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cinéaste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Max Pécas est un réalisateur, scénariste et producteur de cinéma français, né le à Lyon et mort le à Paris[1].
Nom de naissance | Max Edouard Louis Pécas |
---|---|
Naissance |
Lyon 6e, France |
Nationalité | Française |
Décès |
(à 77 ans) 18e arrondissement de Paris (France) |
Profession |
Réalisateur Scénariste Producteur |
Films notables |
Je suis une nymphomane Marche pas sur mes lacets |
Max Pécas devient régisseur de théâtre avant de faire ses premiers pas au cinéma comme assistant réalisateur[1]. Admirateur d'Hitchcock, il entame sa carrière de réalisateur avec des films policiers à petits budgets, le plus souvent teintés de sensualité. Son premier long métrage Le Cercle vicieux est une adaptation du roman La Mort dans l'âme signée Frédéric Valmain [2]. Il tourne au long des années 1960 une dizaine de « polars sexys » avec pour interprètes Sophie Hardy, Pierre Brice ou Jean Topart. Il lance véritablement la carrière de l'actrice allemande Elke Sommer en lui confiant des rôles principaux dans De quoi tu te mêles, Daniela ! et Douce Violence[3].
Dès 1963, Max Pécas devient indépendant et fonde sa propre société de production Les Films du Griffon[4]. Il écrit la plupart de ses scénarios. L'écrivain et critique Jean-Patrick Manchette fait ses premières armes avec lui comme scénariste et assistant, collaborant entre autres à La Peur et l'Amour. Le réalisateur reconnaîtra avoir joué avec la censure d'alors et recherché l'interdiction de ses films aux mineurs afin d'attirer un public désireux de s'« encanailler ».
Après 1968, il se spécialise dans le film érotique soft, ou films de charme avec des titres comme Claude et Greta, Je suis une nymphomane, Je suis frigide... pourquoi ? (seul échec commercial), Club privé ou Sexuellement vôtre. Il fait tourner notamment Sandra Julien, Marie-Georges Pascal ou Valérie Boisgel. Il s'impose aux côtés de José Bénazéraf comme un des maîtres du genre, capable de bien s'exporter. Radley Metzger assure la distribution de plusieurs de ses films aux États-Unis[3]. Passées du polar de série B à l'érotisme soft, les carrières de Pécas et Bénazéraf divergeront avec la libéralisation de la censure voulue par Valéry Giscard d'Estaing[5].
En 1975, le porno arrive sur les écrans français et les distributeurs le contraignent à tourner une version hardcore de son film Félicia, avec l'accord des acteurs, dont la réalisation était déjà bien avancée[6]. Le film, avec Béatrice Harnois en vedette, sort donc en deux versions, tout comme Luxure (avec Karine Gambier) l'année suivante. C'est à contrecœur et pour sauver sa société de production, que Max Pécas fait ainsi un bref passage dans la pornographie.
Homme de troupe, Max Pécas aime à retrouver de film en film des mêmes collaborateurs. Derry Hall signe la musique de ses films, Robert Lefebvre puis Roger Fellous assurent la photographie quand son fils Michel Pécas est au montage.
Il s'oriente enfin vers des comédies pour adolescents qui connaissent un grand succès. Mêlant érotisme plus ou moins graveleux et vaudeville approximatif, elles sont souvent considérées comme des nanars, bien que certains les considèrent plutôt comme des navets[7]. Le réalisateur a su mettre à profit, au cours des années 1980, le financement par Canal+ de la production cinématographique.
Olivia Dutron, Sylvain Chamarande, Daniel Derval, Michel Vocoret ou Gérard Croce (qui travaille aussi à la production) s'imposent comme des figures récurrentes de cette « troisième période » de Max Pécas. Il fait aussi tourner Philippe Caroit, Xavier Deluc, Ticky Holgado, Luq Hamet, Caroline Tresca et Victoria Abril. Regroupant Jean Lefebvre, Bernadette Lafont et Georges Beller, le casting de On n'est pas sorti de l'auberge peut sembler prestigieux si on le compare à ceux des autres comédies à succès du réalisateur. Max Pécas coécrit alors ses scénarios avec Claude Mulot et Didier Philippe-Gérard.
Devenu une valeur sûre du box-office, Max Pécas connaît un sérieux échec en essayant de renouer avec le genre policier avec Brigade des mœurs. Les deux derniers volets de sa trilogie tropézienne ne lui permettent pas de retrouver son public et sa maison de production fait faillite[1].
En , son ami Claude Mulot meurt à Saint-Tropez par noyade[8], ce qui affectera profondément Max Pécas, car il réalisait ses derniers films avec lui, ou avec ses conseils. Après un dernier film en 1987, Max Pécas se retirera du monde du cinéma.
Son fils Michel a travaillé avec lui comme monteur ou assistant réalisateur sur plusieurs de ses films[9]. Une fille de Max Pécas, Corinne, épousa l'influent éditeur Jean-Paul Enthoven en 1981.
Amoureux de la vie autant que du cinéma, Max Pécas cherchera à faire de ses tournages des moments de plaisirs partagés et ne conclura guère de journées de travail sans parties de pétanque ou de tennis, ses autres grandes passions[10].
Max Pécas est mort[11] d'un cancer du poumon le à Paris[10]. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse (division 26, petit cimetière, quelques mètres derrière Guy de Maupassant).
Les films de Max Pécas sont parfois considérés comme des exemples-types de nanars : budgets rachitiques, gags souvent lourds et répétitifs, acteurs connotés (Jean Lefebvre, Katia Tchenko), filles dénudées...
Si les scénarios de ses films sont le plus souvent critiqués, on reconnaît au réalisateur sa compétence sur le plan technique et sa capacité de s'entourer de professionnels de qualité comme Robert Lefebvre, Roger Fellous, Jean-Patrick Manchette ou Jean-Claude Couty à la photographie et Patrick Aubrée au script.
Des documentaires-hommages lui sont consacrés :
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