Loading AI tools
église désafectée à Narbonne, dans l'Aude, en France, ayant abrité jusqu'en 2018 le musée lapidaire de la ville De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'église Notre-Dame de Lamourguier ou église Notre-Dame de la Mourguier est un ancien prieuré du bourg de Narbonne, dont seule subsiste l'église, désaffectée au culte et transformée en dépôt lapidaire de 1868 à 2018, et vacante depuis lors[1].
Église Notre-Dame de Lamourguier | |
Le crénelage du chevet rappelle le temps où l'église, accolée au rempart du bourg de Narbonne, était en état de défense. | |
Présentation | |
---|---|
Culte | catholique |
Rattachement | diocèse de Carcassonne et Narbonne |
Protection | Inscrit MH (1900) |
Site web | coordonnées |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Ville | Narbonne |
Coordonnées | 43° 10′ 51,5″ nord, 3° 00′ 14,9″ est |
modifier |
Type | |
---|---|
Ouverture | |
Fermeture | |
Site web |
Collections |
blocs inscrits ou sculptés, stèles, colonnes et sarcophages |
---|---|
Nombre d'objets |
plus de 1 700 artéfacts archéologiques |
Protection |
Classé MH () |
---|
Adresse | |
---|---|
Coordonnées |
L'église de Sainte-Marie est citée dès 782[2],[3] quand des témoins jurent dans cette église dans un jugement entre Milon, comte de Narbonne[4] et Daniel, archevêque de Narbonne[5] ; on sait qu'elle était au XIe siècle. entre les mains des Nicolaïtes, clercs hérétiques[6],[7]. En 1078[8] ou 1086[6], elle fut affiliée comme prieuré régulier de l'ordre de Saint-Benoît à l'abbaye Saint-Victor de Marseille, prenant alors le nom de Beata Maria de la Morguia, Nostra Dona la Morguia ou Beata Maria de Monachia[9].
Au XVIe siècle, le prieuré est en pleine déshérence : en 1572, la messe n'y est plus célébrée ; en 1602, il n'y a plus que trois religieux, un prieur, un sacristain[10].
En 1662 l'archevêque de Narbonne François Fouquet, alors en exil à Alençon, poussa le prieuré à adhérer à la congrégation de Saint-Maur qui le restaura[11].
Après la Révolution les bâtiments du couvent sont sous administration militaire. De 1824 à 1889, ils servent de caserne, puis furent finalement détruits en 1902. Sur cette période, l'église abrite les magasins de l'armée, qui cohabiteront avec la collection lapidaire à partir de 1869. Elle est classée le 28 mars 1900[12].
L'église est le siège du Club de la Révolution, entre le 24 et le 31 mars 1871, lors de la Commune centrale de l’arrondissement de Narbonne dirigée par Émile Digeon et Baptiste Limouzy[13].
Le bâtiment ne dut sa sauvegarde après 1868 (un bail est alors signé entre la ville et l'armée) qu'à son utilisation comme dépôt archéologique municipal pour conserver les divers blocs inscrits ou sculptés, stèles, colonnes et sarcophages extraits des remparts narbonnais lors de leur démolition[14] ou mis au jour dans l'arrondissement.
Il sert depuis, par intermittence dans les premières décennies, de musée lapidaire et contient plus de 1 700 artéfacts archéologiques. Entre 2017 et 2018, les collections sont transférées au sein du futur musée régional de la Narbonne antique (Narbo Via)[15],[16], où elles seront réunies avec les autres fonds archéologiques de la ville.
L'église, reconstruite au XIIIe siècle, est de style gothique méridional, plus précisément languedocien et catalan, caractérisé par une large nef unique, couverte d'une simple charpente soutenue par six arcs diaphragmes maçonnés, dont le premier comporte une rupture de courbe rare dans ce genre d'édifice, prenant appui sur des contreforts très saillants, entre lesquels s'ouvrent des chapelles latérales rectangulaires. Au-dessus circule une galerie, aménagée au XIVe siècle, qui traverse les doubleaux et communique avec un triforium surmontant les chapelles du chœur. L'abside du chœur à sept pans est voûtée d'ogives qui retombent sur des consoles abondamment sculptées.
Une baie en plein cintre, sur le mur occidental, et le portail méridional semblent constituer les vestiges les plus anciens (fin XIIe siècle ?). À l'extérieur, le flanc sud porte une tour pourvue d'une tourelle pentagonale. Le chevet, accolé aux remparts, était crénelé et pouvait participer à la défense du bourg[17].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.