Musées d'Extrême-Orient
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Les musées d'Extrême-Orient situés à Laeken (ville de Bruxelles) font partie des musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles.
Fermeture | |
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Dirigeant | |
Site web |
Pays |
Belgique |
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Commune |
Bruxelles |
Adresse |
44 avenue van Praet, 1020 Laeken |
Coordonnées |
Ils sont composés de trois édifices surprenants dans le paysage bruxellois : la tour japonaise, le pavillon chinois et le musée d’art japonais, véritables curiosités architecturales significatives de la fascination des Européens du début du XXe siècle pour la Chine et le Japon dont certains éléments artistiques auront une forte influence exprimée notamment par l’Art nouveau.
Elle se trouve plus précisément dans le quartier du Mutsaard, souvent surnommé « le quartier des pagodes » ou « de la tour japonaise » à cause de l’implantation de ces édifices dans celui-ci.
Ces constructions, mélange de techniques locales et d’éléments importés, érigées en lisière du domaine royal de Laeken, font partie de réalisations suscitées par le roi Léopold II, qui avait le projet de construire toute une avenue bordée de monuments représentants les différents styles exotiques.
Depuis 2019, l'ensemble des bâtiments et des parcs sont classés[1]. Ils sont propriété de la Donation royale.
Selon une légende tenace, la tour japonaise serait une authentique pagode japonaise provenant de la représentation japonaise à l'Exposition universelle de 1900 à Paris et seul le guichet aurait été rachetée par le roi Léopold II. L'édifice n'est en fait pas conforme à l'architecture bouddhique japonaise: sous ses cinq toits, il compte six niveaux, contrairement aux cinq que l'on attendrait normalement. Lors de l'Exposition universelle de Paris, la représentation de la Compagnie des messageries maritimes, appelée Le Panorama du Tour du Monde, dont une tour japonaise réalisée par l'architecte français Alexandre Marcel, fascina le roi Léopold II, qui souhaitait embellir la commune de Laeken et avait conçu le projet d'un musée exotique de plein air. Seul le pavillon d'entrée du Tour du Monde[2] était l'œuvre d'un charpentier japonais[3] et fut réédifié à front de l'avenue Van Praet à Laeken. Pour ce qui est de la tour, Alexandre Marcel fut chargé de construire à la limite du domaine royal de Laeken une réplique de l'édifice qu'il avait réalisé pour l'Exposition universelle. On peut noter que cette tour est la seconde tour asiatique construite dans le domaine de Schoonenberg. En effet, une ancienne tour chinoise existait au XVIIIe siècle, celle-ci fut détruite en 1803.
Le gros-œuvre fut réalisé par des entreprises belges, mais le bâtiment, d'une hauteur de 40 mètres, fut assemblé sans clous conformément aux techniques traditionnelles japonaises. Pour assurer à l'édifice un cachet authentique, la plus grande partie de la décoration intérieure et extérieure - portes et panneaux en bois sculpté, plaques en cuivre doré - fut commandée au Japon, à des artisans de Yokohama. Une partie fut néanmoins confiée à des artistes parisiens, notamment les trente-quatre vitraux de l'escalier qui sont l'œuvre du peintre verrier et décorateur Jacques Galland et l'installation électrique que l'on doit à Eugène Soleau.
Commencé en 1901, le chantier fut terminé en 1904. Son inauguration eut lieu le lors d'une garden-party. En 1909, le roi, qui avait abandonné l'idée d'un musée, offrit le bâtiment à l'État belge. Confié au Ministère des affaires étrangères, il fut ouvert au public jusqu'à la Première guerre mondiale. En 1921, il fut attribué au Ministère des Arts et des Sciences. Longtemps fermé, il fut restauré en 1989, à l'occasion d'Europalia Japon.
Le pavillon chinois, construit quelques années plus tard pour devenir un restaurant de luxe (ce qu’il ne sera jamais), reçoit des décorations intérieures qui, ainsi que le kiosque, dans un souci d’authenticité, sont exécutés à Shanghai.
Le roi Léopold II chargea en 1901 l'architecte Alexandre Marcel d'en dresser les plans. La façade principale en bois ainsi que le kiosque octogonal en bois ont été exécutés en 1903 sous la direction du frère jésuite Aloÿs Beck (1853-1931) dans l'orphelinat de T'ou Sè Wè à Shanghai. Cette école d'artisanat tenue par les Jésuites joua un rôle important dans les transferts artistiques entre la Chine et l'Occident. Peu de Belges savent que ce pavillon vient de l'école où étudia le petit Tchang (ami de Hergé, un des personnages de l'album le Lotus bleu).
Actuellement cette école est fermée mais un musée fut créé et on y trouve les documents, maquette et plans du pavillon dessins des décorations (texte en français) ainsi que les photos de la réalisation des colonnes sculptées et surtout les échanges de courriers avec le roi Léopold II pour la création de ce Pavillon chinois à Laeken et aussi la photo de Tchang, de ses œuvres et sa bibliographie...
Les deux bâtiments, devenus propriété de l’État en 1921, présentent aujourd’hui des collections de porcelaines décoratives réalisées pour l’exportation vers l’Europe et provenant du Japon du milieu du XVIIe au milieu du XVIIIe siècle et de Chine de la seconde moitié du XIXe au début du XXe siècle.
Le musée d’art japonais, inauguré en est installé dans la dépendance du pavillon chinois destiné à l’origine à servir d’écuries et de garage pour les premières automobiles. Les collections, centrées sur l’époque d'Edo (1600-1868) sont présentées en alternance et témoignent de la maîtrise atteinte par les japonais dans les arts du métal, de la laque, de la peinture, de la xylographie, du textile, de la céramique et de la sculpture.
Depuis le mois d', les musées d'Extrême-Orient sont fermés pour des mesures de sécurité et jusqu'à nouvel ordre[3]. Le parc qui les entoure reste quant à lui ouvert.
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