En fait, ce principe postule que, par exemple, la table sur laquelle est posé un objet est passive (n'oppose que des forces de réaction au corps) et ne va pas lui fournir une quelconque accélération ni énergie.
On suppose que le système est caractérisé par un ensemble fini P de points matériels soumis à des contraintes (rigidités, limites du domaine d'évolution, articulations mécaniques,etc.), mais sans frottement.
Définition d'un déplacement virtuel du système: c'est un déplacement instantané et infinitésimal des points de P, et respectant les contraintes physiques.
Les forces de contraintes sont les forces s'appliquant au corps, faisant qu'il respecte les contraintes physiques (force de réaction de la table sur laquelle est posé le corps, résistance de la rigidité aux forces extérieures,...).
Le principe de d'Alembert dit que l'ensemble des forces de contraintes appliquées à un système ne travaille pas (ne produit ni ne consomme d'énergie) lors d'un déplacement virtuel:
Si les forces de contraintes sont pour chaque , alors pour tout déplacement virtuel du corps, on a:
Si les coordonnées généralisées ne sont pas indépendantes, et s'il n'y a qu'une contrainte, alors on peut en déduire[2] que , pour tout , et où est un vecteur proportionnel au vecteur de la force généralisée de la contrainte (et qui est assez facilement calculable pour une contrainte holonome), avec le coefficient de proportionnalité associé (multiplicateur de Lagrange). Chaque contrainte ajoute un terme similaire supplémentaire. On obtient alors:
par un raisonnement sur les degrés de liberté du système dans l'espace à n dimensions considéré: voir Chapitre I, Complément 1.2, p34-35 de Mécanique: de la formulation lagrangienne au chaos hamiltonien, par Claude Gignoux et Bernard Silvestre-Brac; éditeur EDP-Sciences, 2002, 467 pages (ISBN2868835848).
Claude Gignoux et Bernard Silvestre-Brac; Mécanique: de la formulation lagrangienne au chaos hamiltonien, éditeur EDP-Sciences, 2002, (ISBN2-86883-584-8).