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ensemble de récits mythologiques de la civilisation celtique irlandaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alors que la civilisation celtique a essaimé dans une grande partie de l’Europe, c’est en Irlande et en Gaule que l'on trouve la plus importante documentation sur la mythologie celtique irlandaise. Les sources irlandaises sont essentiellement littéraires, rédigées à une époque tardive et lacunaires.
L’expansion de l’Empire romain, tant en Gaule que dans la partie sud de l’île de Bretagne, a provoqué l’acculturation des sociétés celtiques, qui à partir du Ier siècle av. J.-C. ont progressivement adopté la romanisation. L’Irlande n'a pas été envahie par les Romains et son insularité a préservé sa spécificité.
La société se divise en trois classes, obéissant en cela à l’idéologie trifonctionnelle des Indo-européens :
Si le roi possède la souveraineté, il ne peut agir sans l'avis des druides, qui ont effectivement le pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie des Gaëls. Les druides (« les très savants », selon l’étymologie), sont des théologiens, des juristes, des historiens, des philosophes, etc. Ils ont la charge d’administrer le sacré, donc la religion. Le rôle du roi est de garantir la prospérité et de procéder à la redistribution des richesses. Les producteurs (artisans, agriculteurs et éleveurs) ont la charge de pourvoir aux besoins de l’ensemble de la société.
Au Ve siècle, le christianisme va supplanter l'antique religion.
C’est au monachisme irlandais que l’on doit la conservation de la mythologie préchrétienne. Quand la tradition orale, transmise de génération en génération, s'est trouvée désacralisée, les clercs ont entrepris un important travail de retranscription. C’est ainsi que nous disposons d’une documentation abondante mais lacunaire, que les chercheurs contemporains divisent communément en quatre groupes littéraires :
L’ensemble de ces sources doit être étudié de manière comparative avec la littérature celtique galloise et toute la documentation relative à la Gaule.
La matière de Bretagne et la légende arthurienne reprennent de nombreux éléments des traditions irlandaise et galloise, sans pour autant relever de la mythologie.
Avant l’installation des Gaëls, l’île a connu plusieurs occupations successives qui sont narrées dans le Lebor Gabála Érenn, un texte dont il existe 5 versions de l’« histoire » (R1, R2, R3, Min et K) réparties dans 18 manuscrits, rédigés entre le XIIe siècle et le XVIIIe siècle. Les clercs qui ont retranscrit ce mythe fondateur ont rajouté la référence biblique du Déluge, qui est originellement inconnue des Celtes. Ces différentes « races » sont dans l’ordre chronologique :
Les Tuatha Dé Danann (tribu de la déesse Dana) sont le peuple des dieux de l’Irlande, ils sont évincés par les fils de Mile et doivent se réfugier dans les « sidh ». Mile est l’ancêtre des Gaëls.
Les dieux de l’Irlande celtique sont les Tuatha Dé Danann, derniers occupants de l’ile avant l’invasion des Milésiens qui vont les contraindre à se réfugier dans le Sidh. Les Sidh (chaque dieu ayant le sien) deviennent donc leur résidence et représentent l’Autre Monde.
La société divine reprend la structure trifonctionnelle de la société humaine (classe sacerdotale, aristocratie guerrière, producteurs), de manière plus complexe :
- hors classe :
- fonction sacerdotale :
- fonction guerrière :
- fonction artisanale :
- participent aux trois fonctions :
- déesse unique :
Les Banshee (bean sí, les « femmes du sidh ») sont les messagères des dieux, leur magie est plus puissante que celle des druides, en matière d’amour. Elles apparaissent souvent sous forme de cygnes et attirent des guerriers émérites pour des séjours voluptueux, telles les aventures de Conle, Bran Mac Febail ou Nechtan.
Les druides sont omniprésents dans les sources littéraires, ils interviennent à tout moment dans la vie des Celtes et plus particulièrement pour tout ce qui relève du religieux. Si le roi est dépositaire de la souveraineté, le druide incarne la parole des dieux, ce qui, de fait, lui donne droit de vie et de mort sur quiconque. Le roi règne sous la direction spirituelle de son (ses) druide(s). Toute la vie de la société celtique est soumise aux membres de la classe sacerdotale.
La transmission du savoir et l’enseignement oral sont des missions qui s’étalent sur des années, il est largement fait appel à la magie dont les rituels les plus connus sont la geis et le glam dicinn. Rien n’interdit à un druide de se marier ou de prendre les armes, l’exemple le plus caractéristique étant celui de Cathbad.
Il existe quelques druides despotiques, comme Aithirne Ailgesach, qui se servent de leur science pour extorquer à leurs victimes des faveurs impossibles.
Le calendrier celtique est ponctué par quatre grandes fêtes religieuses : Beltaine, Imbolc, Lugnasad et Samain.
Certains toponymes sont imaginaires ou indéterminés, d’autres précisément localisés. En voici quelques-uns parmi les plus célèbres :
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