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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Maximilien Dubois-Descours de la Maisonfort est un général de division français, né à Bonn le [1],[2] et mort à Paris le .
Maximilien Dubois-Descours de la Maisonfort | ||
Naissance | Bonn |
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Décès | (à 55 ans) Ancien 2e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1808 – 1848 | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Il est fils d'Antoine François Philippe Dubois-Descours de la Maisonfort (1763-1827), général et écrivain, et de Pierre Louise Adélaïde Gascoing de Berthun (1761-1849). Ses parents ont émigré au début de la Révolution.
Il effectue toute sa carrière dans l'armée de terre[3].
Entré au service de l'empereur de Russie le comme guide de colonne, il effectue des campagnes en Moldavie en 1809 puis 1811, en Turquie en 1810. Il est nommé successivement sous-lieutenant le , lieutenant le , aide de camp en et capitaine le .
Peu après, il est employé au cabinet topographique de l'empereur Alexandre Ier de Russie puis attaché à l'ambassade de Stockholm. Il suit le maréchal Bernadotte en Allemagne et au Danemark. Il quitte le service de Russie comme major le . Le , il est nommé sous-lieutenant aux gardes du corps de la compagnie de Gramont.
En 1823, il est attaché au maréchal de Bellune à l'état major général de l'armée des Pyrénées, qui le charge de plusieurs missions délicates en Espagne. Nommé lieutenant des gardes du corps et colonel le , il est fait officier de la Légion d'honneur le . Il est élevé au grade d'aide-major de tout le corps le , avec rang de maréchal de camp, et il est confirmé dans son grade de général le . Le , il prête serment à la Monarchie de juillet devant le maire de La Charité-sur-Loire, et par ordonnance du , il intègre le cadre de réserve de l'état-major général. Dès cette époque, sa santé se dégrade. Il obtient un congé pour « aller faire usage des eaux thermales » au Mont-Dore à partir du , « pendant la durée de la seconde saison des eaux ».
Le , il fixe sa résidence au château de Beffes (Cher), chez sa mère, mais cherche à obtenir des congés[4] pour régler des affaires familiales à Paris.
Le , il demande à passer dans le cadre d'activité. Il réitère sa requête le .
Il est maire de Beffes d' à [5].
Le , le préfet de la Nièvre écrit au ministre de la Guerre :
« M. le Maréchal de camp de la Maisonfort habite le département du Cher, mais par la situation de sa demeure qui est fort voisine de la Loire, à hauteur de La Charité, il a autant de relations dans la Nièvre que dans le Cher, et aux époques où il regnait de l'agitation dans différentes parties du Royaume, j'ai toujours eu l'œil ouvert sur cet officier Général, qui passe pour être très attaché à la branche ainée.
Je n'ai jamais eu rien de défavorable à dire sur le compte de M. de la Maisonfort. Comme Particulier, c'est un homme honorable, probe, estimé, et comme homme politique, l'affection qu'on lui attribue pour la famille déchue est reelle, on n'a jamais eu à lui reprocher ni actes, ni manifestation contraires au gouvernement actuel, et la droiture, la loyauté de son caractère, sont si connues que je ne doute pas que, s'il était employé et qu'il prêtat un serment au Roi, il l'observerait avec fidélité. »
Par décision royale du , une suite favorable est donnée à sa demande. Admis au cadre d'activité, il commande successivement le département des Hautes-Alpes (7e division militaire) le (entrée en fonctions le ) puis la 2e brigade d'infanterie de la division active des Pyrénées-Orientales le . Par lettre adressée au ministre de la Guerre le , il fait observer que depuis 25 ans, il n'a jamais commandé que des troupes à cheval mais espère que son « zèle suppléra au manque d'habitude pratique ».
Il sait soigner ses relations. Le , il s' « empresse » d'adresser ses félicitations au général Schneider, tout juste nommé ministre de la Guerre. « Au nom de l'Amitié que lui porte le Général Comte du Coëtlosquet[Note 1] », il lui demande la continuation de sa bienveillance.
Un certificat de visite, délivré le , par l'hôpital militaire de Perpignan, précise que « le général marquis de la Maisonfort est atteint de duodéno-entérite compliquée de cystite dont les prodromes remontent à plus de deux mois, et dont les fréquentes rechutes ont déterminé un grand affaiblissement des forces physiques ». À partir de cette date, il sollicite régulièrement des postes plus rapprochés de Paris, à cause de sa santé (le climat du midi lui nuisant) comme de ses intérêts familiaux. Ses demandes de congés[4] se poursuivent ; il en réclame même le prolongement.
À Perpignan, le général comte de Castellane, connu pour sa sévérité, appuie auprès du ministre de la Guerre le désir de son subordonné. Le , il écrit que « cet officier général est capable, ferme et militaire » et qu'il se séparera « avec peine de lui ». Le , il affirme au maréchal Soult, président du conseil : « Cet officier général a éprouvé, il y a 15 mois, une forte maladie par suite des chaleurs de ce climat. (...) Je n'ai qu'à me louer de la manière de servir du Général La Maisonfort depuis plus de deux ans qu'il sert sous mes ordres. Il s'est mis à cette division bien au fait de son métier, il est ferme, actif, zélé ; malgré la peine que l'éprouverais de me séparer de lui, je ne puis que prier Monsieur le Maréchal d'accueillir favorablement sa demande ».
Par décision du , il commande le département de la Manche. Une affectation au département de Seine-et-Oise, le , lui arrache dès le 10 des mots vibrants de remerciement au ministre de la Guerre (« J'ose prier Votre Excellence de vouloir bien mettre aux pieds du Roi, l'expression de ma reconnoissance. Si cette grâce, qui remplit mes désirs, ne peut augmenter mon dévouement, qui est absolu, elle ajoute encore, s'il est possible, à la vive gratitude que j' éprouve pour les bontés de Votre excellence ») ; mais elle est aussitôt révoquée.
Depuis Rouen, le général Teste écrit le au ministre de la Guerre : « Depuis que cet officier général se trouve sous mes ordres, je n'ai qu'à me louer de son zèle et de son exactitude dans l'accomplissement de ses services ».
Le , il rejoint le département d'Eure-et-Loir.
Le , il est nommé lieutenant général. En disponibilité, il s'installe à Paris, 5 rue Cadet.
En 1847, il obtient un congé d'un mois, du au , afin d'aller prendre au Havre et à Boulogne des bains de mer ordonnés pour raisons médicales. Mais n'acceptant pas son inactivité, il demande le de succéder, comme inspecteur général de cavalerie, au vicomte de Latour-maubourg alors malade. On lui répond que les troupes ont été réparties sur d'autres arrondissements. Mais dans le secret de son cabinet, prenant sans doute en compte l'âge déjà avancé et la santé déclinante du solliciteur, le ministre marque pour ce poste sa préférence au général Randon.
Le , il adresse au ministre de la Guerre une lettre ainsi rédigée, étonnante de la part d'un légitimiste :
« Monsieur le Ministre,
Quoique gravement malade et alité depuis plus de huit jours, je m'empresse d'adhérer aux dispositions du Gouvernement provisoire de la République.
Je suis avec respect,
Monsieur le Ministre,
votre très humble et très obéissant serviteur
Le Général de Division La Maisonfort »
Il meurt en son domicile parisien, dans l'ancien 2e arrondissement[Note 2], le [6].
Après un service funèbre en l'église Notre-Dame de Lorette[7], il est inhumé le 26 au cimetière de Montmartre[8].
L'inventaire après décès est dressé le 10 avril suivant par François Louis Charles Pierre Paul Huillier[9].
Dans le cercle familial, Maximilien Dubois-Decours de la Maisonfort est appelé Max[10].
Aux termes de son testament rédigé à Paris le [11], il institue comme légataire universelle Demoiselle Joséphine Delacquis, à qui il voue « depuis dix-neuf ans une tendre affection ». En , Joséphine Delacquis, rentière, demeure 29 rue Lamartine. En 1851, elle vit à Saint-Denis[12]. Ensuite on perd sa trace. Bien qu'ayant droit à la sépulture de Maximilien, il n'y est pas inhumée.
Parmi les objets mobiliers légués à Joséphine Delacquis, l'inventaire après décès cite, à l'article 24, « un grand tableau d'Eugène Delacroix représentant du gibier et accessoires de chasse dans son cadre de bois doré, prisé soixante francs ». Il s'agit de la Nature morte aux homards, peinte vers 1826-1827 pour le Général du Coëtlosquet, cousin du défunt. L'œuvre est conservée au musée du Louvre.
Maximilien Dubois-Descours de la Maisonfort meurt célibataire et sans postérité.
En exécution de ses dispositions testamentaires[11], son petit-cousin par alliance Louis Ernest Philibert Conte[15],[16] est chargé de relever le titre de noblesse. Ce receveur des finances[17] a épousé en 1842, dans l'ancien 3e arrondissement de Paris[18], Marie Élisabeth Pulchérie de Clérembault[19],[20]. Par décret du , il a obtenu l'autorisation de joindre à son nom de famille le patronyme Dubois-Descours de la Maisonfort de Françoise Nicole Marie, comtesse du Coëlosquet (1762-1827), grand-mère paternelle de sa femme. Mais leur seul fils, Charles, meurt en bas âge dès 1857. La lignée s'éteint définitivement en 1924 au décès de sa fille Jeanne, veuve de Charles de Lesseps, fils du célèbre ingénieur.
Philibert Conte, son épouse et trois de leurs enfants reposent au cimetière de Montmartre auprès de Maximilien Dubois-Descours de la Maisonfort. Encore en bon état, la sépulture n'est plus entretenue.
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