Exemple : solution sur un disque dans ℝ²
Dans cette partie,
, où
est le disque de centre 0 et de rayon 1. Il existe alors une solution au problème de Dirichlet, définie ci-dessous.
On a toujours
continue sur
.
On pose :
.
La solution est :\Omega \to \mathbb {R} }
définie telle que :

où
est coefficient de la série de Fourier de la fonction g.

Preuve :
La continuité de la fonction ainsi que le fait qu'elle soit réelle découle des résultats sur les sommations de Poisson, liés aux séries de Fourier.
vérifie l'équation de Laplace car elle en fait la partie réelle d'une fonction analytique. On remarque en effet que
s'exprime comme la somme de deux fonctions analytiques et qu'elle est réelle. Or la partie réelle d'une fonction analytique vérifie toujours l'équation de Laplace.
Unicité de la solution pour Ω borné
Lorsque le problème admet une solution et que
est borné, celle-ci est unique.
Preuve :
Soient
et
deux fonctions définies de
sur
telles que
et
répondent au problème de Dirichlet.
On pose 
Calculons
où
est un élément infinitésimal de 
On obtient : ![{\displaystyle \int _{\Omega }\left[\sum _{i=1}^{n}{\frac {\partial \left(\omega {\frac {\partial \omega }{\partial x_{i}}}\right)}{\partial x_{i}}}-\omega \Delta \omega \right]dA}](//wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/ef89371369214801c29615fe1dacf5ff3838b6ab)
Or 
On applique à présent le théorème de la divergence et obtient :
où
est le vecteur normal à la surface
et
un élément infinitésimal de 
car
sur 
Conclusion :

et donc
,
est constante, et par continuité
sur
car
sur 
Dans le cas de
non borné, il peut y avoir des pathologies: typiquement, si l'on considère le plan
privé du disque unité. Les fonctions
et
coïncident sur la frontière du domaine et sont harmoniques.
On a l'équivalence suivante :

Le premier sens de l'équivalence se prouve de manière similaire à l'unicité de la solution.
Dirichlet avait déjà trouvé cette équivalence et il en avait déduit que le problème avait toujours une solution (c'est ce qu'on appelle le principe de Dirichlet). En effet, il lui semblait évident que l'on pouvait minimiser l'intégrale. Riemann et Gauss étaient de son avis. Weierstrass montra avec un contre-exemple que ce n'était pas toujours possible.