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L’offensive d’Orakzai et de Kurram (ou opération Khwakh Ba De Sham, en français « Je vais vous apprendre une leçon »[1]) désigne les opérations militaires aériennes et terrestres actuellement menées par l'armée pakistanaise dans l'agence d'Orakzai et l'agence de Kurram depuis le dans le cadre de l'insurrection islamiste du Nord-Ouest du Pakistan. L'armée combat des groupes islamistes armés opposés au gouvernement, dont le principal est le Tehrik-e-Taliban Pakistan (talibans pakistanais), ainsi que de nombreux autres groupes armés, parfois étrangers, combattant dans les régions tribales du Pakistan.
Date |
23 mars - (2 mois et 9 jours) |
---|---|
Lieu | Agence d'Orakzai et agence de Kurram |
Issue | Victoire de l'armée pakistanaise |
Pakistan | Tehrik-e-Taliban Pakistan Tehrik-e-Nifaz-e-Shariat-e-Mohammadi Mouvement islamique d'Ouzbékistan Al-Qaïda |
Tariq Khan Autres |
Wali-ur-Rehman Taj Gul † Autres |
45 000 hommes Avions de chasse Hélicoptères de combat |
inconnues |
90 morts 213 blessés[1],[2],[3] (source gouvernementale) |
~2 400 morts[1],[3] 333 prisonniers[2] (source gouvernementale) |
Insurrection islamiste au Pakistan
Batailles
Bataille de Wana (2004) • Assaut de la Mosquée rouge (2007) • Première bataille de Swat (2007) • Bataille de Bajaur (2008) • Seconde bataille de Swat (2009) • Opération Rah-e-Nijat (2009) • Offensive d'Orakzai et de Kurram (2010 - 2011) • Opération Brekhna (2011) • Opération Zarb-e-Azb (2014)
Les premières opérations ont commencé dans cette zone fin 2009, avant un renforcement des bombardements et une offensive terrestre qui débute les 23-. Elles font suite à l'opération Rah-e-Nijat, menée de juin à décembre 2009 dans le Waziristan du Sud, et sont liées à l'insurrection islamiste. L'offensive conduit, à partir de , au retour de la quasi-totalité de la région d'Orakzai sous le contrôle des autorités, alors qu'elle était dominée par les talibans depuis plus de deux ans.
Selon les sources officielles de l'armée, 90 soldats ont été tués et environ 230 blessées, contre plus de 2 000 insurgés islamistes tués, surtout dans des bombardements. Près de la moitié des habitants de l'agence d'Orakzai ont fui la région, faisant au moins 200 000 déplacés.
En juillet 2007, l'agence de Kurram est tombée sous le contrôle des talibans[4], à un moment où les tensions entre les groupes islamistes et les autorités augmentaient. Peu après, l'agence d'Orakzai est également tombée sous domination talibane. Auparavant, ces agences étaient principalement sous l'autorité de tribus locales. Les talibans ont imposé aux habitants une vision rigide de l'Islam, et ont effrayé la population pour obtenir leur collaboration[4]. Les opposants, qui ont tenté de s'organiser en milice pour repousser les talibans, ont été persécutés et souvent assassinés. Les minorités religieuses ont aussi été persécutées, et forcées à quitter la région[5]. En 3 ans, plus de 3 000 civils ont été ainsi tués dans la seule agence de Kurram[4]. Certaines tribus réticentes ont également été attaquées par les talibans, et ont fini par se rendre[4]. C'est d'ailleurs dans l'agence d'Orakzai qu'a eu lieu l'un des plus violents attentats du Pakistan : le , 2 000 villageois formaient une réunion pour discuter la création d'une milice anti-talibane, quand une bombe a explosé dans la foule, tuant 110 personnes. Certains villages ayant soutenu les autorités ont été brulés et les opposants, ainsi que leur famille, ont été souvent obligés de quitter la région pour se cacher dans les grandes villes pakistanaises[6].
Cette offensive fait suite à l'opération Rah-e-Nijat, menée de juin à décembre 2009 dans le Waziristan du Sud. Les militants islamistes s'étaient ensuite déplacés dans d'autres zones des régions tribales, et surtout au Waziristan du Nord et dans l'agence d'Orakzai. Bien que l'armée mène désormais une opération de grande envergure dans cette dernière subdivision, ce n'est pas le cas pour le Waziristan du Nord, région accusée d'abriter de nombreux talibans afghans et pakistanais, ainsi que des membres d'Al-Qaïda.
Durant l'offensive d'Orakzai, un attentat raté a lieu à New York le 1er mai, et les talibans pakistanais revendiquant celui-ci sont accusés d'en être les organisateurs. Après les attaques de Lahore du 28 mai 2010, le , le ministre de l'intérieur Rehman Malik déclare que « les talibans du Pendjab préparent des attaques terroristes majeures », il accuse également le groupe Lashkar-e-Jhangvi (basé dans le Pendjab) d'être responsable des récentes attaques contre de Lahore[7].
Le , un double attentat kamikaze fait 43 morts à Lahore, et le TTP dément en être responsable. Cet événement fait monter les tensions entre le gouvernement fédéral et le principal parti d'opposition, la Ligue musulmane du Pakistan (N) (LMPN), qui dirige notamment la province du Pendjab. Nawaz Sharif (chef de la LMPN) appelle à reprendre des négociations avec les talibans, alors que pendant ce temps, le Premier ministre Gilani continue d'appeler à l'union de la nation pour lutter contre le terrorisme. Le 9 juillet, un double attentat dans l'agence de Mohmand fait 104 morts. C'est le cinquième attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays et il est revendiqué par les talibans. L'attaque visait une jirga (réunion de conseils tribaux) dans un bâtiment de l'administration locale.
En , diverses opérations menées dans les alentours de Peshawar conduisent à l'arrestation d'environ 1 000 personnes soupçonnées de liens avec l'insurrection islamiste. L'annonce est faite par Mian Iftikhar Hussain, ministre de l'information dans le gouvernement local de la province de Khyber Pakhtunkhwa[8]. Quelques jours plus tard, le 24 juillet, le fils du ministre est abattu par un inconnu[9]. Le , le député provincial Syed Raza Haider (MQM) est assassiné à Karachi. L'évènement entraine plusieurs journées de violences dans la ville qui tuent plus de 60 personnes.
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