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Isidore Noël Cohard (connu sous le nom de Noël Cohard), est né dans une famille de maraîchers le à Gières en Isère, ville où il est mort le [1]. Il fut résistant, puis déporté, durant l'occupation de la France par les nazis.
Naissance | |
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Décès |
(à 97 ans) Gières |
Nom de naissance |
Isidore André Noël Cohard |
Nationalité | |
Activité |
Lieux de détention | |
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Distinction | Officier de la Légion d'Honneur Médaille militaire |
Noël Cohard est né le à Gières Isère. Il épouse le 17 juin 1950 Marcelle Mazet (morte en 2013). Ils ont deux enfants: Marie-Noëlle Cohard, ( épouse Glatre ) , (née le 15 décembre 1951) et Olivier Cohard (né le 31 mai 1953)[2],[3].
Exploitant agricole dans l'entreprise familiale, il est membre du réseau RIF (Résistance Intérieure Française)[4],[5].
Il est arrêté par les troupes allemandes à Grenoble lors de la manifestation du célébrant le 25e anniversaire de la victoire française de 1918 contre l'Allemagne, marche interdite par l'occupant rassemblant 1 500 personnes, au cours de laquelle 600 manifestants sont arrêtés dont 369 déportés[6],[7],[8],[N 1]. Seuls 102 reviendront de leur captivité[N 2]. Cet épisode de la Seconde Guerre mondiale s'inscrit dans le cadre des évènements connus sous le nom de la Saint-Barthélemy grenobloise.
Noël Cohard est déporté du camp de Compiègne le vers Buchenwald où il arrive le [2]. Il reçoit le matricule 41350. Le il fait partie d’un convoi de 580 déportés qui sont transférés au Camp de concentration de Flossenbürg[9] où il reçoit le matricule 6729[10]. Il est muté dans les Kommandos de travail des carrières de granit de Flossembürg, puis dans ceux de l’usine Messerschmitt d'Obertraubling[2].
Il est libéré par l'armée américaine le à 10h50. Son poids a chuté de 80 à 37 kg[1].
Malade, atteint de la fièvre typhoïde et de la tuberculose, il doit rester au revier (Infirmerie) du Camp, soigné par les médecins militaires américains, avec 14 autres français, jusqu'au , avant d'être rapatrié à Colmar[2].
Il est ensuite hospitalisé dans un sanatorium pendant deux ans et ne retrouvera sa famille qu'au mois de juillet 1947 à Gières.
Après son retour, fidèle au fameux serment que ses camarades libérés du camp de Buchenwald ont solemnellement prononcé le au nom de tous les détenus[11], il n'a de cesse d'être leur porte-voix et de transmettre la mémoire de la déportation auprès de ses concitoyens et notamment auprès des jeunes générations . Ainsi il participe à de nombreux colloques dans les lycées et collèges de l'agglomération grenobloise, et accompagne certains élèves dans des camps en Allemagne et en Autriche[1].
En il déclare à Karin Dupinay-Bedford, qui prépare une thèse de doctorat, qu'il trouve la source de son militantisme dans la supplique que s'adressaient les déportés les uns aux autres, telle une litanie : « Si tu rentres, dis-leur ce qu'ils nous ont fait »[12].
« Il faut ajouter l'importance de fonds privés inégaux, complétant utilement. Ces documents sont de natures diverses. Ils ont permis de mettre en évidence certains points, comme le travail de mémoire, la façon d'appréhender le souvenir de la déportation et de le transmettre avec par exemple ceux de Blaise Giraudi et de Noël Cohard... ainsi, à travers ces fonds privés, il s'agit d'étudier l'entretien de la mémoire du fait concentrationnaire... la présence d'imprimés s'explique par la logique précédemment exposée... » (Karin Dupinay-Bedford, Les déportés de l'Isére, T.II. p. 33. Paris, L'Harmattan, 2010).
Les souffrances des déportés peuvent être appréhendées grâce à des témoignages comme celui de Noël Cohard, qui les a transmis toute sa vie auprès des jeunes générations.
Membre de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), Noël Cohard , représentant les déportés de l'Isère, est en 2017 le doyen des rescapés du camp de Flossenbürg[5]. Il a inauguré le musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère et le musée du camp de Flossenbürg[9].
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