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technique d'imagerie médicale à base de rayons X De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La radiographie du thorax (parfois désignée par l'abréviation RT) est une technique d'imagerie médicale à base de rayons X permettant de diagnostiquer des pathologies atteignant ou retentissant sur le thorax et ses composantes : atteintes du médiastin, infections pulmonaires, pneumothorax, décompensation cardiaque, etc...
Il s'agit de l'un des examens radiologiques les plus pratiqués. En France, selon la Haute Autorité de santé (HAS) en 2006, 4,4 millions de radiographies du thorax ont été réalisées[1] sur une population de 63 millions de personnes[2].
L'aspect technique de la radiographie du thorax se fonde sur la projection de rayons X à travers le corps pour atteindre une plaque de capture numérique ou un film[3].
Pour obtenir une image de face, le patient se tient debout, la partie antérieure du tronc accolée à la plaque de capture et l'émetteur dans son dos. On parle alors de projection postéro-antérieure. Si le patient ne peut se mobiliser, il est possible de faire une capture dans son lit, la plaque de capture est alors placée dans le dos du patient. On parle alors de projection antéro-postérieure. Cette variante peut induire des erreurs à cause de la déformation apparente des organes due au changement de distance avec la plaque.
Pour obtenir une image de profil, le patient est nécessairement debout et c'est le côté gauche qui, par convention et pour limiter l'empreinte du cœur, est accolé à la plaque de capture.
Techniquement, le patient est debout et effectue une expiration profonde et maintient cette expiration au moment où le cliché est tiré.
En théorie, cette technique permet de mettre en évidence un pneumothorax. Une étude de 1996 s'est attachée à comparer la sensibilité et la spécificité de cette technique face à la radiographie standard : aucune différence n'a pu être mise en évidence (sensibilité de 83 % et spécificité de 99 %)[4].
Théoriquement, la technique la plus sensible pour détecter un pneumothorax est la radiographie en décubitus latéral gauche (patient positionné sur le flanc gauche)[5].
Cette affirmation se base sur une étude publiée en 1992. Le test de référence dans cette étude était l'injection d'air entre les plèvres chez des cadavres. Cette étude est souvent citée[5], mais la technique décrite est peu utilisée car techniquement compliquée et les preuves en clinique sont limitées (s'agissant d'une étude sur cadavres…).
Techniquement, il s'agit de mettre en évidence la partie osseuse du thorax, en modifiant l’exposition de la radiographie. L'indication est la mise en évidence de fracture de côte.
Si cette technique est très spécifique (100 %[6]), elle est peu sensible (15 %[6]). En pratique, elle est moins utilisée que la radiographie standard en cas de suspicion de fracture costale, et ce pour deux raisons :
La société américaine de radiologie (American College of Radiology, ACR[8]) dans un document nommée Critères de pertinence de l'ACR (ACR Appropriateness Criteria), rédigé en 1999 et révisé en 2011, indique que la radiographie de gril costal est non appropriée avec un classement d'utilité de 2/10. Ces recommandations se basent notamment sur une étude qui a démontré que la prise en charge d'un patient avec ou sans fracture costale ne différait pas[9].
Les indications pour une radiographie de thorax sont très nombreuses. C'est un examen peu irradiant, l'exposition moyenne est de 0,02 mSv soit l’équivalent de l'irradiation naturelle de 2,4 jours[10], à comparer avec l'irradiation d'un scanner qui est de 8 mSv soit la quantité d'irradiation naturelle subie pendant plus de 2 ans. Malgré cette relative innocuité, au vu de la répétition de cet examen au cours de la vie d'un individu, l'indication de cet examen doit être réfléchie.
La radiographie dite « de routine » est une radiographie effectuée sans indication, mais dans une situation particulière :
Ces indications sont débattues et non entièrement tranchées[11] :
Radiographie thoracique standard effectuée avant une opération. Les recommandations actuelles sont de restreindre l'utilisation de cet examen aux patients suivants :
Comme pour la radiographie de routine, la radiographie pré-opératoire est débattue :
Les diagnostics cardiologiques d'insuffisance cardiaque ou de décompensation cardiaque peuvent être évoqués, mais le diagnostic ne peut être posé sur la base de ce seul examen. De même un diagnostic étiologique ne peut être posé sur la base de l'imagerie radiologique[26][source insuffisante].
Ces deux signes ont une sensibilité et une spécificité moyennes pour déterminer la présence d'une surcharge volémique et la diminution de la fonction ventriculaire gauche[28].
La radiographie du thorax est un examen grossier qui projette une structure 3D, le thorax et son contenu, sur une surface 2D. Malgré tout, il s'agit d'un examen extrêmement complet visualisant de nombreuses structures et permettant de détecter ou suivre d’innombrables pathologies.
Pour tirer un maximum d'informations de cet examen, une analyse scrupuleusement systématique est impérative. Elle se déroule toujours en deux parties : la « validation » de la radiographie par l'analyse technique puis l'analyse anatomique systématique.
La vérification de la qualité technique est la première étape de l'analyse d'une radiographie de thorax. En effet une radiographie de mauvaise qualité risque de compromettre la lecture et l’interprétation de l'examen et conduire à poser de mauvais diagnostics.
La toute première étape est l'identification de l’examen : les « Nom, Prénom et âge » du patient doivent être indiqués sur l’examen. Il s'agit ensuite de vérifier que ces informations sont correctes.
Sur la plupart des radiographies modernes, une indication sur la technique est imprimée sur la radiographie (« debout », « couchée », « fait au lit » …). Lorsqu'on vérifie la technique de la radiographie, la vraisemblance de cette information doit être questionnée, ou la position de prise de la radiographie doit être déterminée si celle-ci n'y figure pas. L'information sur la position de prise de la radiographie est primordiale et conditionne l’interprétation de celle-ci (notamment l'analyse cardiovasculaire).
Position | indication technique | Éléments en faveur |
Radiographie debout |
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Radiographie couchée |
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Absence d'éléments en faveur d'un cliché fait debout |
On s'assurera d'observer le centrage du thorax en repérant la distance des extrémités des clavicules par rapport à la ligne des épines vertébrales. Si le patient n'était pas correctement placé sur la plaque, on remarquera que les clavicules ne sont pas équidistantes et on parlera alors d'obliquité. Celle-ci peut être droite ou gauche, antérieure ou postérieure. L’antériorité ou la postériorité est définie par la position de la plaque. Le côté est défini par le côté qui touche la plaque (récepteur). Ceci est important pour la localisation des éléments dans le parenchyme pulmonaire car ils seront déplacés selon l'obliquité.
La vérification d'une inspiration optimale est primordiale. Une radiographie mal inspirée pourra montrer de multiples images pathologiques inexistantes dans la réalité par le jeu des surprojections et de la condensation pulmonaire. Plusieurs techniques sont utilisées, parmi lesquelles le comptage des arcs antérieurs des côtes qui doivent être au nombre de 5 (côtes entièrement visibles ne se surprojettant sur aucune structure extra-thoracique) ou le comptage des arcs postérieurs des côtes qui doivent être au nombre de 11[40]. Le dégagement des omoplates, c'est-à-dire la projection des omoplates en dehors du thorax, est également un signe d'inspirium optimal.
L'exposition du cliché est réglée soit manuellement par le technicien de radiologie, soit automatiquement par la mesure de la dose de radiations reçues par la plaque réceptrice. Une exposition optimale permet de voir le parenchyme sur l'intégralité des deux plages pulmonaires et de voir les corps vertébraux par transparence derrière la silhouette cardiaque.
L'ordre dans lequel les différents « systèmes » ou « groupes » anatomiques sont analysés n'a pas d'importance :
Il s'agit en premier lieu d'observer tous les éléments qui se trouvent en dehors du thorax. Les éléments qui peuvent être observés et les pathologies en découlant sont les suivants :
Cette notion est à prendre au sens très large. Il s'agit de décrire les images radiologiques visualisées qui ne sont pas en rapport direct avec le patient (câble ECG, bijoux, fermeture éclair…). Une radiographie de qualité devrait comporter le moins possible de ces artefacts radio-opaques qui peuvent perturber la lecture de l'examen (il peut être difficile de distinguer le trajet d'une voie veineuse centrale lorsque la radiographie est « polluée » par de nombreux câbles).
La présence de ces « artefacts » peut également être un indice concernant l'état clinique du patient. Un patient instable du point de vue hémodynamique (hypotension, trouble du rythme cardiaque) sera maintenu sous surveillance ECG continue durant le cliché radiologique. On visualisera donc la présence des câbles sur le cliché.
Il s'agit d'examiner l'ensemble des os présent sur une radiographie de thorax.
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