Muséum de Nantes
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Le Muséum de la métropole de Nantes est un musée d'histoire naturelle situé dans la ville de Nantes, en France.
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Ouverture | |
Visiteurs par an |
190 500 (2023)[1] |
Site web |
Collections | |
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Architecte |
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Pays |
France |
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Division administrative | |
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Adresse |
12, rue Voltaire |
Coordonnées |
Le premier lieu consacré à l'histoire naturelle à Nantes est un cabinet particulier créé en 1799 par François-René Dubuisson, un pharmacien (le terme d'époque est « épicier-droguiste »[2]), amateur d'histoire naturelle[3]. Il fonde ce cabinet d'histoire naturelle afin de faciliter à la jeunesse l'étude des principales parties de l'instruction. Ce premier cabinet est alors situé « rue Caylus » (nom de la rue Saint-Jean pendant la Révolution)[4]. Ces collections sont rachetées par la municipalité en 1806 et installées dans des locaux de l'ancienne école de chirurgie de Saint-Côme, appartenant à la ville, et située rue du Port-Communeau (actuelle rue Léon-Blum)[5]. Ce bâtiment, construit par Jean-Baptiste Ceineray en 1765, bénéficie de quatre ans de travaux avant son ouverture. Le musée, inauguré le , présente alors des collections de géologie, minéralogie et botanique. François-René Dubuisson restant conservateur jusqu'à sa mort en 1836[4].
De 1836 à 1863, le successeur de Dubuisson est Frédéric Cailliaud (1787-1869), qui ajoute une collection de sciences naturelles[2]. Celui-ci sollicite de nouveaux locaux, le musée étant à l'étroit et gêné par l'humidité du quartier alors proche de l'Erdre[3]. En 1838, l'idée d'affecter l'ancien hôtel de la Monnaie[6] de la rue Voltaire à l'installation des collections est évoqué. Situé sur le coteau un peu à l'ouest de la place Graslin, le bâtiment est en effet inutilisé depuis l'abandon de la frappe monétaire dans la ville, mais cette possibilité est écartée, l'hôtel abritera successivement le palais de justice, une école de sciences et une école de commerce. Il est alors envisagé la construction d'un local dans le haut du jardin des plantes, puis plus tard dans le prolongement du cours Cambronne[3].
Finalement, on revient presque au projet initial puisqu'il fut décidé l'édification de nouveaux bâtiments place de la Monnaie adossés à l'ancien hôtel de la Monnaie édifiée entre 1821 et 1826 par Colomb Gengembre (fils de Philippe Gengembre, ancien inspecteur général de la Monnaie de Paris[7] et directeur de l’usine d’Indret). La première pierre de l'édifice conçu par l'architecte Gustave Bourgerel est posée en 1868[4], le muséum commence à être aménagé en 1872[3], et est inauguré le , à l'occasion du congrès de l'association française pour l'avancement des sciences[4]. Le muséum d'histoire naturelle de Nantes est alors l'un des premiers à être installé dans un édifice construit spécialement pour lui. Par la suite, une extension a été réalisée sur le bâtiment adjacent de l'ancienne Monnaie.
Un vivarium y est créé en 1955 pour exposer des animaux vivants[4].
En 1970, le départ de l'école supérieure de commerce de Nantes qui occupait, depuis sa création en 1900, une partie des locaux de l'ancien hôtel de la Monnaie, permettra enfin au muséum, dont l'agrandissement était alors devenu indispensable, d'intégrer le bâtiment en l'incorporant à ses propres locaux. Les anciennes salles de cours de l'école deviennent des salles d'exposition dédiées à la préhistoire et à la paléontologie, tandis l'amphithéâtre se transforme en salle de conférences. Les visiteurs pénètrent désormais par l'entrée située rue Voltaire, réservée autrefois à l'école de commerce. Après dix ans de travaux d'agrandissement, le muséum ainsi restructuré est inauguré le en présence de Jean Dorst, directeur du Muséum national d'histoire naturelle de Paris[4].
En 1988, le cabinet de travail du marquis d'Abadie (1895-1971) y est reconstitué pour présenter au public la diversité des collections léguées par ce naturaliste[4].
Depuis le début des années 2000, le muséum fait l'objet de nombreux travaux de rénovation (le vivarium en 2003, la galerie de zoologie en 2008, la galerie des sciences de la Terre en 2009)[4].
Conséquence de la transformation de la communauté urbaine en métropole, il devient un équipement métropolitain le [8].
En 2023, le Conseil métropolitain ont voté un projet de rénovation du Muséum devenu trop petit pour accueillir le public et ses collections. Ces travaux qui débuteront en 2025, vont avant tout permettre de repenser le positionnement et l’identité du Muséum comme acteur majeur d’une société prête à relever les défis liés au climat, à la biodiversité et à la transition écologique pour « habiter la Terre demain ». Ils seront aussi l’occasion de rénover énergétiquement le bâtiment, de le rendre entièrement accessible et de laisser plus de place à l’exposition des collections conservées depuis la fin du 18e siècle[9].
Les collections du muséum, rassemblées pour la plupart par les conservateurs qui se sont succédé jusqu'au milieu du XXe siècle, couvrent tous les domaines de l'histoire naturelle.
La galerie de zoologie du premier étage présente la classification phylogénétique regroupe plus de mille spécimens d’animaux vertébrés. Parmi les spécimens remarquables, un squelette de baleine (rorqual commun, Balaenoptera physalus), de plus de 18 m de long collectée à l'initiative de Catherine Cuenca alors directrice du Muséum et ramenée en line avec le professeur Costiou de l'Ecole vétérinaire de Nantes. Ce grand cétacé a été éperonné en 1991 par le méthanier « Edouard LD » (Louis Dreyfus Armateurs) venant d'Algérie, et son squelette récupéré à Donges près du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne grâce à une collaboration avec l'école nationale vétérinaire de Nantes qui l'avait préparé durant quatre ans dans son « Unité d’Anatomie »[10].
La galerie des Sciences de la Terre et de l'Univers se situe au rez de chaussées. Elle regroupe les minéraux, roches et fossiles et une collection de météorites.
Le Vivarium regroupe une vingtaine d’espèces vivantes régionales: insectes, petits mammifères, tortues, crocodiles, serpents et lézards.
Le musée, membre du réseau national des collections naturalistes (RECOLNAT) regroupe aussi une collection de coquilles, de mollusques et de botaniques avec trois cent mille planches d'herbiers.
2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 |
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48 053 | 40 013 | 59 639 | 77 402 | 80 995 | 51 923 | 40 368 | 90 479 | 74 785 | 84 282 | 99 605 | 87 517 | 81 555 | 95 420 | 108 500 |
2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | |||||||
139 100 | 118 000 | 144 500 | 127 000 | 58 200 | 76 000 | 155 560 | 190 500 |
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