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Dans l'Allemagne nazie, les personnes transgenres vivaient des expériences diverses selon qu'elles étaient considérées comme « aryennes » ou capables d'accomplir un travail utile[1]. Selon le Musée du patrimoine juif, le gouvernement allemand nazi « a brutalement ciblé la communauté trans, déportant de nombreuses personnes trans vers des camps de concentration et anéantissant les structures communautaires dynamiques »[2].
Des lois déjà existantes ont permis de cibler les personnes trans. Leur persécution est méconnue. Ce qui a amené à une reconnaissance tardive en tant que victimes du régime nazi.
Certaines femmes trans ont été visés en vertu du paragraphe 175 dans le cadre de la persécution des homosexuels dans l'Allemagne nazie. Celui-ci avait été aggravé en 1935. La communauté travestie allemande avait une sous-catégorie reconnue (désignée par Magnus Hirschfeld dès les années 1920 sous le nom de « travestis totaux » ou « travestis extrêmes ») qui sera reconnue plus tard comme transsexuelle dans la littérature médicale[3],[4], terme aujourd'hui abandonné au profit de transgenre.
L'historienne Laurie Marhoefer soutient que les personnes transgenres étaient une cible discrète de la persécution nazie, citant des cas d'accusations pour violation du paragraphe 183, une loi interdisant le transformisme[5]. Laurie Marhoefer note également que les nazis ont fermé plusieurs magazines publiés par des personnes transgenres, fermé les boîtes de nuit Eldorado à Berlin où travaillaient certaines personnes transgenres et fermé l'Institut für Sexualwissenschaft, un institut de recherche en sexologie qui défendait les droits des transgenres. La plupart des personnes détenant des « certificats de travesti », délivrés sous la République de Weimar, se sont fait retirer ceux-ci ou la police allemande a refusé de les reconnaître. Malgré ces mesures prises par les nazis contre les personnes transgenres, il y a eu « peu de débat public sur les personnes trans » en Allemagne[6].
Les prisonniers catégorisés comme homosexuels et/ou transvestis pouvaient être forcés à porter le triangle rose[7]. On trouve des exemples de femmes trans l'ayant porté. Mais il arrivait qu'elles doivent porter le triangle noir[8], marquage utilisé pour les personnes considérées comme « socialement inadaptées ».
À la fin de la guerre, les personnes trans n'ont pas forcément été libérées au sens strict. Certaines ont été envoyées en prison, considérées comme des prisonnières de droit commun[8].
En 2022, le tribunal régional de Cologne a statué que nier que les personnes transgenres aient été victimes des nazis équivalait à « un déni des crimes nazis »[6],[9].
L'historien spécialiste de l'Holocauste Waitman W. Beorn inclue les personnes trans dans les victimes : « Le terme "Shoah" fait référence au génocide des personnes juives uniquement. Le terme "Holocauste" est, typiquement, beaucoup plus inclusif pour toutes les victimes de la persécution systématique des Nazis... incluant les homos et les personnes trans »[10].
La chercheuse Eli Erlick, en parlant de la mémoire des personnes trans pendant l'Holocauste, affirme que : « L'une des formes les plus courantes de négation de l'Holocauste prétend que les personnes queer et trans n'ont pas été persécutées »[11]
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