Nielles-lès-Ardres
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Nielles-lès-Ardres est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Nielles-lès-Ardres | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Opale | ||||
Maire Mandat |
Pierre-Eloi Calais 2020-2026 |
||||
Code postal | 62610 | ||||
Code commune | 62614 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Niellois | ||||
Population municipale |
589 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 131 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 50′ 33″ nord, 2° 01′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 29 m |
||||
Superficie | 4,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Ardres (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier |
La commune fait partie de la communauté de communes Pays d'Opale qui regroupe 23 communes et compte 25 186 habitants en 2021.
Nielles-lès-Ardres est située à 14,7 km à l'ouest de la forêt d'Éperlecques, à 28,9 km au sud-est de Calais et à 24,4 km de Saint Omer.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
La commune est traversée par la rivière de Nielles, un cours d'eau naturel non navigable de 7,8 km, qui prend sa source dans la commune de Louches et qui se jette dans le canal de Calais au niveau de la commune d'Ardres. Les communes traversées par cette rivière sont : Ardres, Louches, Nielles-lès-Ardres, Nortkerque et Zutkerque[1].
Elle est aussi traversée par la Becque d'Autingues, cours d'eau naturel non navigable de 2,97 km, qui prend sa source dans la commune d'Autingues et se jette dans le watergang du Zandick au niveau de la commune de Nielles-lès-Ardres[2].
Le watergang du Zandick est un canal, chenal non navigable de 2,61 km qui prend sa source dans la commune de Nielles-lès-Ardres et se jette dans le canal des Pierrettes au niveau de la commune d'Ardres[3].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 836 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Licques à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 138,1 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Au , Nielles-lès-Ardres est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ardres[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[12]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (30,9 %), forêts (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Nigella (913), Nieles (1069-1084), Neles (1091), Niles (1122), Nelae et Nelensis villa (XIIIe siècle), Nielles juxta Montoria (XVe siècle), Nielles près Montoire (1559)[16].
Tout comme les autres communes homonymes du département Nielles-lès-Bléquin, Nielles-lès-Calais et Nielles-lès-Thérouanne, son nom viendrait du romain *neviala, ayant le même sens que le latin novalia « terre nouvellement défrichée », venant du gaulois nevio-ialo « nouvelle terre », suivi d'un -s adventice[17], auquel a été ajouté lès-Ardres, montrant la proximité de la commune par rapport à Ardres (lès signifiant « près de »).
L'histoire de Nielles-lès-Ardres est raconté dans la notice historique sur la commune de Nielles-lès-Ardres de René Ringot.
En 1214, est seigneur de Nielles Jacques de Guînes, fils de Geofroy de Guînes dit Baron[19]. En 1273, Nielles-lès-Ardres est une des douze pairies du comté de Guînes[20].
Avant la Révolution française, Nielles-lès-Ardres est une seigneurie. La famille de Sart détient le fief à la fin du XVIIIe siècle. Au début du XIXe siècle, Félicité de Sart, épouse d'Antoine-Louis, baron de Torcy, est dame de Nielles[21].
Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Saint-Omer pour intégrer l'arrondissement de Calais[22].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Calais du département du Pas-de-Calais.
La commune est membre de la communauté de communes Pays d'Opale.
La commune est rattachée au canton de Calais-2.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la sixième circonscription du Pas-de-Calais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1931 | 1977 | Emmanuel de la Gorgue de Rosny | ||
1977 | 1989 | André Calais | Retraité | |
juin 1989 | mars 2001 | Philippe Cailleret | Agriculteur | |
mars 2001 | mars 2014[23] | Jacques Hénard | PS | Retraité |
mars 2014[24],[25] | mai 2020 | André Condette | PS | Retraité |
mai 2020 | En cours (au 12 juin 2020) |
Pierre-Eloi Calais | Artisan[26],[27],[28] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2021, la commune comptait 589 habitants[Note 5], en évolution de +11,76 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
523 | 580 | 589 | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 292 hommes pour 277 femmes, soit un taux de 51,32 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 0,0 | |
2,0 | 5,7 | |
16,8 | 16,0 | |
25,2 | 24,5 | |
18,5 | 20,6 | |
15,1 | 15,2 | |
22,1 | 18,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
La commune ne dispose pas d'école.
L’église fut édifiée, aux environs de 1160, en contrebas de la Montoire par Jacques de Guînes. Elle remplace la Vainquerque et son cimetière, situé plus au centre du village, son emplacement est aujourd’hui principalement occupé par des terres agricoles en bordure de la rue de Méraville.
L’église Saint-Pierre était à l'origine de plan et de style roman. Comme toute église, elle est censée être orientée à l'est, mais regarde en réalité le nord-est, puisqu’elle fut orientée le jour de la Saint-Pierre, l’équinoxe étant tout proche, l’erreur était inévitable. Elle est bâtie de pierres blanches, extraites des carrières de craie du Mont de Guémy, aussi appelé Mont Saint-Louis. Le sol se situait à l’origine deux marches en contrebas de l'actuel, il existe toujours car il fut retrouvé lors des travaux de l’installation actuelle du baptistère, il est composé de dalles rouges, type tomettes. L’église comprenait une nef centrale, deux collatéraux, un transept ainsi qu'un chœur à chevet plat. Aujourd’hui, le transept a disparu, et la voûte romane de bois bleu serti d’étoiles du chœur ainsi que son chevet orné de fresques sont cachés par une voûte néo-gothique de plâtre, érigée au XIXe siècle. La façade ne comprend plus qu’un oculus. Une seule grande toiture fut construite à moindre frais pour protéger l’ensemble du bâtiment. L’église se situe au milieu de son cimetière. Elle fut restaurée en 1956 sous l’impulsion de M. l’abbé Guerlet successeur de M. l’abbé Devulder en 1953. Elle est inscrite aux monuments historiques le 15 janvier 1929.
Les fonts baptismaux du XIIe siècle à cuve carrée sont en pierres bleues de Tournai. Plusieurs reliefs ornent les côtés. Les quatre coins ont été tronqués. Ce baptistère est classé depuis le 1er février 1911.
Ce sont des représentations de la vie de saint Pierre, saint patron de la paroisse. Elles ne sont pas visibles car cachées par la voûte néo-gothique de plâtre construite au XIXe siècle juste au-dessous de l’ancienne voûte romane toujours existante. L’une à droite, assez visible représente le saint patron de la paroisse aux liens et délivré par l’Ange. Celle de gauche est trop peu visible pour être identifiée. En dessous, une troisième est cachée par le chevet à trois pans néo-gothique, mais on semble apercevoir Jésus marchant sur les eaux du lac de Tibériade. Sur les planches de l’ancienne voûte sont dessinées des étoiles, toute la voûte était d’une couleur bleue avec ces étoiles peintes dessus.
Un christ au tombeau de pur style roman a été retrouvé par hasard dans la muraille du chœur lors des travaux de 1956.
La tour du clocher fut refaite en bois au XVIIe siècle, l’ancien clocher de pierre étant jugé trop lourd. L’église fut dotée de deux cloches de bronze en 1494, par chance, l'une d'entre elles n'a pas fait les frais de la Révolution française, elle est baptisée Jacqueline, jamais refondue, classée monument historique à titre d’objet le 1er février 1911.
D’extérieur, le chœur est inspiré par le début du gothique : ouvertures des vitraux en arc brisé. Des contreforts sont accolés tout autour des murs. On peut distinguer également, juste après la sacristie, l’emplacement d’une porte que l’on appellera porte des seigneurs, juste au pied de cette porte, à l’extérieur, on peut voir le caveau d’attente, et sous ce caveau se trouve probablement l’entrée d’un souterrain qui conduit à la forteresse de la Montoire.
L'église possède un orgue historique construit à l'origine par Guillaume Van Belle de Ypres pour l'église Sainte-Aldegonde à Saint-Omer en 1686. Il s'agit alors d'un orgue à un clavier, onze jeux et quatre accessoires. En 1696, le successeur de Van Belle, Jacques Van Eynde, ajoute un positif de balustrade à l'instrument (il n'y a pas d'espace entre le grand-corps et le petit buffet, la console étant placée à l'arrière de l'orgue). Pendant la période révolutionnaire, le mobilier de l'église Sainte-Aldegonde de Saint-Omer est vendu et le bâtiment démoli. L'orgue et sa tribune, vendus à l'église de Nielles, sont remontés mais sans la partie instrumentale du positif par Jean-François II Guilmant en 1795.
Fortement modifié au cours du XIXe siècle par Salomon Van Bever de Laeken, le plan sonore du Grand-Orgue a été restauré en 2005 par Pierre Decourcelle de Mont-Saint-Aubert dans le style flamand originel. Le Positif vient d'être restitué en 2012 par Bertrand Cattiaux sous l'égide de l'harmoniste Jean-Marie Tricoteaux.
L'orgue se distingue par la splendeur de son buffet de style flamand dont la richesse des sculptures est due à un artiste inconnu pour le grand-corps et au célèbre Jean Piette de Saint-Omer pour le positif, ainsi que par le caractère de l'harmonisation (typiquement flamand), le tempérament mésotonique (à 8 tierces pures) et le clavier à octave grave courte.Il est classé au titre objet par les monuments historiques, pour le buffet le 1er février 1911[35] et pour l’instrument le 11 décembre 1995[36].
Composition du Grand Orgue (Ut1-Ut5 avec octave courte : 45 notes) :
Composition du positif (Ut1-Ut5 avec octave courte, 45 notes)
Accouplement à tiroir
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.