Le musée de l'Hospice Comtesse est un musée municipal d’ethnographie et de folklore situé rue de la Monnaie à Lille, dans la région Hauts-de-France. Il est logé dans un ancien hôpital lillois, l'Hospice Comtesse, fondé en 1237 par Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre. Les œuvres, qui évoquent l’histoire de Lille et les arts décoratifs lillois, sont présentées dans le bâtiment de la communauté des sœurs augustines qui a géré l'hospice pendant plus de 500 ans.
En 1942, Georges-Henri Rivière, conservateur du Musée national des arts et traditions populaires de Paris, cherche un bâtiment à Lille pour y installer un musée d’histoire et d’ethnographie répondant sur le plan régional au musée parisien. L’Hospice Comtesse, dont les bâtiments ont été classés Monuments Historiques le [1], est proposé. Les 9 et , une convention, passée avec la commission administrative du Centre Hospitalier Régional de Lille, met l’Hospice Comtesse à la disposition de la ville, avec un bail emphytéotique de 99 ans, pour y installer un musée de folklore. En , après plusieurs années de restauration, la ville prend possession des locaux et, en , une première présentation de meubles et d’objets d’art mis en dépôt par les Hospices de Lille complétée par une sélection d'œuvres des collections du Palais des beaux-arts de Lille est réalisée au rez-de-chaussée du bâtiment de la communauté. Le , le conseil municipal décide l’ouverture d’un musée sous la forme d’annexe du Palais des beaux-arts, sous la dénomination Musée de l’Hospice Comtesse[2].
Le , un poste de conservateur est créé pour mettre en œuvre un projet de musée d’ethnographie et de folklore, autour de l’histoire de la région du Nord-Pas-de-Calais. Le projet, placé sous l'autorité du directeur du Palais des beaux-arts de Lille, a évolué depuis, pour se centrer sur l’histoire de Lille et les arts décoratifs lillois.
En 1972, le musée reçoit près de 35 000 pièces constituées de positifs, de négatifs, de daguerréotypes et du fonds Jean Pasquero, légué par son fils René, qui illustrent l'histoire de Lille et de la région Nord-Pas-de-Calais[3].
Au rez-de-chaussée, les meubles, les objets d'art, les tableaux, présentés dans la cuisine carrelée de faïence, le réfectoire, le parloir, les appartements de la prieure, la pharmacie et la lingerie, permettent de retrouver l'atmosphère des intérieurs flamands des XVIIeetXVIIIesiècles tels que les religieuses ont pu les connaître. A l'étage, dans l'ancien dortoir, une sélection d’œuvres, bois sculptés, peintures, céramiques, objets et documents, illustre l’histoire de la cité du XVIesiècle à la Révolution française. Cette seconde partie du musée est organisée en six sections[2]:
L’architecture lilloise et son décor sculpté. Les témoins de la ville ancienne (section I),
Arnould de Vuez et la salle du Conclave. Les figures du pouvoir (section II),
Poids et mesures. Le pouvoir administratif (section III),
Corporations et confréries. Le dynamisme marchand (section IV),
Les Watteau de Lille. Des grands événements aux réjouissances populaires (section V)
La vie scientifique. Objets d’exploration: les nouveaux mondes (section VI).
Des expositions sont régulièrement organisées dans l'ancienne salle des malades.
Œuvres présentées
Peinture
Fermière hollandaise de Pieter Aertsen, huile sur bois (XVIesiècle)