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méthode d'enregistrement De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le « re-recording », littéralement en français « réenregistrement », est une technique utilisée dans le domaine de la production audio. Elle consiste à enregistrer des sons rajoutés à d'autres sons déjà enregistrés afin de les mélanger au moment du mixage. « Re-recording » est un faux-ami en anglais. Le véritable terme équivalent est « dubbing ». À l'apparition de l'enregistrement multipiste, le terme « dubbing » devint « overdubbing ».
À l'origine, la technique consiste à enregistrer d'abord l'orchestre, puis à enregistrer le chanteur mélangé simultanément avec l'orchestre, et ensuite recopier le tout sur un deuxième magnétophone sur bande 1/4 de pouce. En analogique, l'inconvénient de ce procédé a pour conséquence d'ajouter des distorsions, non désirées, inhérentes à ce procédé de copies incontournables.
Ampex invente alors le magnétophone 3 pistes puis rapidement 4 pistes sur bande 1/2 Pouce qui permet l'Overdub du chanteur tout en évitant l'inconvénient de la copie et surtout en permettant à l'ingénieur du son de se concentrer ultérieurement sur le mixage. Les premiers Ampex 3 et 4 pistes ont été importés en France au tout début des années 1960 aux studios Europa Sonor[1].
Le développement de l'enregistrement multipiste analogique, à partir du milieu des années 1960 jusqu'à l'apparition du numérique, offre des possibilités théoriquement illimitées. Il modifie radicalement et progressivement les techniques d'enregistrement et de mixage.
Dans le rock et la variété, l'enregistrement en direct a progressivement été remplacé par des enregistrements fractionnés, consistant souvent à commencer par une prise rythmique de base (par exemple : basse-batterie-guitare et voix témoin éventuellement), puis à y ajouter au fur et à mesure d'autres instruments ou groupes d'instruments (cordes, cuivres, chœurs, percussions, etc.) et ce, par couches successives pour finir par l'enregistrement (ou le ré-enregistrement) des voix définitives.
Dans les années 1960, l'apparition de magnétophones 4, puis 8 pistes, suivie dans les années 1970 des 16, 24 et 48 pistes, permet l'enregistrement séparé et fractionné[2] de chaque section de l'orchestre (rythmique puis overdub de cuivres, puis de cordes, puis de la voix…) ce qui donne une nouvelle importance à l'étape du mixage. Le mixage devient aussi une étape de manipulation des sons, potentiellement « créative ».
La frénésie des pistes amène à leur multiplication : 24 pistes puis 32 pistes analogiques[3].
Les premiers enregistreurs numériques apparaissent dans les années 1980, avec l'enregistreur sur bande (enregistrement linéaire) Sony 3324 offrant 24 pistes puis d'autres enregistreurs multipiste apparaissent : 32 et 48 pistes, puis les systèmes de synchronisation permettent d'enregistrer sur plusieurs machines, par exemple 2×48 pistes.
L'apparition des stations audio-numériques (acronyme DAW, de l'anglais digital audio workstation) permet, avec l'enregistrement non-linéaire, d'augmenter encore plus le nombre de pistes.
Dans le cinéma, il est courant d'utiliser plusieurs DAW lecteurs et enregistreurs au mixage. Quand la console ne possède pas suffisamment de voies d'entrée, il est usuel de procéder à des prémixages à l'intérieur de ces stations.
Le doublage, ou double tracking, est une méthode particulière de réenregistrement où une même partie instrumentale ou vocale est enregistrée deux fois afin de donner un son massif en stéréo.
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