une jeune fille, Son peigne est d'or et elle chante Le marin dans son frêle esquif A la fin la vague engloutit, |
Le poème de Heine a donné lieu à quantité de compositions musicales. La plus connue est le lied de Franz Liszt[5], mais l'on peut également citer :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.