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scénariste de bande dessinée belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Philippe Gillain, dit Philip, né le à Dinant (province de Namur) et fils de Jijé (Joseph Gillain), a été le scénariste occasionnel de deux séries de son père publiées chez Dupuis : Jean Valhardi et Jerry Spring.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Philippe Gillain |
Pseudonyme |
Philip |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Père | |
Fratrie | |
Parentèle |
Henri Gillain (oncle) Eugène Gillain (grand-père) |
A travaillé pour |
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Philippe Gillain naît le à Dinant[1]. Il grandit en voyageant beaucoup ainsi en 1948, la famille émigre aux États-Unis et flanquée de Franquin et Morris, elle débarque à New York et traverse l'Amérique en voiture, direction Los Angeles, puis, faute de visa, ils franchissent la frontière et s'établissent à Tijuana, puis à Cuernavaca où ils resteront près de deux ans. Ce périple sera décrit sous forme de bande dessinée par Yann et Olivier Schwartz en 2012 – l'album est publié chez Dupuis sous le titre Gringos locos. Jijé s'installe ensuite avec sa famille à Wilton, dans le Connecticut, près de New York. De retour en Europe, Jijé installe sa famille à Cassis puis à Juan-les-Pins. Au milieu des années 1950, il achète une vieille orangerie à Draveil[1].
Philip, à l'âge de seize ans voit son nom mentionné sur le bandeau-titre du Mauvais Œil lors de sa parution dans le journal Spirou du au [1]. Il en est de même pour Le Secret de Neptune dont l’idée du scénario est encore suggérée par Philippe, Jean Valhardi est amené à parcourir le monde, publié dans le journal Spirou du au [2].
À l’automne 1959, Jijé et Philip s’intéressent de près au dessin animé, qu’ils estiment être un prolongement naturel de la bande dessinée. Le jeune lycéen, se procure le livre de John Halas et Roger Manvell, The Technique of Film Animation (« La technique du film d'animation », Focal Press, 1959), pour le guider dans cette nouvelle aventure. Il construit dans sa chambre une table d’animation équipée avec des manivelles et deux gros spots. Jijé lui achète une caméra Pathé Webo M16 16 mm d’occasion qui lui permet de prendre les clichés des celluloïds qui sont utilisés pour une animation de deux images par seconde. Philip élabore toute une scène qui sera dessinée par son père. Ce film publicitaire inédit pour Bonux est un banc d’essai pour Jijé qui se tourne vers son ami Bara pour lui proposer un dessin animé avec son personnage Max l’explorateur.[3].
Parallèlement, à partir d'octobre 1960, il signe, dans Les Histoires de Bonux-Boy[4], le scénario de quatre courts récits de 8 planches chacune, dessinés par Jijé et son frère Benoît pour les trois premiers : Le X. 111 a disparu dans le no 5, Volant vole (no 15, septembre 1961), Les 2 font la paire (no 16, octobre 1961) et Le Retour du Galérien dessiné par le jeune Jean Giraud dans le no 18 de décembre 1961[1].
« Au terme de sa collaboration avec Giraud, Jijé reprend le dessin de Rendez-vous sur le Yukon qu’il avait laissé à la planche no 4 en . Entre juin et , il produit les 40 pages restantes au rythme de deux planches par semaine. C’est toujours Philip qui lui fournit le synopsis, inspiré par le désir de visiter le Canada et ses parcs nationaux ; il n’est cependant pas aux côtés de son père, puisqu’il doit accomplir son service militaire, dès le mois de mai et pour une durée d’un an. »[5].
Philippe Gillain remplit ses devoirs de citoyen et effectue son service militaire en Belgique du au [1]. Ainsi rendu à la vie civile, il suit des études de géologie à l’Université de Paris de septembre 1962 à juin 1966[1]. En été 1972, il déménage avec sa femme et ses trois enfants à Madrid en Espagne[1].
Pour déterminer la participation de Philip aux « scénarios » de son père, il faut préciser qu’il ne rédige pas de texte comme le font les scénaristes professionnels avec une description case par case et ce page après page[1]. Philip, il est plus un donneur d’idées et son père élabore lui-même le découpage et les dialogues, de plus, il ne suit pas toujours les idées du scénariste comme dans le cas de La Fille du canyon[1]. Selon un enregistrement de François Deneyer, l'auteur de Joseph Gillain, une vie de bohème daté du , Philip raconte :
« Pour La Fille du canyon je crois avoir travaillé sur le scénario avec Joseph à Draveil. À l’origine je voulais que Jerry Spring tombe accidentellement dans un canyon et y trouve une fille à l’état sauvage, isolée du monde, un peu comme Robinson qui découvre Vendredi. Une rencontre entre un homme et une femme, pour humaniser Jerry qui rencontre une fille sans avoir Pancho à côté de lui. Je proposais donc une confrontation face à face dans le désert avec une fille. Mais Joseph a dévié de mon histoire et a fait une fille plutôt bon chic, bon genre. Il n’a pas voulu jouer le jeu. Joseph était très indépendant et pouvait facilement dévier d’un scénario pour faire ce qui lui semblait bon. »
et il ajoute un peu plus tard : « Les scénarios que j’ai faits pour Joseph n’étaient pas des scénarios classiques, c’était des discussions, des débats d’idées, pour aboutir à un synopsis. Si ce n’était pas pour Joseph, je n’aurais pas fait de scénarios dans la bd. »
Alors que son nom est explicitement associé, dans le journal Spirou et sur la page de titre des albums, aux premiers Valhardi auquel il collabore, Philip n’est explicitement crédité comme scénariste de Jerry Spring que dans La Route de Coronado, La Fille du canyon, Le Grand Calumet et L'Or de personne. Peut-être est-ce parce que Jijé modifiait assez peu les intrigues que lui soumettait Philip pour Valhardi, alors qu'il adaptait plus librement les idées que son fils lui proposait pour Jerry Spring. Voici comment se sont passés les débuts de leur collaboration :
« À l’époque, j’avais seize-dix-sept ans et j’étais au lycée de Montgeron. Un jour, j’ai dit à mon père que j’aimerais bien lui écrire un scénario. J’imaginais que tout était improvisé, mais mon père m’a détrompé. Il fallait suivre des règles strictes : “Tu dois commencer par faire un synopsis général et connaître la fin de l’histoire. Ensuite, il faut créer un mystère, un crescendo et, enfin, une révélation.” C’est comme ça que je me suis lancé dans le scénario du Mauvais Œil ! Au départ, je pensais décrire en détail chaque case, mais mon père m’a demandé de lui raconter la trame générale, puis les scènes au fur et à mesure, parfois même au-dessus de son épaule pendant qu’il dessinait ! Il lui arrivait de me dire : “Ça, c’est mauvais, je vais changer !” Il pouvait être très interventionniste. Chaque soir, en rentrant du lycée, je découvrais le travail de la journée[6]. »
Certes, il est probable que Philip n'ait pas du tout collaboré au scénario de l'aventure de Jerry Spring El Zopilote. C'est en tout cas ce que déclare clairement Thierry Martens lorsqu'il écrit en introduction au Tout Jijé 1961-1963, paru en 1995[7] : « Son fils Philippe accomplit ses obligations militaires et Joseph Gillain a repris seul la conception de ses scénarios. » L'affirmation de Thierry Martens s'applique donc aussi à Rendez-vous sur le Yukon, aventure de Valhardi qui fait partie du même volume de la série Tout Jijé[8].
Sa collaboration à l'épisode suivant est mise en doute :
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