Loading AI tools
forme de protestation visant l'accomplissement d'objectifs socio-politiques de manière non violente De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La résistance non violente ou action non violente ou résistance passive est l'utilisation du pouvoir de la non-violence pour accomplir des objectifs socio-politiques au travers de protestations symboliques, de non-coopération économique ou politique, de désobéissance civile ou d'autres méthodes.
Cette pratique peut impliquer une résistance par inertie, opposée à un antagonisme actif.
Les formes de la résistance non violente sont extrêmement variées. Elles incluent par exemple la guerre de l'information (de l'édition de tracts à celle de journaux), l'art protestataire (graphique, musique, poésie), le lobbying pour impliquer la communauté, la résistance fiscale, le boycott, la lutte via la diplomatie, le sabotage matériel ne mettant pas en danger la santé d'autrui, le chemin de fer clandestin, le refus de récompense ou honneurs, la grève et le piquet de grève non violents et/ou la grève générale.
Parmi les théoriciens de la résistance non violente figurent les Américains Richard Gregg et Gene Sharp, Martin Luther King, l'Anglais Adam Roberts (en), l'Allemand Theodor Ebert (de) et les Français Jean-Marie Muller et Jacques Sémelin.
La non-violence a été popularisée dès 1921 par Gandhi en Inde, par la notion d'ahiṃsā (du sanskrit a, « négation », et himsâ, « violence »), un des fondements du jaïnisme, de l'hindouisme et du bouddhisme. Elle a été adoptée ou utilisée plus ou moins ouvertement par de nombreuses personnes, dont Martin Luther King pour la lutte des Noirs américains contre la ségrégation, le 14e dalaï-lama en exil en Inde pour résoudre le conflit sino-tibétain, Adolfo Pérez Esquivel en Amérique latine, Vinoba Bhave à nouveau en Inde, Lech Wałęsa et Václav Havel contre les gouvernements communistes polonais et tchèque, Cory Aquino aux Philippines, Nelson Mandela (position abandonnée en 1961) et Steve Biko en Afrique du Sud, Aung San Suu Kyi en Birmanie et Ibrahim Rugova au Kosovo.
Albert Einstein s'intéressa à cette forme de lutte[1], admira Gandhi[2] et signa le manifeste de Bertrand Russell contre la violence militaire nucléaire. Gandhi définit la non-violence par « la non-participation en quoi que ce soit que l'on croit maléfique »[3].
Le , à l'appel de tous les prix Nobel de la paix vivants, l'Assemblée générale des Nations unies a voté une résolution déclarant la décennie 2001-2010 « Décennie internationale de la promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde ». En 2007, les Nations unies ont décidé que le 2 octobre (jour de naissance de Gandhi) serait désormais une « Journée internationale de la non-violence »[4].
Gandhi, en nommant et expliquant la non-violence, a permis de comprendre la spécificité de nombreux changements de société, de nombreuses révolutions, de nombreuses luttes d'indépendance qui l'ont précédé, qui sont contemporaines ou qui sont advenues après sa mort. Les exemples de victoires de la non-violence sont légion, tant au niveau local que national ou international. Alors que les révoltes violentes des pauvres ne leur rapportent le plus souvent qu'une oppression pire, la grève, moyen non-violent, permit au mouvement ouvrier d'obtenir enfin des améliorations durables de la condition ouvrière. À comparer par exemple avec les soulèvements ouvriers violents dans toute l'Europe en 1848, durement réprimés ou la révolution violente de 1917 en Russie ou celle de Cuba qui menèrent à l'instauration de dictatures communistes.
Exemples de révolutions non-violentes ayant mis fin à des dictatures :
Exemples de luttes non-violentes pour l'indépendance :
Exemple de lutte non-violente contre une armée d'occupation :
Exemples de luttes non-violentes ayant changé la vie des citoyens :
Pour les militants de la non-violence, une telle liste (loin d'être exhaustive) témoignerait de l'efficience concrète de la non-violence, de sa capacité à mettre en route des changements de société durables allant dans le sens du progrès, de la démocratie, de la justice, de l'égalité et de la liberté.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.