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économiste et essayiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pierre Paul Leroy-Beaulieu[1],[2], né à Saumur le et mort à Paris le , est un économiste et essayiste français.
Président Société d'économie politique | |
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Président Société de législation comparée | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 73 ans) 16e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Pierre Paul Leroy-Beaulieu |
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Propriétaire de |
Château de Cazilhac, château de Montplaisir (d) |
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Distinction |
Paul Leroy-Beaulieu est issu d'une famille de parlementaires et d'orléanistes. Son père, Pierre Leroy-Beaulieu, est un avocat et homme politique ; préfet du Lot, il avait été plusieurs années député du Calvados. Son grand-père, François Leroy, avait lui-même été député du Calvados sous la monarchie constitutionnelle française. Son frère, Anatole Leroy-Beaulieu, est historien.
Paul Leroy-Beaulieu fait ses études au lycée Bonaparte à Paris, et reçoit divers prix au Concours général. Il obtient une licence de droit à l'université de Paris, et poursuit ses études à Bonn et à Berlin[3]. De retour en France, il se consacre à l'étude de l'économie.
Il se marie le avec Cordélia Chevalier (1848-1913), fille de Michel Chevalier[4]. C'est via son épouse qu'il est lié au Rouergue, et il devient président du conseil d'administration de l'entreprise de roquefort Société de 1901 à 1916[5]. Le député Pierre Leroy-Beaulieu est leur fils[4].
En 1870, il remporte un prix de l'Institut avec un mémoire sur le Système colonial des peuples modernes, qu'il augmente et publie en 1874 sous le titre De la colonisation chez les peuples modernes. Avec cet ouvrage, Leroy-Beaulieu devient l'un des porte-parole de la colonisation, inspirant les discours de Jules Ferry, et invitant la Troisième République à une nouvelle expansion coloniale.
Il reprend en 1873 le titre L'Économiste français fondé par Jules Duval.
Il est recruté dès 1872, à l'ouverture de l'École libre des sciences politiques, par Émile Boutmy[3]. De 1879 à 1881, il est titulaire de la chaire de science financière.
En 1878, il succède à son beau-père Michel Chevalier à la chaire d'économie politique du Collège de France et il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il fut également membre de la Fédération nationale des Jaunes de France. Membre de la Société d'économie politique, il est élu vice-président en 1893 puis président en 1911[6].
Il propage des idées xénophobes à l'encontre des travailleurs immigrés italiens dans le contexte des Vêpres marseillaises[7].
Il crée une association de porteurs de parts de mines d'or d'Afrique du Sud qui intervient dans le débat au moment de la guerre des Boers[8].
Représentant d'une nouvelle génération d'économistes, il devient chef de file des économistes libéraux[7]. Il publie un certain nombre d'études sur les salaires ouvriers, l'administration locale en France et en Angleterre, et le travail des femmes employées dans les travaux d'industries.
Il devient par ailleurs une tête de Turc de l'humoriste Alphonse Allais, qui ne se prive pas de lui attribuer d'énormes sophismes économiques, en particulier dans le domaine du protectionnisme : « Paul Leroy-Beaulieu, un garçon remarquablement intelligent, est d'avis qu'on mette un gros impôt sur les produits agricoles étrangers. Les campagnards français pourraient alors augmenter leurs prix de vente et, d'après le savant économiste, leurs bénéfices s'accroîtraient d'autant. Le pain à vingt sous la livre[9], voilà l'idéal de P. L.-B. ! »[10].
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