Remove ads
Réforme de l'orthographe allemande De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La réforme de l’orthographe allemande de 1996 est un accord signé en 1996 par les gouvernements des pays germanophones pour une réforme de l'orthographe et de la ponctuation de l'allemand. Le projet de réforme y est largement rejeté par les écrivains et la presse. Deux révisions dudit projet sont nécessaires pour que l’orthographe réformée soit adoptée, en 2006, par les écoles et la presse.
La réforme concerne des domaines variés : les Fremdwörter (mots d'emprunt), les mots composés, les irrégularités orthographiques, la césure, la capitalisation, la virgule.
En 1980, le Cercle de travail international pour l'orthographe fut fondé, qui accueillit des linguistes allemands, autrichiens et suisses. Deux Conversations de Vienne eurent lieu en 1986 et 1990, auxquelles furent invités des représentants des pays et régions germanophones. En 1992, le cercle publia ses propositions de réforme et la troisième Conversation de Vienne de 1994 en recommanda officiellement l'adoption[1]. Le , l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et le Liechtenstein s'engagèrent à adopter la réforme. Toutefois, le Luxembourg, dont l'une des langues officielles est l'allemand, n'a pas apposé sa signature à la réforme.
L'ancienne graphie devait y rester valable — mais déconseillée — jusqu'au . Les écrivains et la presse de langue allemande rejetèrent avec véhémence ce projet de « réforme » jugée dévastatrice[2]. Dès 1998, le Land de Schleswig-Holstein vota le retour à l'orthographe classique. Le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung prit une décision similaire en 2000. En , ce fut au tour des éditeurs Spiegel et Springer, ainsi qu'au journal Süddeutsche Zeitung d'annoncer une intention similaire.
En 1997, une commission interétatique pour l'orthographe allemande fut créée. Sur l'ordre des ministres de l'Éducation des Länder, elle avait pour mission d'accompagner l'introduction de nouvelles règles et de clarifier d'éventuels cas douteux. Son successeur est le Rat für deutsche Rechtschreibung (Conseil pour l'orthographe allemande), qui commença son travail le . Il élabora des recommandations de modifications, surtout dans les domaines des mots composés et de la capitalisation. Dans nombre de cas, ces modifications signifiaient un retour vers l'ancienne graphie.
Le , les ministres de l'Éducation des Länder approuvèrent les recommandations du conseil. L’application de la « réforme de l’orthographe » telle que le conseil l’avait corrigée (Amtliches Regelwerk, 2006[3]) fut rendue obligatoire dans les écoles dès l’année scolaire 2006–2007 (Schulrechtschreibung[4]). La presse elle aussi utilise l’orthographe réformée de 2006, parfois avec des modifications conservatrices[5].
En vue d’un plus large assentiment à la réforme orthographique, le linguiste Theodor Ickler, un des critiques de renom de la réforme orthographique de 1996, a récemment reproposé au Conseil d’abroger les règles qui obligent les élèves et leurs professeurs à écrire certains éléments pronominaux et adverbiaux avec une majuscule (comme au XIXe siècle), et d’accepter les quelques exceptions orthographiques traditionnelles, toujours utilisées par la presse[6].
Nota : dans les exemples, l'ancienne graphie est indiquée entre parenthèses à titre de comparaison.
La capitalisation est rendu logique : les substantifs prennent systématiquement la majuscule et les autres entités grammaticales sont (si possible) écrites en minuscules.
S'écrivent en plusieurs mots :
Le trait d'union :
La virgule devient optionnelle :
Une polémique enfle, en Allemagne, au sujet de la réforme.
Les détracteurs de la réforme pointent différents problèmes.
Les défenseurs de la réforme soutiennent en revanche :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.