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ministère français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme, couramment appelé MRU, est un ministère français créé en par le Gouvernement provisoire de la République française du général de Gaulle. Il s’agit du regroupement des services de la Délégation générale à l’équipement national (DGEN) et de ceux du Commissariat technique à la reconstruction immobilière (CTRI).
Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme | |
Maison Jeep à Noisy-le-Sec. | |
Création | |
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Abrogation | |
Premier titulaire | Raoul Dautry |
Dernier titulaire | Pierre Garet |
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Raoul Dautry, Charles Tillon, Eugène Claudius-Petit, Pierre Courant ont dirigé ce ministère. Il devient en 1955 ministère de la Reconstruction et du Logement (MRL) puis ministère de la Construction en 1958, et ministère de l’Équipement en 1966. Son héritier est, en 2018, le ministère de l'Écologie.
Créé en , ce ministère est représenté dans chaque département par une délégation dont la mission est l’approbation et le contrôle des plans de reconstruction et d’aménagement (PRA) du bâti détruit par fait de guerre. Elle gère les passations de marchés après les appels d’offres, et les crédits affectés aux réparations d’urgence, ainsi que l'établissement de cités provisoires de baraquements pour loger les populations sinistrées.
La loi du reconnut aux sinistrés le droit à réparation intégrale et leur attribua des créances sur l’État : les dommages de guerre, calculés en fonction de la valeur du bien détruit.
Un descriptif de celui-ci s’établit en référence au cadastre existant en 1940, dont le tracé des parcelles doit être reconstitué sur le plan de reconstruction décidé par la ville. Une fois établis, les droits étaient transférés sur les nouvelles parcelles résultant du plan de reconstruction. Ces deux opérations constituèrent le remembrement.
Sur ces nouvelles parcelles furent bâtis les immeubles et non des maisons individuelles. La majorité des propriétaires sinistrés virent donc les dommages de guerre correspondant à leur maison détruite convertis en mètres carrés de planchers constructibles, le non bâti restant l’objet de bien des contestations. Ces nouveaux immeubles passèrent donc sous le régime de la copropriété.
La loi du organisa la formation des associations syndicales ou de coopératives regroupant les propriétaires sinistrés, et chargées de les représenter dans chaque opération de reconstruction.
Le MRU a produit de nombreux films et photographies à des fins de propagande [1]. Le MRU est un des ministères qui a le mieux saisi, en son temps, le courant de la communication. Cette pédagogie filmée, radiophonique et photographique visait à impulser un élan d'adhésion à la politique de reconstruction d'après-guerre, en montrant par exemple les taudis et en valorisant l'image des chantiers [2].
Organisé au sein du MRU dès 1945, un service photographique était chargé, pour la direction de l’information, de la documentation des activités du ministère. Réalisées entre 1945 et 1958, dates bornant la création du ministère de la Reconstruction et la fin de la IVe République, plus de 33 000 photographies rendent compte des préoccupations politiques et stratégiques de l’administration chargée de la reconstruction après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. La redécouverte du fonds du MRU par les historiens de la photographie permet d’ébaucher l’histoire du service photographique et de ses opérateurs. Ceux-ci, comme Henri Salesse, simples « vérificateurs techniques de la construction », sortent progressivement de l’anonymat où les a plongés le statut de photographe salarié d’une administration publique[3],[4].
Les films produits ou promus par le MRU s'inscrivent en particulier dans les thèmes de la reconstruction d'après-guerre. Les films du MRU étaient diffusés aux actualités (en première partie) et dans des camions cinématographiques itinérants qui sillonnaient la France[1] :
Dans les années 1950, le ministère a installé ses bureaux dans des locaux provisoires au sein du parc de Passy (16e arrondissement de Paris)[5].
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