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Les réformes mises en place par le gouvernement du Front de libération nationale en Algérie après les accords d'Évian et l'indépendance du pays ont touché de nombreux aspects, sociaux et économiques du pays. Le processus de réforme est également englobé en Algérie sous le terme de Révolution algérienne ou de Guerre de libération nationale, également employé par le FLN et ses partisans pour désigner la guerre d'Algérie proprement dite[1]. Le pays a connu après les Événements d'octobre 1988 une diversification du paysage politique, un début d'intégration dans le système économique international, la modernité et la lutte pour la défense des libertés démocratiques.
L'Algérie commémore le déclenchement de la révolution algérienne, le 1er novembre de chaque année. La journée est décrétée fête nationale. La première cérémonie se déroule à Batna puisque la première attaque armée fut l'assaut de la caserne de la ville par le groupe du commandant de l'Armée de libération nationale d'Algérie, Mohamed Tahar Abidi dit Hadj Lakhder à minuit pile. Les attaques furent programmées par les six chefs de la révolution Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Mohamed Boudiaf, Krim Belkacem et Larbi Ben M'hidi sur l'ensemble du territoire au même jour.
Lors de la réunion du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) du FLN à Tripoli de Libye en , un programme est défini et adopté à unanimité pour la réalisation de la révolution démocratique populaire en Algérie[2]. Cette révolution se caractérise « par l’édification conscience du pays dans le cadre de principes socialistes et d’un pouvoir aux mains du peuple[3] ». Dans le programme, plusieurs points indiquent que « le sort de l’individu est lié à celui de la société tout entière, la démocratie ne doit pas être seulement l’épanouissement des libertés individuelles, elle est surtout l’expression collective de la responsabilité populaire ». Ensuite, « la construction d’un État moderne démocratique, anti-impérialiste et anti-féodal n'est possible que par l’initiative, la vigilance et le contrôle direct du peuple. Et les tâches de la révolution démocratique en Algérie ne peuvent être réalisées par une classe sociale aussi éclairée soit-elle ; seul le peuple est en mesure de les mener à bien, c’est-à-dire la paysannerie, les travailleurs en général, les jeunes et les intellectuels révolutionnaires[4] ».
Trois principes de réalisation sont à souligner :
Par ailleurs, le programme signale que le Gouvernement provisoire de la République algérienne s’est confondu avec la direction du FLN et a contribué à affaiblir les deux notions d’État et de parti[6].
Le préambule de la Constitution de 1963 s'inspire du programme de , lors du congrès de Tripoli. Elle proclame que « seul le Parti du FLN est l'organe moteur puissant, ce dernier tire sa force du peuple peut parvenir à briser les structures économiques du passé et y substituer un pouvoir économique exercée démocratiquement par les fellahs et les masses laborieuses.
Le texte aborde ensuite les réformes économiques et sociales.
Plusieurs réformes sont engagées pour aboutir à la concrétisation de la révolution, parmi les grandes lignes:
Houari Boumédiène devient vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la révolution algérienne qui est alors présidé par Ahmed Ben Bella. Un des principes de la révolution est « par le peuple et pour le peuple »[8], ceci a amené le conseil à renverser le président Ahmed Ben Bella, car ce dernier n'a pas respecté les fondements de la révolution. Houari Boumédiène engage le pouvoir à œuvrer pour un changement radical de la politique entreprise par Ahmed Ben Bella. Il devient président du Conseil de la Révolution algérienne et dirige le pays en s'inspirant de deux fondements de la révolution, « le renforcement de l'indépendance nationale » et le développement de l'économie. Cela dit, il édifie un État fort et une construction d'une société moderne. D'abord, il fait d'une nation un État et entreprend des réalisations dans le secteur de l'éducation, de la formation, de la planification, de l'industrialisation, du développement, etc. La politique de nationalisation menée par le conseil de la révolution algérienne provoque la remise en cause des accords d'Évian. Cela a provoqué une réaction en France. Le président Pompidou rompt avec la politique du général de Gaulle basée sur les relations étroite entre l'Algérie et la France[9].
La Constitution de l'Algérie de 1976 a été adoptée par référendum le , promulguée le et abrogée en 1989.
L'hymne de la révolution, Kassaman, a été écrit par le poète nationaliste Moufdi Zakaria le , alors qu'il était dans la prison de Barberousse à Alger[10]. Cependant Moufdi Zakaria s'opposera au régime de Houari Boumédiène et il est contraint de quitter le pays pour s'installer à Tunis[11].
Après la mort du président en poste Houari Boumédiène, une élection présidentielle s'est déroulée le . Chadli Bendjedid, est le seul candidat et élu avec 99,40 % des suffrages. Il est réélu avec 99,42 % des voix à l'élection présidentielle de 1984, puis réélu à nouveau à l'élection présidentielle de 1988 avec 93,26 % des voix.
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