Ordre royal d'Espagne
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’ordre royal d'Espagne est un ordre de chevalerie du royaume d'Espagne créé par Joseph Bonaparte.
Ordre royal d'Espagne | ||||||||
![]() |
||||||||
Décernée par Royaume d'Espagne | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Type | Ordre de chevalerie (militaire puis ouvert aux civils) |
|||||||
Campagne | Campagne d'Espagne (Empire) | |||||||
Décerné pour | Hauts faits militaires et services importants rendus à l'État | |||||||
Statut | disparu | |||||||
Chiffres | ||||||||
Date de création | (ouvert aux civils en 1809) |
|||||||
Dernière attribution | Distribué jusqu'en 1844 | |||||||
Importance | ||||||||
| ||||||||
![]() Ruban de l'ordre royal d'Espagne | ||||||||
modifier |
Historique
Résumé
Contexte
L’ordre royal d’Espagne avait d’abord été institué par le roi Joseph, le , sous le titre d’ordre royal et militaire, afin de récompenser les hauts faits militaires et d'attacher à sa cause les Espagnols, et de récompenser ceux d'entre eux qui avaient embrassé son parti.
Le terme militaire fut supprimé par le décret d’organisation du , et les officiers civils devinrent, comme les militaires, aptes à porter la décoration de l’ordre royal.
Pour former une dotation à son ordre royal, Joseph supprima, par un décret daté aussi du 18 septembre, tous les ordres civils et militaires existant en Espagne, à l’exception de celui de la Toison d'or. Ces ordres étaient : celui de Charles III, récemment institué et devenu le premier de tous, les ordres anciens et fameux de Saint-Jacques (« Santiago »), de Calatrava, de Montesa et d'Alcántara. Une disposition du décret étendait la mesure de suppression « aux langues » de l'ordre souverain de Malte.
L'ordre fut aboli lorsque le roi Ferdinand VII remonta sur le trône d'Espagne et par ordonnance royale de Louis XVIII du [1]. L'ordre perdit de facto toute légalité, mais Joseph continua le distribuer jusqu'à sa mort en 1844[2].
Pour leur part les patriotes espagnols se moquèrent beaucoup de l'Ordre, qu'il surnommèrent « la cruz de la Bererjena » (en français : « la croix de l'aubergine »)[2].
L'organisation était à la fois civile et militaire, et les membres se divisaient en trois classes. Cet ordre devait se composer de :
- 50 grands cordons sans revenu fixe, mais pouvant posséder des commanderies ;
- 200 commandeurs jouissant d’une pension annuelle de 30 000 réaux (7 500 fr.) ;
- 2 000 chevaliers, avec une pension de 1 000 réaux (250fr.) par an.
L'insigne
- Aspect général : inspirée de l'ordre royal des Deux-Siciles, la décoration, suspendue à un ruban rouge, était une étoile d’or à cinq rayons, surmontée d’une couronne ; les rayons émaillés en rubis.
- Sur la face, dans un fond d'or : le lion « d'Aragon » (selon les différentes source citées plus bas, ou plutôt celui de Léon), autour, dans un cercle d'émail blanc l'inscription latine « Virtute et fide » sur fond bleu.
- Au revers, on trouvait la tour de Castille, inscription « JOSEPH NAP. REX HISP. ET IND » sur fond bleu.
Les grands cordons portaient en outre au côté gauche une plaque à rayons d’argent. Le lion en or, de même que l'inscription. Il en existe tout argent, Lion et inscription en or, ou broderie et métal mélangés.
- Insignes de l'ordre
- Croix et plaque de grand commandeur, croix de chevalier
- « Grand-croix »
Quelques membres
- Le grand maître
- Joseph, roi d'Espagne, en grand costume royal et portant le collier de l'Ordre (François Gérard, vers 1808)
- Détail de l'œuvre précédente
- Joseph Bonaparte, portant les croix de la Légion d'honneur et des Deux-Siciles et la grand'croix de l'ordre royal d'Espagne, (Inès Esménard, 1837)
Grands cordons
- Miguel José de Azanza[3] ;
- Jean Baptiste Alexandre Stroltz[4] (15 février 1811) ;
Commandeurs
- Antoine Aymard ;
- Juan Antonio Llorente ;
- Guillaume Balestrié, colonel du régiment royal-irlandais (Espagne)[5],[6] ;
- Joseph Léopold Sigisbert Hugo ;
- François Joseph Marie Clary (1786-1841) ;
Chevaliers
- Alexis-François Aulagnier ;
- Domingo de Cabarrús y Galabert () ;
- Leandro Fernández de Moratín ;
- Francisco de Goya ;
- Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin ()
- Louis-Joseph Hugo () ;
- François-Juste Hugo[7] ;
- Antoine Clouet
- Portrait de quelques membres décorés
- Le Général Léopold Hugo avec deux de ses frères et son fils Abel[8] (Julie Hugo (Paris, 1797 ; Paris, 1869), entre 1820 et 1860, maison de Victor Hugo).
- Juan Antonio Llorente (Francisco de Goya, 1810-1811). Le prêtre porte la croix de chevalier commandeur en sautoir, usage des ecclésiastiques.
Bibliographie
- « Souvenirs sur Joseph Napoléon », Revue des deux Mondes, vol. 1, (lire en ligne) ;
- C. Bourdier, Les ordres français et les récompenses nationales, , 180 p. (lire en ligne) ;
Notes et références
Voir aussi
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.