Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La pensée systémique[1] est une façon d'aborder la réalité. Elle a émergé au XXe siècle, par opposition à la pensée « réductionniste-mécaniste » héritée de philosophes de la Révolution scientifique du XVIIe siècle tels que René Descartes, Francis Bacon et Isaac Newton.
La pensée systémique ne nie pas la rationalité scientifique, mais estime qu'elle n'offre pas assez de paramètres au développement humain, et qu'elle devrait donc être élaborée conjointement avec la subjectivité des arts et de diverses traditions spirituelles.
La pensée systémique s'inscrit dans la théorie sociologique des systèmes et étudie l'interdisciplinarité. Un système est un groupe de parties interreliées et interdépendantes, soit de façon naturelle ou fabriquées de main d'homme. Chaque système est limité dans le temps et dans l'espace, influencé par son environnement, défini dans sa structure et dans son objectif, et se manifeste par ses fonctionnalités. Un système peut être plus que ses parties lorsqu'il produit une synergie ou un comportement en émergence.
Changer une partie du système peut en affecter d'autres parties ou l'affecter en entier. Il est possible de prédire ces changements en regardant les patrons des comportements. Pour qu'un système apprenne et s'adapte, la croissance et le degré d'adaptation dépendent de son engagement dans l'environnement. Quelques systèmes en nourrissent d'autres, entretenant l'autre système pour en prévenir l'échec. Le but d'une théorie des systèmes est de reproduire le modèle de sa dynamique, ses restrictions, ses conditions et d'élucider les principes de base (comme les objectifs, les mesures, les méthodes, les outils...) pour mieux les comprendre et les appliquer à d'autres systèmes à tous les niveaux, et par le fait même, pour obtenir une optimisation de l'équifinalité[2].
Les différentes façons de penser et de définir un système sont les suivantes :
Les spécialistes considèrent que:
Le premier travail axé sur la pensée systémique était Tectologìa, développé par Alexandre Bogdanov[4]. Ce travail représente la première tentative de créer une science des structures, basée sur la formulation des principes de l'organisation. C'est ce qui a permis de comprendre les structures des systèmes vivants et non-vivants. Bogdanov a identifié trois types de systèmes : les systèmes organisés, les systèmes désordonnés et systèmes neutres. En outre, la formation et la réglementation sont les deux processus fondamentaux de l'organisation théorique Bogdanov.
Dans le même temps, le géochimiste Vladimir Vernadsky[5] réalise une étude des systèmes vivants et de leurs relations avec le monde physique qui les entoure. En particulier, il a pris comme objet de son étude la biosphère, un système vivant, caractérisée par la forte interconnexion entre tous les êtres vivants qui le peuplent et, à travers des processus d'échange, nourrissent les vivants. En outre, Vernadsky affirme que tout système vivant peut toujours être considéré comme un sous-système d'un système plus vaste.
Ensuite, dans les années 1940-1950, il a été développé par Ludwig von Bertalanffy[6] une Théorie générale des systèmes, qui devait être considérée comme une base commune pour toutes les disciplines scientifiques. Les concepts de base de cette théorie sont l'ouverture et la fermeture des systèmes vivants, de l'homéostasie et de l'autorégulation et de l'équifinalité.
Deux chercheurs chiliens, Humberto Maturana et Francisco Varela, ont contribué à la théorie générale des systèmes tout en développant une théorie biologique dite de l'autopoïèse[7].
L'approche de la pensée systémique tient compte des principes de plusieurs concepts[8]:
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.