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plan de retrait israélien de la bande de Gaza De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le désengagement israélien de la bande de Gaza désigne l'opération initiée par le Premier ministre israélien Ariel Sharon en 2005 pour mettre fin partiellement à l'occupation militaire du territoire palestinien de la bande de Gaza, supprimer les 21 colonies israéliennes qui s'y trouvent, ainsi que 4 colonies situées en Cisjordanie. Le plan, qui s'accompagne de l'indemnisation et du relogement des 8 000 colons déplacés, est adopté le et s'achève le [1]. Le retrait des colons s'accompagne de violences contre les Palestiniens, notamment les massacres à Siloh et à Shefa Amr qui font huit morts[2].
Pour les observateurs étrangers, il apparaît que l'État d'Israël ne confère pas l'autorité aux Palestiniens, qui ne contrôlent ni leurs frontières, ni leurs eaux territoriales, ni leur espace aérien. Ce plan n'est donc pas considéré comme un désengagement total[3].
Ce retrait unilatéral, effectué sans concertation avec l'Autorité palestinienne, profite au Hamas qui prendra le pouvoir dans la bande de Gaza[4].
Le territoire palestinien de la bande de Gaza est sous occupation israélienne depuis 1967. De plus, 21 colonies de peuplement y ont été construites. Sous la pression de la Seconde intifada, et l'administration directe du territoire occupé s'avérant toujours plus difficile, le Premier ministre Ariel Sharon propose en 2003 un plan de désengagement unilatéral de la bande de Gaza (en hébreu : תוכנית ההתנתקות (nom officiel) ou תוכנית ההנתקות), sans concertation avec l'Autorité palestinienne[5].
Le plan concerne les 21 colonies israéliennes de la bande de Gaza (Atzmona, Bedolah, Dugit, Elei Sinai, Gad Or, Gadid, Ganei Tal, Katif, Kerem Atzmona, Kfar Darom, Kfar Yam, Morag, Netzarim, Netzer Hazani, Neveh Dekalim, Nisanit, Pe'at Sade, Rafa Yam, Shirat Hayam, Slav, Tel Katifa) habitées par des civils israéliens, et 4 colonies situées en Cisjordanie (Ganim, Homesh, Kadim, Sa Nur) ; ces zones étaient également occupées par des installations militaires de Tsahal, l'armée israélienne.
Les habitants des colonies juives de Gaza avaient, selon le plan, jusqu'au révolu pour évacuer leurs logements. Après cette date, les colons restants ont été évacuées par l'armée israélienne.
Le plan de désengagement adopté le par le gouvernement israélien prévoit que :
Un accord avec l'Égypte s'est ajouté à la réalisation de ce plan, prévoyant le déploiement des soldats égyptiens le long de la frontière pour empêcher les incursions palestiniennes et les trafics d'armes.
Ariel Sharon a initialement présenté son plan en 2004 à la conférence d'Herzliya, sponsorisée par l'Institut politique et stratégique. Afin de renforcer son plan avant un vote du gouvernement et à la demande du Likoud, le principal parti de droite, un référendum est organisé à l'intérieur du Likoud le . Il aboutit à un rejet du plan de désengagement à 65 % des votants. Au vu de ce résultat, le Premier ministre demande à son ministre de la Défense Shaul Mofaz d'amender le plan afin qu'il soit acceptable par les membres du parti.
Dans les territoires occupés de Cisjordanie, l'emprise israélienne s'accentue et la colonisation se poursuit. Si 7.500 colons quittent la bande de Gaza, dans le même temps, 12.000 viennent s'implanter en Cisjordanie[5].
La construction du mur de séparation est la principale manifestation du plan de désengagement. Ce mur est construit par Israël sur les territoires palestiniens, et non sur la ligne verte, et y pénètre très profondément pour englober le plus de colonies possibles. Il inclut également Jérusalem-Est, désormais coupé du reste des territoires palestiniens[5].
Israël a retiré ses troupes au sol mais ne laisse aux autorités palestiniennes ni le contrôle de leurs frontières, ni de leurs eaux territoriales, ni de leur espace aérien. C'est la raison pour laquelle le désengagement n'est pas considéré comme total par les observateurs étrangers[3].
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