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critique littéraire, journaliste, bellettrien et écrivain né à Nyon, Suisse. De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Édouard Rod, né le à Nyon et mort le à Grasse, est un critique littéraire, journaliste, bellettrien et écrivain suisse.
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Originaire de Ropraz, Rod étudie à l'université de Lausanne, où il rédige sa thèse de doctorat sur la légende d'Œdipe (Le Développement de la légende d'Œdipe dans l'histoire de la littérature), puis à Berlin, où il s'enthousiasme pour les doctrines de Schopenhauer et la musique de Wagner. En 1878, il arrive à Paris.
Critique réputé, il écrit de nombreux romans naturalistes inspirés des idées d'Émile Zola, avec qui il publie, en 1879, une brochure polémique, intitulée « À propos de l'Assommoir », marquant ainsi son engagement aux côtés du chef de file du naturalisme. En 1881, il dédie sa nouvelle Palmyre Veulard à Zola, dont il est devenu l'ami et le disciple.
En 1884 il devient rédacteur en chef et éditeur de la Revue contemporaine.
Il collabore à plusieurs périodiques (Revue réaliste [1], Le Figaro, Journal des débats, la Revue des deux Mondes, Revue wagnérienne, et, en Suisse, à La Semaine littéraire).
En 1887, il succède à Marc Monnier en tant que professeur de littérature comparée à l'université de Genève jusqu'en 1893. Il regagne ensuite la capitale française et poursuit une abondante œuvre romanesque, alternant ses sujets, tantôt rétrospectifs, tantôt d'actualité, et ses décors, tantôt parisiens, tantôt suisses.
La Course à la mort (1885) marque un tournant de son œuvre : dans cet ouvrage, il abandonne le naturalisme littéraire pour l'analyse des motifs moraux. Il donne le meilleur de lui-même en présentant des cas de conscience, la lutte entre la passion et le devoir, et les vertus du renoncement. Le Sens de la vie (1889), l'un de ses ouvrages les plus fameux, est en quelque sorte un complément de La Course à la mort. Il sera suivi par de nombreux romans et livres de critique littéraire de 1892 à 1906.
En 1891, il répond à l’enquête de Jules Huret sur l’évolution littéraire . Goncourt lui trouve "une figure rondelette de lettré suisse".
En 1906, il publie L'Affaire J.-J. Rousseau, et écrit une pièce en trois actes sur un épisode de la vie du philosophe, Le Réformateur, produite au Nouveau Théâtre à Paris.
Alors que certains le poussent à poser sa candidature à l'Académie française, il décline cet honneur qui l'aurait contraint à prendre la nationalité française et à abandonner sa nationalité suisse (réagissant comme le fera plus tard Maurice Maeterlinck en 1911).
Il fut l'ami de Charles-Ferdinand Ramuz et de l'écrivaine Nancy-Marie Vuille[2] avec laquelle il entretient une riche correspondance[3].
Il meurt subitement le à Grasse.
Celui que l'on surnommait l’« Anatole suisse », en raison de l'oubli dans lequel ses œuvres sont tombées au XXe siècle et par analogie avec Anatole France.
Charles-Ferdinand Ramuz lui a rendu un hommage sobre dans l'évocation de sa première rencontre avec le peintre René Auberjonois.
Des villes suisses ont donné son nom à des voies : une rue Édouard-Rod à Genève et des avenues Édouard-Rod à Lausanne et à Nyon.
Jacqueline de Romilly évoque Édouard Rod dans Jeanne[4].
Un prix Édouard Rod a été créé en 1996 sous l’impulsion de Jacques Chessex (1934-2009), en son honneur. Il est décerné tous les ans à la Fondation l'Estrée à Ropraz (VD), qui le soutient financièrement. Le prix peut être donné à une œuvre suisse romanesque, ou poétique, critique, dramatique, aussi bien qu’à un récit ou des nouvelles. Le jury est composé d'Olivier Beetschen, Thierry Raboud, Florence Schluchter Robins, Jördis Tietje-Girault et Jean-Dominique Humbert (président)[5]. Il se réunit plusieurs fois par année et remet le prix au mois de septembre à la Fondation de l'Estrée.
« Les peuples marchent grisés par les mots sonores et menteurs claironnés à leurs oreilles, sans révolte, passifs et résignés, alors qu'ils sont la masse et la force, et qu'ils pourraient, s'ils savaient s'entendre, établir le bon sens et la fraternité à la place des roueries sauvages de la diplomatie. »
— Édouard Rod
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