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fondateur du cénobitisme chrétien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Pacôme le Grand ou Pacôme de Tabennèse ou de Tabennêsis (en latin Pachomius Tabennisiensis ou Tabennensis ; parfois Pachôme, en copte égyptien Pachom[2] signifiant « grand aigle » ou « faucon royal »[3]), né en Thébaïde vers l'an 292, et mort vers le , est généralement considéré comme le fondateur du cénobitisme chrétien, c'est-à-dire de la vie religieuse vécue en commun.
Pacôme le Grand | |
Saint Pacôme le Grand recevant d'un ange la Règle cénobitique (icône copte). | |
Fondateur du cénobitisme chrétien | |
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Naissance | v. 292 Chênoboskion (Χηνοβόσκιον), Égypte |
Décès | mai 348 Égypte |
Vénéré par | Catholicisme, orthodoxie, Église copte orthodoxe, luthéranisme |
Fête | 9 mai par l'Église catholique, 15 mai par l'Église orthodoxe |
Attributs | sous un costume d'ermite recevant des mains d'un ange le livre de sa Règle ; traversant le Nil sur le dos des crocodiles[1] |
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Il est vénéré comme saint le 9 mai par l'Église catholique[4], et le 15 mai par l'Église orthodoxe[5], qui le considère aussi comme vénérable.
Les sources sur la vie de Pacôme sont les suivantes (dans l'ordre approximatif de leur connaissance en Occident) :
Il faut y ajouter les récits de l'Histoire lausiaque, de Palladios (§ 32), en principe le plus ancien document, mais en fait cette compilation de récits a été très tôt complétée sans qu'on puisse distinguer ce qui vient de Palladios lui-même.
En fait, l'ensemble de ces documents semble être le produit de compilations successives de trois sources remontant au IVe siècle : 1. une Vie de Pacôme (en grec) ; 2. une Vie de Théodore (son disciple le plus célèbre) ; 3. un recueil d'Ascetica (c'est-à-dire d'épisodes tirés de la vie des ascètes).
Au contraire de Paul de Thèbes et d'Antoine le grand, Pacôme, est né vers 292 dans un village des environs de Kénèh, à Kénoboskion (actuelle Nag Hammadi) dans la Haute-Égypte qui connaît peu le monde grec. Pacôme qui parle uniquement le copte, est d'origine modeste et élevé dans le paganisme[6]. À vingt ans, il est enrôlé de force dans les armées impériales de Constantin contre les Perses[7]. Vers 314, démobilisé et sans ressource, il est recueilli par des chrétiens à Thèbes. Le païen qu'il est, profondément touché par la charité et l'attention des chrétiens à l'égard de ceux qui souffrent, se convertit au christianisme et reçoit le baptême[8]. Selon diverses traditions, il meurt soit le 3, le 8, le 9, le 14 ou le lors d'une épidémie qui frappe les monastères égyptiens à partir de Pâques 346[9].
Vers 317, il se retire dans le désert et cherche l'initiation religieuse à l'école de Palémon (Palamos dans les textes grecs), un anachorète[10]. Après avoir étudié sept ans auprès de Palémon, Pacôme entreprend de mener la vie d'ermite auprès d'Antoine le Grand jusqu'à ce que, selon la légende, il entende une voix dans le village de Tabennèse qui lui dit d'y fonder un couvent. Encouragé par Palémon, il fonde sa première communauté avec trois compagnons vers 320. De nombreux candidats se présentent. Quelques habitations et un oratoire sont construits, le tout entouré d'un mur, c'est le monastère de Tabennèse, sur une rive du Nil, entre la grande et la petite Diospolis (Thébaïde). Il s’agit d’un monastère double : la sœur de Pacôme, Marie, fonde en effet une communauté de femmes sur la rive opposée[11]. Autour de Tabennèse, qui rassemble plusieurs centaines de disciples, Pacôme fonde encore de six à neuf monastères, selon les sources[12].
Pacôme est un bon organisateur. Ses moines sont groupés — une vingtaine de membres — sous la direction d'un préposé, assisté d'un second. Ils habitent sous le même toit, exercent le même travail (tailleur, tanneur, scribe, agriculteur, etc.), obéissent au préposé et observent un ordre du jour commun. Chaque groupe a son pavillon.
Selon la tradition, il reçoit directement d'un ange une règle monastique. Sa règle, écrite d'abord en copte, est rapidement traduite en grec, syriaque, puis en latin par Jérôme de Stridon. Cela ne l'empêche pas de la modifier suivant les circonstances et les besoins. Mais les grands traits de la vie religieuse cénobitique s'y trouvent déjà :
Cette réalisation de vie communautaire contrastait avec l'aspect charismatique et désordonné des anachorètes. Elle eut un grand retentissement en Orient comme en Occident. Au Ve siècle, Jérôme traduisit la règle de Pacôme en latin.
Comme Antoine le Grand est tenu pour l'instituteur de la vie monastique et érémitique, Pacôme est le patriarche des cénobites. C'est du moins la perspective latine. Pour les Grecs, le fondateur du monachisme érémitique est Chariton le Confesseur, dont le système des laures a été refondé par Sabas le Sanctifié, tandis que le fondateur du cénobitisme est Théodose le Cénobiarque.
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