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décoration française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’ordre de la Réunion, officiellement ordre impérial de la Réunion, est une distinction civile et militaire créée par l'empereur des Français Napoléon Ier en 1811, année où l'empire atteint sa plus grande étendue, avec 130 départements.
Ordre de la Réunion | ||||||||
Insigne de l'Ordre[1] |
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Décernée par Empire français | ||||||||
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Type | Distinction civile et militaire comportant 3 grades | |||||||
Éligibilité | Habitants des 130 départements français | |||||||
Décerné pour | Mérite dans la fonction publique, la magistrature et l'armée | |||||||
Statut | N'est plus décerné depuis 1815 | |||||||
Description | Étoile d'argent à 12 branches, sur un soleil d'or, surmontée d'une couronne royale, et suspendue à un ruban uni bleu de ciel. | |||||||
Grade(s) | Grand'croix Commandeur Chevalier |
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Chiffres | ||||||||
Date de création | 11 octobre 1811 | |||||||
Total de récompensés | Le nombre maximum de récipiendaires est fixé à : Chevaliers : 10 000 Commandeurs : 2 000 Grands-croix : 500 Grand maître : 1 |
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Importance | ||||||||
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Ruban de chevalier de l'ordre de la Réunion | ||||||||
modifier |
L'ordre de la Réunion est au départ une extension de l'ordre de l'Union créé par Louis Bonaparte, roi de Hollande jusqu'en 1810, année de l'annexion du royaume de Hollande à l'empire. Il intègre ensuite les ordres créés avant leur annexion dans différents États satellites de l'Empire français.
Il s'étend depuis Rome (département de Rome) et Tarragone (Bouches-de-l'Èbre) au sud jusqu'à Hambourg (Bouches-de-l'Elbe) au nord.
Cette situation résulte des campagnes victorieuses menées depuis 1805 par Napoléon (guerres de la troisième coalition, de la quatrième et de la cinquième coalition), marquées respectivement par les victoires d'Austerlitz, d'Iéna et Eylau et de Wagram, qui ont permis de neutraliser l'Autriche, la Prusse et la Russie.
C'est très précisément le [2] que cet ordre est créé, bien que d'autres sources donnent la date du 11 octobre 1811[réf. nécessaire].
Voir la page Ordre de l'Union.
Selon Napoléon, son frère Louis a fait preuve de trop de générosité dans ses distributions de médailles.
Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, qui représente l'empereur à Amsterdam avant l'annexion (en fait, il est venu à Amsterdam pour préparer l'annexion) a tenu le compte des nominations dans l'ancien ordre de l'Union. On trouve :
Le , a lieu l'annexion du royaume de Hollande.
Au cours de sa visite au palais royal d'Amsterdam (Paleis op de Dam) le 18 octobre 1811, Napoléon décide la création d'un nouvel ordre appelé à remplacer l'ordre de l'Union.
Cet ordre doit trois grades et l'empereur en est le grand maître.
Il ne doit pas compter moins de 10 000 chevaliers, 2 000 commandeurs et 500 grands-croix et il était le deuxième ordre de l'empire, après la Légion d'honneur et avant l'ordre de la Couronne de fer. Pour assurer une pension à ses membres, une somme de 500 000 francs par an est prévue.
Dans une lettre à Cambacérès l'empereur écrit qu'un ordre avec la devise « Bien faire et laisser dire » (doe wel en zie niet om), la devise de l'ordre de l'Union, ne convenait guère à un grand empire : « Il faudrait chercher une devise qui fit sentir les avantages de l'union de la Baltique, de la Méditerranée, de l’Adriatique et de l’Océan. Ce grand événement qui caractérise vraiment l'Empire, pourrait s'appeler l’ordre de l’Union ».
L'ordre est accordé pour récompenser des mérites dans la fonction publique, dans la magistrature et dans l'armée. Il doit être décerné aux habitants des départements nouvellement réunis à la France.
Les chevaliers de l'ordre de l'Union ont l'autorisation jusqu'au 1er avril de porter leurs anciennes décorations ou de les échanger contre d'autres du nouvel ordre. L'empereur se réserve le droit d'exclure tel ou tel de cette nomination.
Deux hommes, un Français, Jean-Baptiste Nompère de Champagny, duc de Cadore, et un Néerlandais, le baron Maarten van der Goes van Dirxland, sont placés à la tête de l'ordre en tant que (respectivement) grand chancelier et grand trésorier. Ils sont dotés d'une résidence officielle à Paris, l'hôtel du Châtelet.
Les chevaliers de l'ordre ont le droit de porter le titre de « chevalier ». S'ils jouissent d'un revenu de 3 000 francs par an (ou plus), ils peuvent recevoir des lettres de noblesse faisant d'eux et de leurs descendants des chevaliers de l'Empire.
Dans d'autres États annexés par la France comme le Palatinat, les États pontificaux, la Toscane et le Piémont, il existe des distinctions comme
Ils sont remplacés durant le reste du règne de Napoléon par l'ordre de la Réunion.
L'ordre de la Réunion est aboli en 1815 par le régime de la Restauration, n'ayant plus d'objet, puisque la France retrouve ses frontières de 1789 (plus le Comtat Venaissin et la principauté de Montbéliard). Elle est réduite à 86[3] départements en conséquences des défaites subies par Napoléon en 1812 (Russie), en 1813 (Allemagne) et 1814 (France).
En revanche, l'ordre de la Légion d'honneur est maintenu par le roi Louis XVIII.
L'insigne était une étoile à double face en or, à douze branches émaillées de blanc et pommetées. Les intervalles entre branches étaient garnis par trente flèches d’or, réunies par groupe de cinq, dont les pointes dépassaient entre les six intervalles supérieurs et les extrémités entre les six intervalles inférieurs. Un ruban d’or passait sur ces flèches et portait sur sa partie supérieure, deux fois la devise : « A JAMAIS »
Cet ensemble était entouré par l’inscription en lettres d’or sur fond d’émail bleu ciel « TOUT POUR L’EMPIRE ».
« A JAMAIS »
L’étoile était surmontée par une couronne impériale en or, portant un bandeau émaillé de bleu ciel, sur lequel était inscrit sur l’avers « NAPOLEON » et sur le revers « FONDATEUR ».
Les insignes avaient officiellement les dimensions suivantes :
Le ruban était moiré Bleu ciel. En cravate, il permettait le « port en sautoir » pour le grade de commandeur. Le « Grand cordon », constitué par un large ruban permettant le « port en écharpe », pour la dignité de grand-croix.
Ruban | ||||
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Chevalier | ||||
Les grand-croix portaient sur l’habit une plaque brodée en argent, dont deux modèles existèrent :
On réalisa ensuite une plaque portative (portative car non brodée, mais en métal et attachée à un ruban ou à une chaîne en argent), représentant l’avers de l’insigne, dont les branches étaient en écailles d’argent et la couronne impériale posée sur la branche supérieure de l’étoile.
Comme il l'est prévu par le décret impérial portant création de l'Ordre :
Objectif fixé | Effectif réel | |
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Chevalier | 10 000 | 527 |
Commandeur | 2 000 | 90 |
Grand-croix | 75 | 61 |
Grand maître | 1 | 1 |
Il est à noter que l'ouvrage de Jean-Luc Stakins, Ordre impérial de la Réunion - Bloud et Gay, Paris, 1958 - donne des chiffres très différents. Par exemple, pour les grand-croix, il cite 135 noms. idem pour les commandeurs.
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