Top Qs
Chronologie
Chat
Contexte

Montagney-Servigney

commune française du département du Doubs De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Montagney-Servigneymap
Remove ads

Montagney-Servigney est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Faits en bref Administration, Pays ...
Remove ads
Remove ads

Géographie

Résumé
Contexte

Toponymie

Montagney (Montaigney en 1282 ; Montagney-sur-l'Ognon en 1500, pour le différencier de Montagney - Haute-Saône et aussi sur-l'Ognon - et qui devenait Montagney-les-Pesmes. Fusionné le avec Servigney (Cervigney en 1085 ; Silviniaci en 1140 ; Seloigney en 1200 ; Servinex en 1212 ; Serveigney en 1264 ; Servigney en 1304 ; Servigney-les-Montbozon en 1688 pour la distinguer de Servigney, canton de Saulx, en Haute-Saône)[1].

Communes limitrophes

Rose des vents Cognières
(Haute-Saône)
Thieffrans (Haute-Saône) Rougemont Rose des vents
Bouhans-lès-Montbozon
(Haute-Saône)
Thiénans
(Haute-Saône)
N
O    Montagney-Servigney    E
S
Montbozon
(Haute-Saône)
Montussaint Mondon

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 082 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villersexel Sa », sur la commune de Villersexel à 12 km à vol d'oiseau[4], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 037,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −19,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Remove ads

Urbanisme

Typologie

Au , Montagney-Servigney est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,9 %), forêts (34,5 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), prairies (5,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Thumb
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Remove ads

Histoire

Politique et administration

Davantage d’informations Période, Identité ...
Remove ads

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2022, la commune comptait 123 habitants[Note 2], en évolution de −4,65 % par rapport à 2016 (Doubs : +1,88 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Davantage d’informations - ...
Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
957896918592102106120
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
13113613511712512412110089
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8795947474106847379
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
8073111111130112109110119
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Remove ads

Lieux et monuments

- Vers la fin du XVe siècle, installation d'un haut-fourneau.
- En 1689, le développement des guerres de Louis XIV va favoriser ce haut-fourneau qui prend de l'importance par la fabrication de boulets de canons. La forge appartient alors au marquis de la Baume-Montrevel.
- En 1789, les maîtres de cette forge seront Nicolas Gauthier pour le marquis de la Baume-Montrevel jusqu'à 1791.
- En 1808, le marquis de Grammont en devient le propriétaire,
- En 1820, le fils de Nicolas Gauthier, Joseph Gauthier, dit le "Napoléon des forges", deviendra le nouveau maître de la forge de Montagney. (Voir Personnalités liées à la commune, ci-dessous).
- En 1842, le déclin commence jusqu'en 1850 où toutes activités cessent. Peu après, l'atelier deviendra un moulin.
- Début du XXIe siècle, les principaux bâtiments de la Forge demeurent visibles, la plupart en excellent état et permettent d'imaginer l'organisation d'une forge au XVIIIe siècle :
  • Le haut-fourneau, en cours de restauration.
  • Les points de coulée et de travail du métal.
  • Le martinet, longue masse très lourde, mue par une roue à aubes, et destinée au martelage du métal pour en chasser les gaz.
  • les bâtiments du personnel.
  • La maison du directeur, en bon état.
  • La demeure du maître de forge, un ancien et superbe rendez-vous de chasse du marquis de Choiseul
- Des animations destinées à expliquer le travail de la forge, depuis la fabrication du bois, l'extraction du minerai, la montée en température et la coulée sont proposées sur le site.
- Voir aussi: une superbe collection de pièces en fonte: des boulets, des ustensiles et surtout, un grand nombre de fourneaux en fonte fabriqués sur place depuis l'origine de la forge.
  • L'église de la Nativité-de-Notre-Dame de Servigney.
  • Le lavoir de Servigney.
  • La vallée de l'Ognon et le pont à quatre arches en anse de panier.
Remove ads

Personnalités liées à la commune

Résumé
Contexte

Montagney est un lieu important pour la famille Gauthier où plusieurs de ses membres s'illustrèrent comme maîtres de forges à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle[20]. Ce fut un terrain expérimental du fouriérisme :

  • Nicolas Gauthier : né vers 1753, sera à la fois un maître de forges efficace car issu du milieu des ouvriers de la forge et le fondateur d'une lignée de maîtres de forges franc-comtois. Il est directeur de la forge de Montagney entre 1789 et 1791, secondé par son frère, Sébastien Gauthier, comme commis.
  • Joseph Gauthier, son fils, surnommé "le Napoléon des Forges" va accroître considérablement la productivité des forges qu'il géra jusqu'en 1839. Puis le déclin de la métallurgie mènera ce maitre de forge à la faillite, à un exil en Algérie où il subit un nouvel échec dans l'exploitation de mines de fer.
  • Claire Gauthier dite « Clarisse », fille de Nicolas Gauthier est née en 1789. Elle épouse un drapier de Besançon, Pierre Vigoureux. Journaliste et écrivaine de qualité, elle fut l'une des adeptes actives de Charles Fourier et l'égérie de son gendre, Victor Considerant, l'un des disciples les plus connus du socialisme communautaire utopiste fondé par Fourier. Elle écrivit quelques ouvrages: Paroles de Providence en 1834, Avec Considérant, Clarisse se ruina pour tenter de fonder une communauté industrielle, un "phalanstère" selon Fourier. Ces phalanstères échouèrent, y compris dans la tentative dite Réunion un essai de phalanstère à Dallas aux États-Unis par Clarisse, Considérant et Julie, l'épouse de ce dernier et fille de Clarisse. "Réunion" fut un échec, malgré les hommes remarquables qui suivirent Considérant à travers l'océan et les États-Unis, car cela démarra en pleine Guerre de Sécession. Ceci ajouté à l'incapacité de Considérant, plutôt un penseur théoricien, à correctement structurer le phalanstère pouvant expliquer l'échec. Clarisse mourut dans la misère à San Antonio en 1865. Aujourd'hui Dallas a conservé un monument rappelant cet épisode de son histoire et les savants et artisans franc-comtois qui accompagnaient Considérant sont restés célèbres. L'un fut un botaniste réputé qui fit école, l'autre fonda une des premières brasseries américaines.
  • Clarisse Gauthier, épouse Coignet, est née en 1823. Elle est la fille de Joseph Gauthier, le « Napoléon des forges ». Elle aussi fut une moraliste et écrivaine de qualité. Très proche de sa tante, l'autre "Clarisse". Féministe, elle participa en 1870 à une commission d'enseignement destinée à ouvrir l'enseignement public aux filles. Elle publiera ses Mémoires en 1899 et un grand nombre d'ouvrages
  • Victor Considerant, mari de Julie, la fille de Clarisse Vigoureux, même s'il n'est pas de Montagney, était un ami des enfants Gauthier et séjourna fréquemment dans la maison des maîtres de forge. Il fut "poussé" par les femmes de la forge de Montagney vers l'utopisme de Fourier dont il devint un disciple majeur puis vers la députation.
  • Pierre-Frédéric Dorian (1814-1873), encore jeune homme, est engagé comme commis à la Forge de Montagney vers 1835 jusqu'à 1838. Cette rencontre de jeunesse avec le fouriérisme marquera toute sa vie ce Maitre de Forges, industriel et homme politique français (Saint-Etienne, Loire). Il sera associé avec les Jackson, une puissante famille d'industriels anglais originaire de Birmingham, dans une entreprise de faux et faucilles. William Jackson épousera Louise Peugeot, sa sœur Ann Jackson épousera Georges. Cette double alliance donnera naissance à la société Peugeot aîné et Jackson frère. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris en 1873. (statut).
  • Jean Robert (1915-1944), Résistant.
Remove ads

Notes et références

Loading content...

Voir aussi

Loading related searches...

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.

Remove ads