Fils d’Armand Floriot (1873-1929), gardien de la paix, il étudie le droit à la Sorbonne et commence à plaider avant son 21eanniversaire. Dans les années 1930, il se crée une réputation auprès de personnes riches et célèbres en obtenant des divorces rapides alors qu'habituellement la procédure prend deux à trois ans. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il défend des collaborateurs et criminels de guerre.
Floriot utilise une équipe de six avocats, connue sous l'appellation de l'usine Floriot, ou les Floriot’s boys. Doué d'une mémoire prodigieuse, il est renommé pour sa maîtrise des dossiers et pouvait mettre à la portée des jurés les cas plus complexes.[réf.nécessaire]
Charles Develle, milicien, jugé et condamné aux travaux forcés à perpétuité en 1953 pour l'assassinat de Jean Zay;
Georges Rapin alias « Monsieur Bill », condamné à mort en 1960.
Gustave Mentré: en 1961, il assure la défense du général Mentré, inculpé comme conspirateur dans le putsch des généraux et obtint cinq ans avec sursis [5];
Jean Gabin: en 1964, l'acteur est opposé, dans une affaire très médiatique, à des agriculteurs de l'Orne qui avaient envahi nuitamment sa propriété pour protester contre les cumuls de terres agricoles. Devant les nombreux journalistes présents pour l'audience au Tribunal d'Alençon, en , Jean Gabin retire sa plainte, les agriculteurs seront condamnés au pénal.
Affaire Ben Barka: Floriot a défendu les deux policiers Souchon et Voitot qui furent impliqués dans l'enlèvement-disparition de l'opposant marocain Ben Barka, l'un fut acquitté, l'autre fut condamné à six ans de détention. "[6]
Moïse Tshombé: condamné à mort par défaut en 1967, en juin, l'avion dans lequel il voyageait fut détourné vers l'Algérie par Francis Bodenan. Pour des raisons politiques, il ne fut pas extradé vers le Congo mais, malgré la défense de Me Floriot, il fut emprisonné jusqu'à sa mort en 1969 causée par une attaque cardiaque. De plus, Floriot défendait Bodenan dans l'Affaire du double meurtre de Montfort-l'Amaury, dix ans avant qu'il ait enlevé Tshombe vers l'Algérie.
Maurice Gérard, dit le «mage de Marsal» inculpé en 1968 pour défaut de soins à la suite de la disparition énigmatique de deux de ses enfants.
Me Floriot: "Comment? On a interné mon client dans un asile psychiatrique parce qu'il avait volé un livre à l'étalage d'une librairie? Aujourd'hui qu'il est accusé d'avoir assassiné 27 personnes, on le tient pour un homme normal et sain d'esprit? A-t-on cherché à savoir s'il n'y avait pas de problème dans sa famille? N'a-t-on pas trouvé chez sa sœur des signes d'aliénation mentale?
L'expert : - … les proches de Petiot jouissent d'un parfait équilibre mental, sa sœur comme les autres.
Me Floriot : - Navré, mais mon client n'a pas de sœur..." (procès Petiot, )[7]
« Après tout, ce n’est pas le premier médecin dont les clients sont morts! » (Procès Petiot)
"Vous venez de faire de gros efforts, vous retombez épuisé sur votre banc, tandis que la Cour et les jurés se retirent pour délibérer. Vingt mains se tendent vers vous: celles des amis, des confrères (ce ne sont pas forcément les mêmes), des journalistes et parfois même de l'avocat général. Tous vous affirment que vous venez de prononcer la meilleure plaidoirie de votre carrière...
Une heure plus tard, le président lit le verdict, c'est une lourde condamnation. Il y a déjà beaucoup moins d'amis autour de vous"[8].
"«N'avouez jamais[9]» est un conseil néfaste en justice, mais toujours excellent en amour"[10].
La Répression des faits de Collaboration Gründ 1945c