Ouïe (pont)

ouverture aménagée dans un pont De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Ouïe (pont)

Une ouïe de pont, parfois aussi nommée dégueuloir, est une ouverture généralement circulaire aménagée dans le tympan d’un pont en maçonnerie pour permettre l’écoulement des eaux et réduire la charge hydraulique s’appliquant sur l’ouvrage.

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Les élégissements (ou dégueuloirs) du Pont-Neuf de Toulouse

Histoire

Ce type de percement destiné à améliorer l’écoulement de l’eau en cas de crue fut couramment employé dans les ponts romains[1]. Au Moyen Âge, on le trouve en France dans les ponts d’Avignon, de Pont-Saint-Esprit, ou de Montauban. Ce dispositif fut ensuite abandonné ou remplacé par une simple ouverture rectangulaire, ou surmontée d’un arc plein cintre[1].

En France, seuls deux ouvrages postérieurs à cette période disposent de telles ouïes : le pont Neuf de Toulouse, construit par Jacques Lemercier et achevé en 1632[2], et le petit pont de Coursan dans l’Aude, rebâti entre 1685 et 1690, un pont à trois arches en anse de panier avec des ouïes circulaires[2].

Fonction

Ce vide permet l’écoulement de l’eau lors d’une forte crue pour les ouvrages ayant une ou plusieurs piles en eau. L'eau trouve cet exutoire avant d'atteindre le tablier du pont, ce qui allège la charge hydraulique et évite à celui-ci d'être emporté.

Leur insuffisance peut causer la ruine de l'ouvrage (comme le pont Ambroix dans le sud de la France).

Exemples

Notes et références

Voir aussi

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