Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte
Politique étrangère de la Nouvelle-Zélande
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Remove ads
Remove ads
La Nouvelle-Zélande, État souverain depuis son indépendance progressive de l'Empire britannique durant la première moitié du XXe siècle, fait partie du bloc de l'Ouest durant la Guerre froide et conserve longtemps une politique étrangère centrée sur ses relations proches avec le Royaume-Uni. Dans les années 1980, le pays développe une voix singulière et indépendante d'opposition aux essais nucléaires et aux armes nucléaires. Depuis la fin du XXe siècle, la Nouvelle-Zélande développe ses relations avec la région Asie-Pacifique.

Au début des années 2020, les priorités définies par le gouvernement néo-zélandais en matière de politique étrangère sont de « sauvegarder les intérêts de la Nouvelle-Zélande » dans la région de l'océan Pacifique, participer à l'élaboration de l'ordre régional du bassin Indo-Pacifique, adapter le commerce extérieur néo-zélandais aux marchés internationaux, défendre les intérêts de la Nouvelle-Zélande au sein des institutions internationales, et prendre part aux efforts internationaux contre le réchauffement climatique[1].
Remove ads
Histoire
Résumé
Contexte
1900-1950


Au début du XXe siècle, la Nouvelle-Zélande est un dominion de l'Empire britannique, pleinement autonome sur le plan de la politique intérieure mais ne possédant pas de politique étrangère propre. Sa seule représentation diplomatique se trouve à Londres, où elle a été établie en 1871. Après la Première Guerre mondiale, le Royaume-Uni reconnaît l'indépendance des dominions et leur droit à développer leur propre politique étrangère, tout en raffermissant ses liens avec eux dans le cadre du Commonwealth des nations naissant. La Nouvelle-Zélande est un membre fondateur en 1920 de la Société des Nations. Mais elle estime que l'Empire doit autant que possible parler d'une seule voix, et ne développe aucun service diplomatique. En matière d'affaires internationales, le gouvernement néo-zélandais travaille en étroite concertation avec le gouvernement britannique[2],[3].
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande établit des missions diplomatiques dans les capitales des nations alliées : à Washington D.C., à Ottawa, à Canberra et à Moscou. De ce fait, la Nouvelle-Zélande crée en 1943 dans son gouvernement un Département des Affaires extérieures, dirigé directement par le Premier ministre Peter Fraser. Sir Alister McIntosh (en), Secrétaire de ce département, développe le service diplomatique du pays et joue un rôle de premier plan dans la mise en place de son embryonnaire politique étrangère. En 1945 la Nouvelle-Zélande participe activement à la rédaction de la Charte des Nations unies, et est un État fondateur de l'Organisation des Nations unies. Après la guerre, le pays établit des légations à Paris et à La Haye, commençant ainsi sa présence diplomatique en Europe occidentale continentale[3].
Années 1950 aux années 1970

Avec l'entame de la Guerre froide, la Nouvelle-Zélande dépend des États-Unis pour sa sécurité face à l'expansion du communisme en Asie orientale. La Nouvelle-Zélande participe à la guerre de Corée et signe en 1951 le traité ANZUS, pacte de défense réciproque la liant aux États-Unis et à l'Australie. Le traité de Manille, en 1954, associe la Nouvelle-Zélande à ces deux pays ainsi qu'au Royaume-Uni et à la France pour la défense de l'Asie du Sud-Est. Durant la seconde moitié des années 1950, la Nouvelle-Zélande établit ainsi une présence diplomatique à Singapour, à Bangkok, à New Delhi et à Kuala Lumpur[3],[4].
Le tournant des années 1970 et 1980

L'entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne en janvier 1973 prive la Nouvelle-Zélande de son accès privilégié au marché de son principal partenaire commercial. Le pays poursuit alors le développement de ses relations commerciales avec l'Asie. Depuis 1965, la Nouvelle-Zélande a par ailleurs un accord de libre-échange avec l'Australie, qui « intègre de manière substantielle l'économie de la Nouvelle-Zélande avec celle de son plus grand voisin ». Dans le même temps, la Guerre froide étant entrée dans une période de détente, la Nouvelle-Zélande rouvre en 1973 sa mission diplomatique à Moscou, fermée en 1950, et en établit une à Pékin[3],[5].
Dans le Pacifique insulaire, région la plus proche de la Nouvelle-Zélande et la seule où elle puisse exercer une influence considérable, la Nouvelle-Zélande administre depuis le début du XXe siècle les Îles Cook, Niué, les Samoa occidentales et les îles Tokelau. Elle concède l'indépendance aux Samoa en 1962, puis un statut de très forte autonomie en libre association aux Îles Cook et à Niué. La décolonisation de l'Océanie dans les années 1970 amène la Nouvelle-Zélande à établir des ambassades dans la plupart des nouveaux petits États insulaires océaniens, et à leur fournir une aide au développement pour garantir la stabilité de la région. La Nouvelle-Zélande est un État fondateur en 1971 du Forum des îles du Pacifique, le principal forum de coopération entre la Nouvelle-Zélande, l'Australie et les petits États insulaires en développement[6].
En 1984, le Premier ministre David Lange annonce une politique anti-nucléaire, et interdit à tout navire à propulsion nucléaire navale et/ou muni d'armes nucléaires de pénétrer les eaux territoriales néo-zélandaises. Les États-Unis considèrent qu'il s'agit là d'une rupture du traité ANZUS, et se désengagent de leurs obligations militaires envers la Nouvelle-Zélande. La Nouvelle-Zélande est en 1985 un État signataire du Traité de Rarotonga qui vise à faire du Pacifique Sud une zone exempte d'armes nucléaires. Cette affirmation d'une position indépendante et de principe en matière de politique étrangère suscite la fierté d'une majorité de Néo-Zélandais[7],[8],[9].
Depuis les années 1990

Avec la dérégulation de l'économie néo-zélandaise et l'ouverture de son marché dans les années 1980, suivies de la fin de la Guerre froide, la politique étrangère de la Nouvelle-Zélande à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle a pour priorité le développement d'opportunités commerciales pour le pays à travers la signature d'accords de libre-échange. La Nouvelle-Zélande est ainsi en 2008 le premier État occidental à signer un accord de libre-échange avec la Chine, suivi par son rôle majeur d'initiateur de l'Accord de partenariat transpacifique dans les années 2010, puis sa signature en 2020 du Partenariat régional économique global avec le Japon, la Chine, la Corée du Sud et les États de l'ASEAN ainsi qu'avec l'Australie. La Nouvelle-Zélande, en tant que petit État, se fait également un défenseur du multilatéralisme en matière de réponses aux grands enjeux internationaux[3],[7].
Remove ads
Politique de défense et alliances
Résumé
Contexte
La Nouvelle-Zélande maintient une coopération militaire et stratégique étroite avec son plus proche allié, l'Australie. Les deux pays coordonnent notamment leurs réponses aux enjeux géo-stratégiques de leur région, l'Océanie et l'Asie du Sud-Est. La Nouvelle-Zélande et l'Australie font partie du Groupe des Cinq, alliance de services de renseignement qui les lie au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis, et les cinq pays organisent par ailleurs des exercices militaires conjoints[10].
Formellement, la Nouvelle-Zélande a deux alliances militaires. La plus importante est l'ANZUS, traité de défense mutuelle trilatérale datant de 1951. Depuis 1985, les États-Unis considèrent le traité comme étant suspendu entre eux-mêmes et la Nouvelle-Zélande, en raison de la politique anti-nucléaire de cette dernière, mais le traité continue de s'appliquer de manière bilatérale entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie (ainsi qu'entre l'Australie et les États-Unis). L'autre alliance militaire formelle est celle des Accords de défense des cinq puissances, par lesquels la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et l'Australie garantissent conjointement la protection de la Malaisie et de Singapour. Cette garantie, signée en 1971, remonte au temps de la Guerre froide et de l'expansion du communisme en Asie du Sud-Est[11],[12].

Au-delà de ces traditionnels alliés anglophones occidentaux, la Nouvelle-Zélande participe à des réunions régulières avec les ministres de la défense des États de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, entretient des « relations bilatérales de défense » avec Singapour, la Malaisie et le Brunei, et coopère avec le Japon qu'elle considère comme un partenaire important pour le maintien de « la sécurité régionale et de l'ordre international fondé sur les règles du droit »[10].
En 2018, le ministère néo-zélandais de la Défense souligne « la concurrence stratégique, les tensions entre États et le nationalisme » qui menacent la stabilité de la région Asie-Pacifique, avec notamment la montée en puissance de la Chine dans la région, la politique étrangère belliqueuse de la Corée du Nord possédant des armes de destruction massive, le repli nationaliste des États-Unis sous la présidence de Donald Trump, et le risque d'instabilité dans certains petits États insulaires du Pacifique affectés par le réchauffement climatique. La politique étrangère de la Nouvelle-Zélande, renforçant ses liens avec ses alliés, aidant ses petits voisins océaniens y compris en matière de lutte contre les effets du changement climatique, et maintenant un dialogue avec la Chine dans l'espoir de voir cette dernière se conformer aux règles du droit international, font partie des réponses actuelles du pays à ces défis[13].
Remove ads
Organisations internationales
Résumé
Contexte
Membre

Non-membre
La Nouvelle-Zélande maintient également des relations avec des organisations internationales dont, pour des raisons géographiques ou autres, elle n'est pas membre :
Remove ads
Relations bilatérales
Résumé
Contexte
La Nouvelle-Zélande maintient des ambassades dans quarante-neuf États, sur tous les continents ; celles auprès d'États membres comme elle du Commonwealth des nations sont appelés haut-commissariats. Si le pays mène une politique étrangère relativement indépendante, il est lié par des accords stratégiques à ses principaux alliés occidentaux -Australie, États-Unis, Royaume-Uni- tandis que ses principaux partenaires commerciaux sont l'Australie, la Chine, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud[27]. Par ailleurs, la Nouvelle-Zélande joue un rôle important en Océanie, s'assurant de la stabilité de cette région stratégique pour elle et y apportant une aide au développement. La population néo-zélandaise inclut d'importantes communautés originaires des îles du Pacifique[28].
Principaux États partenaires
Autres relations bilatérales
Ambassades réciproques
Ambassade néo-zélandaise uniquement
Ambassade de l'autre État uniquement
Remove ads
Voir aussi
Références
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Remove ads