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mouvement pédagogique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Office Central de la Coopération à l'École (OCCE) est un mouvement pédagogique français, de statut associatif et autonome, qui développe au sein des écoles et établissements de l'Éducation Nationale les valeurs de la coopération et de la Pédagogie coopérative. Son objectif est de mettre en actes une philosophie éducative caractérisée par les valeurs de solidarité, de respect des identités, du partage de l'information et des responsabilités, de l'exercice effectif de la démocratie à l'école par les enfants et les jeunes.
Afin de poursuivre cet objectif, cette association donne aux enseignants et aux élèves qui le souhaitent, le support légal qui leur permet d'ouvrir une coopérative et de gérer de l'argent sur le temps scolaire, dans le but de mener à bien des projets votés en conseil de coopérative.
L'OCCE propose également aux enseignants des temps de formations à la pédagogie coopérative et des animations en classes, auprès des enfants. Les classes coopératives affiliées peuvent participer à plusieurs projets coopératifs (sur le plan national ou départemental), et bénéficier du prêt gratuit de matériel pédagogique.
L'OCCE est membre du Comité de liaison des mouvements pédagogiques (CLIMOPE)
La première idée de la coopération scolaire, c'était la solidarité économique, avant-même de devenir une démarche pédagogique et éducative.
( 45 000 coopératives; 3 500 000 élèves).
L'histoire de l'OCCE fut liée, dès ses débuts, à l'histoire politique, sociale et démocratique du pays.
Système économique et social à ses origines, la coopération ("association volontaire d'usagers ou de producteurs au sein d'une entreprise commune, gérée par eux-mêmes, sur la base de l'égalité de leurs droits et obligations, dans le but, non de réaliser un profit, mais de se rendre service") devient base d'une pédagogie visant à :
La pédagogie coopérative est donc une pédagogie de collaboration du maître et des élèves, et des élèves entre eux, au sein d'équipes de travail où la responsabilité, la solidarité et l'entraide permettent à l'enfant de se construire individuellement au sein d'un groupe, sans être dépersonnalisé. L'enfant est alors considéré comme citoyen de la société "classe", capable de participer à l'élaboration de ses connaissances en coopération avec l'enseignant et ses pairs.
Concrètement, au sein de l'école et de la classe, la coopération procède d'un fonctionnement démocratique par la mise en place de réseaux de communication réelle, la prise en compte de tous les points de vue, des discussions et décisions prises par des instances définies, reconnues et acceptées par les élèves (lors d'un conseil de coopérative par exemple).
Idées, suggestions, demande de régulation de conflits de la part des élèves → mise en place d'un conseil coopératif en réponse aux demandes → élaboration collective de projet au sein du conseil → recherche de financement de la part du groupe → utilisation de la coopérative afin de financer légalement les projets → discussion et régulation lors des conseils de coopérative.
La vocation de l'OCCE est de favoriser et de promouvoir l'application des valeurs coopératives au sein des établissements de l'Éducation nationale, l'objectif étant de favoriser la réussite de chacun par le travail de tous. La vie en collectivité suscite des questions, parfois des conflits, elle permet la concrétisation d'idées grâce à la coopération de tous.
Afin de répondre à ces questions, d'aider à la gestion des conflits et permettre au groupe de transformer les idées en actions, les élèves s'organiseront en "micro-société", première association démocratique, régulée par un « conseil coopératif » au sein du groupe-classe, qui élaborera les « lois » (règles de vie) et décidera des projets à mettre en œuvre avec le soutien des enseignants. À l'échelle de l'établissement, des projets communs pourront être conduits, grâce à la délégation (conseil des délégués de classe).
Les projets ainsi décidés, nécessiteront sans doute, la recherche de financements que le groupe, par son travail, essaiera de réunir : Des projets d'abord, de l'argent ensuite. L'argent récolté devant être géré légalement en classe avec les élèves et l'utilisation de "caisses noires " étant interdites, une coopérative affiliée à l'OCCE constituera ensuite le support légal permettant de financer les projets. Le conseil coopératif prendra alors le nom de conseil de coopérative, l'argent de la coopérative et son utilisation constituant le moyen nécessaire à la finalisation des projets. Chaque membre du conseil pourra s'y exprimer librement sur l'avancement des différentes actions mise en œuvre.
En fonction de la nature des différents projets, les décisions du conseil induiront l'utilisation par les élèves de compétences présentes dans les instructions officielles de l'Éducation nationale.
Grâce à la gestion de la coopérative, les enfants seront par exemple initiés à la gestion, progressivement et en fonction de leur âge, (ce qui nécessite l'acquisition et l'utilisation de compétences mathématiques présentes dans les Instructions officielles), lors d'un projet de classe découverte, ils devront apprendre à rédiger une lettre, etc. L'enfant est alors acteur de ses apprentissages puisqu'il prend conscience qu'il doit développer ces compétences dans un objectif de réussite du projet. L'acquisition n'est plus subie, mais motivée et vécue.
Mais le conseil de coopérative est avant tout une éducation pratique et vivante, à la responsabilité et à la citoyenneté. En effet, il procède d'un fonctionnement démocratique dans la mesure où chaque enfant y a droit à la parole, à la liberté d'expression, au respect des autres et au vote. De plus la création d'un conseil résulte d'un besoin réel des enfants et c'est un lieu d'écoute, de débat, de prise de décision réelles, de partage et de prises de responsabilités. Chaque conseil aura un bureau constitué d'un président, trésorier et secrétaire, qui sont des élèves élus par le conseil et chargés de mener à bien chaque séance.
L'enseignant est un membre du conseil, il participe aux débats mais reste le garant de la sécurité de chaque enfant : conseiller, il guide les débats tout en laissant un réel pouvoir de décision aux élèves. Il prévient les débordements (pendant la gestion de conflits par exemple) sans empêcher les enfants de prendre des initiatives.
Depuis 1948, une circulaire du Ministère de l'Éducation nationale préconise la création dans tous les établissements scolaires de coopératives : « sociétés d'élèves gérées par eux-mêmes avec l'aide de leurs enseignants ».
Lorsque l'on veut pouvoir utiliser de l'argent en classe (sur le temps scolaire), ouvrir une coopérative, il faut le faire légalement, en respectant certaines procédures : la coopérative doit dépendre d'une association (déclarée en préfecture), il faut obtenir l'agrément CRAECEP (Conseil Régional des Associations Educatives Complémentaires de l'Enseignement Public). La majorité des enseignants choisit alors de se tourner vers des associations déjà existantes (comme l'OCCE ou l'USEP) qui leur fournissent le support légal pour gérer de l'argent sur le temps scolaire. L'OCCE est l'un des supports légaux qui permettent aux enseignants et à leurs élèves de créer une coopérative au sein de leur établissement. Chaque coopérative de classe ou d'école est autonome, mais fait partie de l'association OCCE.
Reconnue d'utilité publique depuis 1968, cette association est depuis 1989 une fédération qui regroupe plus de 4 200 000 jeunes au sein de 50 000 coopératives affiliées dans 101 associations départementales[2].
L'OCCE, "du plus grand au plus petit" :
Fédération Nationale → associations départementales → coopératives dans les établissements → élèves et enseignants coopérateurs. Chaque association départementale tient son assemblée générale qui élit son conseil d'administration. Celui-ci choisit un bureau en son sein. Les administrateurs sont des enseignants de l'école publique bénévoles et des responsables d'associations laïques cooptés.
Dans les établissements scolaires, la création d'une coopérative peut-être suggérée mais jamais imposée, elle doit se constituer librement par élections, ce qui immerge les élèves dans la pratique active de la démocratie au sein de leur classe ou école.
Il est possible d'ouvrir une coopérative d'école, une coopérative dans chaque classe ou bien les deux.
L'argent provient de la vente de calendriers OCCE, de journaux de classe, de travaux réalisés en classe, donations des parents d'élèves (toujours non-obligatoires) etc.
La coopérative de classe ou d'école est une section de l'association départementale. Pour rester dans la légalité, l'enseignant doit donc :
Les coopératives scolaires regroupent les élèves d'une école dans un but pédagogique. Il n'appartient pas à celles-ci de se substituer aux communes pour le règlement des dépenses dont elles ont la charge (La coopérative sert les projets des élèves, elle ne doit pas servir à l'achat de fournitures de début d'année ou uniquement pallier un manque de budget accordé par la mairie). La coopérative ne remplace donc pas la caisse des écoles, puisque ce sont les élèves, coopérateurs, qui gèrent son utilisation dans le but de mener à bien leurs projets.
Par le biais de ses associations départementales, la Fédération nationale de l'OCCE propose aux enseignants et aux élèves de participer à plusieurs projets coopératifs :
Beaucoup d'associations départementales proposent également du matériel en prêt gratuit (en liaison ou non avec les projets coopératifs nationaux), des formations, des aides financières aux projets, de l'aide comptable et des animations dans les classes.
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