Loading AI tools
instrument de musique mécanique à vent classé dans les orgues. De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'orgue de Barbarie est un instrument de musique mécanique à vent classé dans les orgues. Il fait partie des « automatophones », terme qui englobe tous les instruments destinés à produire de la musique par des procédés mécaniques.
Il existe sous une grande variété de formes, des plus petits que l'on peut porter en bandoulière comme l'orgue de Barbarie portatif, attribut traditionnel des chanteurs de rue et de l'Armée du salut pour prêcher dans les rues au début du XXe siècle, aux plus grands appelés Limonaires qui sont fixes et affectés à des salles de bal, des cafés, mais parfois aussi des églises. Et une large gamme intermédiaire d'orgues mobiles, portés sur des charrettes ou attelés à des voitures, jusqu'aux orgues qui accompagnaient traditionnellement les manèges forains. Les qualités musicales, l'étendue des registres, sont naturellement très variables.
L'appellation « orgue de Barbarie » viendrait de sa sonorité, moins noble que celle des orgues d'église, ou de l'origine exotique des joueurs de rue : les joueurs du XVIIe et XVIIIe siècles « baragouinaient un français approximatif[1]. »
D'autres hypothèses plus ou moins fantaisistes ont été avancées :
Le nom « orgue » est masculin au singulier, et au pluriel, lorsqu'il désigne plusieurs instruments distincts. Il peut être utilisé au féminin pluriel lorsqu'il s'agit d'un seul instrument. Exemple : « les grands orgues » de France (plusieurs instruments), « le grand orgue de Notre-Dame », ou « les grandes orgues de Notre-Dame » (un seul instrument).
Le plus ancien orgue de Barbarie fonctionnant encore aujourd'hui est celui du château de Salzbourg, fabriqué en 1502[5].
L'orgue de Barbarie se compose, schématiquement, d'une manivelle qui actionne un système de soufflets (des pompes pour produire l'air comprimé et une réserve pour réguler la pression), d'une « boîte à vent », d'un ensemble de mécanismes destinés à amener le « vent » jusqu'aux organes qui produisent le son, tuyaux ou anches. Ces mécanismes sont commandés par un organe mobile, pouvant être changé à volonté, qui comporte la mélodie « programmée » : cylindre, disque, carton perforé, programme informatique, etc. Une manivelle actionnée par le « tourneur » fait à la fois fonctionner les soufflets et la progression du « programme ». Des mécanismes annexes peuvent actionner simultanément des percussions (tambours, tambourins) ou des personnages animés. Selon le principe de l'orgue, les sons sont produits par le passage du « vent » produit par le soufflet dans des tuyaux de flûtes correspondant chacun à une note, ou bien, comme dans l'harmonium, le vent fait sonner des anches libres. Ici ce ne sont pas les doigts du musicien qui actionnent les touches, mais un système mécanique ou pneumatique, selon le programme préétabli. A priori, le « tourneur » n'a pas besoin de talent particulier, puisqu'il lui suffit de tourner la manivelle qui actionne à la fois le soufflet et le mouvement qui actionne le jeu. Encore lui faut-il avoir le tempo nécessaire. Sur certains modèles qui possèdent différents « jeux » comme les orgues traditionnels, il doit actionner ceux-ci au moment opportun. [incompréhensible]
Plusieurs systèmes ont été utilisés pour produire la musique mécanique, l'essentiel étant le support de la mélodie programmée. Pendant longtemps a prédominé le « cylindre »[6], garni de « picots » (« taquets », ou « chevilles ») en relief : chaque picot déclenche en temps voulu l'ouverture du tuyau correspondant. On a aussi utilisé le « disque à picots », fonctionnant sur le même principe. Le « disque perforé », où chaque perforation permet l'ouverture du mécanisme (et non, comme on peut être tenté de le croire, le passage direct de l'air). Le défaut des cylindres et des disques étant la limitation de durée des morceaux, on en est venu aux « cartons perforés », attachés les uns aux autres et se repliant en zigzag, qui n'ont plus de limite de longueur. On trouve aussi du « papier perforé » sous forme de rouleaux, réservés à de petits modèles. Pour beaucoup d'orgues, et surtout les grands modèles de salon qui pouvaient jusqu'au début du XXe siècle remplacer un orchestre de bal, on a adopté un entraînement électrique. Actuellement[Quand ?], des spécialistes que l'on nomme des « noteurs » fabriquent encore les cartons perforés, activité qui demande une bonne connaissance de la musique pour le travail d'arrangement de la musique à la tessiture de l'orgue. Anciennement la perforation était manuelle et fastidieuse. Aujourd'hui, les noteurs ont recours à des programmes de musique assistée par ordinateur pour produire des fichiers « midi ». (Les fichiers midi pilotent alors une perforatrice commandée par informatique sur les mêmes principes de CNC qu'une imprimante dont on a remplacé le jet d'encre par un poinçon et une matrice). Ces cartons commandent par l'intermédiaire des soupapes l'ouverture et la fermeture des notes. La qualité sonore reste dépendante de l'air passant dans les tuyaux, éventuellement accompagné de percussions mécaniques, qui produit le son d'un instrument réel et non de la synthèse électronique.
Les plus petits peuvent être portés en bandoulière, les plus gros atteignent la taille de camions et sont de véritables chefs-d'œuvre de lutherie. Ils comportent quelquefois des objets animés, comme des automates représentant des musiciens, qui bougent au rythme de la musique.
La serinette est l'ancêtre des orgues de Barbarie, destiné à apprendre aux oiseaux (les serins venant principalement des « Isles de Canaries ») à siffler de courts airs à la mode.
L'utilisation d'orgues de barbarie est très fréquente en Écosse, notamment à Édimbourg (surtout pendant le grand festival au mois d'août) et dans certaines contrées d'Allemagne et aux Pays Bas. En France, le renouveau de l'orgue de Barbarie est réel depuis une dizaine d'années[Quand ?]. De nombreux festivals sont organisés dont les plus célèbres (Les Gets, Oingt, Bon-Encontre, Pavilly, Arpajon, Pernes les Fontaines, Estoublon, etc.) regroupent des dizaines de « tourneurs » (joueurs d'orgue) venus de toute l'Europe.
Les bourses d'échange permettent de rencontrer les amateurs de musique mécanique (Mirecourt, Noisseville, etc.). Les « tourneurs » utilisent les orgues récents (à flûtes : le son est émis par des flûtes en bois, ou à anches : le son est métallique).
Des ateliers spécialisés dans la restauration et la fabrication de ces instruments ont renouvelé les modèles, et les ont adaptés à la musique contemporaines. La Manufacture de Limonaires et d'Orgues de Barbarie Le Ludion (fondée en 1976) a été labellisée Entreprise du patrimoine vivant en 2006.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.