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ensemble des équipements utilisés pour la pratique de l'escalade De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le matériel d'escalade comprend l'ensemble des équipements utilisés pour pratiquer l'escalade. Une grande variété d'accessoires permettent la progression du grimpeur ainsi que sa protection. Les systèmes d'assurage, en particulier, protègent le grimpeur des conséquences d'une chute. De nombreux accessoires d'escalade sont communs avec ceux utilisés en alpinisme, tels les cordes, pitons et mousquetons.
L'histoire du matériel d'escalade a connu une évolution progressive, du minimalisme des premiers grimpeurs à la sophistication permettant d'affronter tout type d'ascension, portée par la préoccupation constante d'améliorer les moyens de progression et de sécurisation. Ces évolutions cherchent à garantir le confort, la robustesse, la légèreté et la fiabilité du matériel.
L'escalade étant un héritage de l'alpinisme, au début du XXe siècle, le matériel était semblable pour les deux disciplines. Les grimpeurs, notamment Pierre Allain, ont commencé à améliorer les chaussures qu'ils ont dotées d'une gomme plus performante pour améliorer l'adhérence et la précision. Les mousquetons légers sont apparus dans les années 1930, les cordes alors en fibres naturelles sont abandonnées au profit des matières synthétiques vers la fin de la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire], conçues vers 1935 par Henri Bernot.
À partir de la seconde moitié du XXe siècle, le matériel s'est diversifié avec la pratique qui connaît un succès grandissant. Les bicoins (vers 1950) et les coinceurs (1972) ont permis la pratique de l'« escalade propre ». La conception des baudriers évolue, menant aux baudriers complets, évitant aux grimpeurs de s'assurer seulement autour du torse ou par des assemblages sommaires de sangles. À partir des années 1980, le matériel s'est perfectionné avec notamment des systèmes d'assurage de plus en plus complexes. Au début des années 2000, sont apparus les crash-pads permettant d'amortir les chutes de faible hauteur et l'usage de la magnésie s'est banalisé.
L'arrivée des matériaux synthétiques a révolutionné l'équipement du grimpeur et a permis de concevoir des cordes bien plus résistantes que celles en chanvre ou des casques plus solides et légers. Enfin, les matières plastiques sont apparues, offrant d'autres possibilités que l'acier ou l'aluminium[1] tout en étant plus légers.
L'amélioration de ces matériaux synthétiques a permis la fabrication de sangles dites « américaines », dont la fonction est de constituer un intermédiaire entre le point d'assurage et le mousqueton dans lequel passe la corde afin de réduire le tirage. Ultérieurement, elles ont permis d'assembler des dégaines, anneaux de sangle permettant de relier deux mousquetons et cousues afin d'éviter la confection d'un nœud encombrant. La largeur des sangles s'est progressivement réduite (les Dyneema), offrant un gain de poids pour une même résistance. Enfin, des tissus « 3D » ont été développés, qui incorporent des membranes aérées dans le matériel, à l'instar des baudriers ou des sacs à dos.
Le développement des outils de production a aussi fait évoluer le matériel. La qualité du métal et de la fabrication ont progressé, permettant un gain de poids tout en conservant la résistance, ce qui a abouti à la réalisation des mousquetons à doigt fil. La précision de certains systèmes comme les ressorts entrant dans la composition de systèmes d'assurage a été améliorée grâce à la conception assistée par ordinateur.
La corde est l'un des éléments essentiels dans la pratique de l'escalade. À l'origine, elle était constituée de chanvre[2] dont la résistance et la fiabilité n'étaient pas toujours garanties. Avec la découverte du nylon et les progrès technologiques, les cordes ont beaucoup évolué dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. De nos jours, les cordes d'escalade sont généralement constituées d'une âme de fibres tissées et d'une gaine extérieure de fibres de couleur tressées. L'âme fournit l'essentiel de la résistance en extension, alors que la gaine la protège en augmentant sa résistance à la friction, aux rayons UV et à l'humidité.
Les cordes utilisées pour l'escalade sont classées en deux catégories : les cordes dynamiques et les cordes statiques. Les cordes dynamiques sont élastiques et sont généralement utilisées comme systèmes d'assurage car l'élasticité réduit la force maximale subie par le grimpeur ainsi que les contraintes exercées sur l'équipement en cas de chute. Les cordes statiques ne sont pas élastiques et sont généralement utilisées pour des manœuvres mineures ou pour attacher l'équipement. Elles sont aussi utilisées pour le rappel, puisqu'elles réduisent les oscillations et facilitent la descente. De nombreux modèles de cordes dynamiques et statiques sont disponibles et adaptées aux besoins des grimpeurs et de leur pratique (longueur, diamètre, etc.).
Dans les années 1970-1980, les grimpeurs disposaient de deux types de corde :
Les cordelettes sont des cordes de diamètre inférieur à 8 mm. Leur usage est multiple : confection de systèmes de sécurité, d'amarrages, d'étriers (ou « pédales » dans le jargon du grimpeur), de nœuds auto-bloquants, etc.
Une sangle est une corde plate, sans âme. Elle est un élément indispensable du matériel du grimpeur par sa polyvalence. Réalisées dans un matériau d'une très grande résistance (Dyneema), les sangles sont généralement nouées ou cousues pour former une boucle désignée sous le nom d'anneau de sangle. Les sangles ont de nombreux usages : extension des points d'assurage, confection de relais, de baudriers improvisés, transport de matériel, ou élément constituant une dégaine.
Le sac à corde est conçu pour transporter, stocker et protéger la corde d'escalade. Il peut être déplié au sol afin de protéger la corde et il est généralement muni de deux points d'attaches afin de repérer plus facilement ses extrémités.
Le matériel de connexion permet au grimpeur de suspendre le matériel à son baudrier ou de relier la corde aux ancrages et aux points d'assurage.
Le mousqueton est un anneau de métal muni d'un système d'ouverture facile appelé doigt à ressort. Il est utilisé comme connecteur. Pour l'escalade sportive, la plupart des mousquetons sont fabriqués en alliage d'aluminium. Les mousquetons présentent de nombreuses formes, leur profil et leur type de doigt d'ouverture correspondent à des usages précis (assurage, progression, transport de matériel). Ils sont aussi connus sous le nom argotique de « mousquif ».
Les mousquetons sont classés en deux catégories : les mousquetons classiques, qui peuvent être ouverts par une simple pression sur le doigt du mousqueton, et les mousquetons de sécurité. Ces derniers sont munis d'un dispositif de fermeture à vis manuelle ou automatique qui empêche le doigt du mousqueton de s'ouvrir de façon intempestive lors de leur utilisation.
Il existe tout un éventail de mousquetons avec différents types de doigt, dont les doigts à fil, les doigts courbés, ou les doigts droits, aux propriétés (résistance, etc.) adaptées à leur utilisation.
La dégaine est utilisée par les grimpeurs pour relier la corde au point d'ancrage. Elle permet à la corde de coulisser avec une friction minimale et de limiter le tirage. Les dégaines sont généralement constituées de deux mousquetons classiques reliés par un court anneau de sangle cousue. Elles existent en différentes longueurs et certaines même avec une sangle extensible. Certaines sociétés peuvent réaliser un mousqueton avec une poulie à son extrémité pour réduire la friction de la corde sur le mousqueton, ce qui augmente néanmoins la force totale subie par la dégaine en cas de chute.
Un baudrier, ou harnais, permet de faire le lien entre le grimpeur et la corde. En cas de chute, il répartit le choc sur le corps et réduit efficacement les traumatismes. Les baudriers d'ancienne génération (large ceinture avec porte-matériel, harnais de torse ou harnais complet avec torse et cuissard) ont été progressivement remplacés par des cuissards avec encordement à la taille.
Il s'agit de chaussures spécialement conçues pour l'escalade. Pour améliorer son adhérence sur un mur d'escalade ou sur un rocher, la semelle est recouverte d'une couche de gomme vulcanisée. Les chaussons doivent s'adapter à la morphologie du grimpeur, certains sont très resserrés autour du pied, d'autres possèdent un rembourrage en mousse sur le talon pour rendre les descentes et les rappels plus confortables.
Avec l'amélioration du matériel, le grimpeur dispose d'accessoires complémentaires destinés à rendre la progression plus facile ou la descente plus confortable.
Il s'agit de dispositifs mécaniques utilisés pour l'assurage afin de garantir un contrôle rigoureux de la corde d'assurage. Leur finalité est de permettre le blocage de la corde avec un effort minimal. De nombreux dispositifs d'assurage existent sur le marché : certains, polyvalents, peuvent aussi être utilisés en tant que descendeur ou pour assurer du haut d'une voie, ou en relais intermédiaire. Leur mise en œuvre nécessite un apprentissage préalable qui n'exclut pas une vigilance de tous les instants, même chez le grimpeur expérimenté.
Ces dispositifs se divisent en deux catégories : les appareils non-autobloquants, les plus anciens, et les appareils autobloquants, mécaniques, plus élaborés et qui facilitent les manipulations nécessaires à l'assurage.
Un descendeur est utilisé pour contrôler la descente sur corde en rappel. De nombreux dispositifs d'assurage peuvent aussi être utilisés comme descendeurs, dont l'ATC, le huit, ou même un mousqueton.
Les descendeurs en huit, qui tirent leur nom de leur forme, permettent une descente rapide et contrôlée sur une corde. Ils sont faciles à installer et favorisent la dissipation de la chaleur provoquée par la friction de la corde. Ils ont toutefois tendance à vriller la corde. Même si leur poids est excessif et leur conception simpliste, ils présentent l'avantage de pouvoir être utilisé quand la corde est gelée. Ils permettent de descendre en rappel à condition d'y ajouter un nœud autobloquant, ou un dispositif tel que le SHUNT (Petzl).
Ce type d'assurage est progressivement abandonné dans certains clubs (tels ceux de la FFME) ou salles car il a tendance à vriller les cordes et à former des nœuds, ce qui peut provoquer des blocages durant les descentes en rappel.
Les dispositifs de remontée, appelés jumars, du nom de la société qui les a conçus, permettent de remonter le long d'une corde fixe.
Les jumars fonctionnent sur le même principe qu'un nœud de Prusik mais réclament moins d'efforts. Un jumar utilise une came pour permettre au dispositif de coulisser librement dans une direction, généralement vers le haut, et se bloque dans la direction opposée. Pour empêcher un jumar de se libérer accidentellement de la corde, un mécanisme de blocage ou gâchette est actionné. Le jumar est relié au baudrier du grimpeur par une sangle, puis clippé sur la corde et verrouillé. Dans les ascensions longues et techniques, et pour gagner du temps, le second de cordée utilise ces poignées autobloquantes le long d'une corde fixe, lui épargnant ainsi une progression autrement chronophage.
En escalade, un point d'ancrage ou simplement ancrage désigne tout dispositif permettant de relier le grimpeur à la paroi par l'intermédiaire de la corde, qu'il soit en cours de progression ou au relais. Il permet aussi de fixer une charge (portaledge, etc.).
Les ancrages peuvent être fixes, placés à demeure, ou temporaires.
Ces dispositifs peuvent être catégorisés comme passifs (bicoins, Hexentric, etc.) ou actifs (coinceurs mécaniques).
Les bicoins, aussi appelés câblés, sont fabriqués dans de nombreuses variétés. Dans leur forme la plus simple, ils sont juste constitués d'un petit bloc de métal auquel est attaché un anneau de cordelette ou un câble.
Les bicoins sont utilisés en les bloquant dans des fissures du rocher.
Les Hexcentrics sont une marque de coinceurs en forme de prisme hexagonal concave avec des extrémités coniques. Ils sont généralement utilisés dans des fissures larges. Les Hexcentrics sont fabriqués par Black Diamonds dans de nombreuses tailles. Ces dernières années, des sociétés telles que Metolius ou Wild Country ont conçu des coinceurs similaires, avec des côtés incurvés, qui sont plus intuitifs à placer et ont une meilleure action en came.
Aussi connu sous le nom de « coinceur à came » ou « friend », ce coinceur comporte deux, trois, ou quatre cames montées sur un axe commun ou deux axes adjacents, de manière que la traction sur l'axe force les cames à s'écarter. Une gâchette (ou une petite poignée) ramène les cames ensemble. Ils sont placés dans une fissure ou un trou du rocher en tirant sur cette gâchette pour permettre aux cames de s'insérer, puis en tirant sur une petite barre à l'extrémité de l'axe qui entraîne l'écartement des cames et leur coincement sur la surface du rocher. Les cames sont maintenues en place par de petits ressorts. Une fois le dispositif installé, la corde d'assurance peut enfin être reliée à l'extrémité du coinceur par un mousqueton.
Les coinceurs mécaniques sont faciles et rapides à poser et s'adaptent à une plus grande variété de fissures que les bicoins. Ils sont en revanche beaucoup plus volumineux et leur prix reste élevé.
Le décoinceur est constitué d'une fine pièce de métal rigide d'une dizaine de centimètres de long et comportant un ou plusieurs crochets. Il permet de retirer les bicoins restés coincés dans les fissures du rocher, particulièrement lorsque le coinceur a supporté le poids d'un grimpeur. Il peut arriver qu'un coinceur correctement posé et verrouillé ne puisse être enlevé, même avec l'aide d'un décoinceur.
L'équipement, notamment l'habillement, répond à des exigences dictées par les particularités de l'escalade, sans exclure toutefois le phénomène de mode qui n'épargne pas les sports extrêmes ou à risques. Ainsi, dans les années 1980 et le début des années 1990, la mode était de porter des vêtements serrés et multicolores. La mode est maintenant plutôt aux vêtements amples. En escalade, la tendance va de la tenue minimaliste qui rappelle les années 1970 (short et chaussons) à celle qui répond au principe des trois couches, notamment pour les séances en altitude. Les accessoires et équipements n'échappent pas à la règle et évoluent au gré de l'inventivité et de l'ingéniosité de leurs concepteurs.
Le casque est un élément de sécurité encore trop souvent négligé, bien qu'il ait sauvé de nombreux grimpeurs de blessures graves voire mortelles. Un casque est constitué de matériaux résistants pour protéger la tête et la boîte crânienne des impacts. Dans les secteurs d'escalade très fréquentées, ces impacts sont davantage la conséquence de chutes de pierres ou d'objets divers (matériel d'escalade) que par la chute d'un grimpeur percutant le rocher ou le sol.
En escalade, le port du casque est plus ou moins observé. Les raisons pour un grimpeur de ne pas porter de casque sont nombreuses et plus ou moins justifiées : poids, encombrement, voire gêne.
La magnésie est une poudre constituée principalement de carbonate de magnésium, auquel on ajoute parfois du sulfate de magnésium qui agit comme agent séchant. Elle est utilisée par les gymnastes pour absorber la transpiration. Son usage s'est massivement répandu chez les grimpeurs qui l'utilisent pour améliorer l'adhérence des mains sur le rocher.
L'utilisation de la magnésie est controversée et même interdite sur certains sites à l'exemple de Albarracín[3]. Elle serait nuisible au grès. Les traces de magnésie peuvent persister là où la pluie est insuffisante ou le rocher en dévers, et forment des dépôts disgracieux. Le brossage pour enlever ces dépôts, s'il est trop agressif, peut détériorer le rocher.
Il s'agit d'un sac de la taille d'une main pour recevoir la magnésie. Il est habituellement clippé ou attaché sur le baudrier du grimpeur pour un emploi aisé durant l'escalade.
Pour faciliter la dispersion de la magnésie de manière homogène, une chaussette à magnésie ou une balle à magnésie est remplie de magnésie et ensuite placée dans le sac. Les chaussettes à magnésie sont des poches faites d'un matériau poreux qui permet à la magnésie de sortir en faible quantité quand la chaussette est remuée ou frottée.
Bien qu'étant souvent rejetés par la plupart des grimpeurs qui prétendent que les gants d'assurage réduisent l'adhérence et le contrôle sur la corde les gants d'assurage sont une aide utile pour l'assurage durant de longues séances d'escalades, notamment lorsqu'ils doivent descendre un grimpeur. Les gants empêchent les brûlures provoquées par la corde et protègent des conséquences d'un lâcher de corde involontaire.
Les gants d'escalade sont réalisés soit en cuir soit en matière synthétique. Ils ont souvent des rembourrages sur la paume et les doigts pour protéger des brûlures.
Les manchons d'escalade fonctionnent suivant le même principe que les manchons des cyclistes[4], c'est-à-dire qu'il permettent une meilleure oxygénation des muscles des avant-bras. Le gain sur la puissance semble difficilement mesurable, tandis que celui sur l'effet bouteille (durcissement des muscles de l'avant bras) est plus palpable.[réf. nécessaire]
Le ruban adhésif médical est utile pour prévenir et soigner les blessures légères comme les échauffements de l'épiderme. Beaucoup de grimpeurs enroulent le ruban autour des doigts ou des poignets pour prévenir des problèmes récurrents de tendon. Le ruban est également recommandé pour protéger les mains dans les voies dont l'escalade comporte des coincements répétés.
Le ruban adhésif médical utilisé pour l'escalade est souvent appelé strappal (nom commercial) ou parfois tape ou strap.
Il s'agit d'un grand sac robuste qui permet de hisser le ravitaillement et le matériel d'escalade à l'occasion d'ascensions comportant un ou plusieurs bivouacs. Un sac à dos avec un anneau de hissage peut également être utilisé.
Un porte-matériel est habituellement utilisé par les grimpeurs de grandes parois ou d'escalade artificielle quand le porte-matériel de leur baudrier ne peut recevoir la totalité du matériel. Il est porté autour de l'épaule. Il est constitué d'un anneau de sangle et, pour les plus évolués, d'un rembourrage et de deux sangles de chaque côté.
Divers matériels sont employés pour l'entraînement à l'escalade.
Il s'agit d'une petite boule malléable, à mémoire de forme, qui peut aider à développer les muscles antagonistes à ceux utilisés pour la préhension par la main. L'utilisation d'un tel dispositif peut prévenir les blessures des ligaments qui affectent fréquemment les grimpeurs.
Il s'agit d'un agrès principalement utilisé pour améliorer la force de préhension et pour pratiquer différentes techniques de préhension. Ces poutres, installées par exemple au-dessus d'une porte, consistent en une variété de trous et de réglettes de tailles différentes et qui permettent ainsi au grimpeur de se suspendre ou de pratiquer des tractions.
Ensemble de barres horizontales fixées à un mur, qui peuvent être escaladées ou désescaladées sans l'aide des pieds. Quand elle est utilisée correctement, les poutres améliorent la force des doigts et la force de préhension.
Il s'agit d'un matelas dense utilisé pour amortir les chutes et recouvrir les volumes qui pourraient être dangereux en cas de chute. Il est généralement constitué d'une mousse dense de 5 à 15 centimètres recouverte d'une housse robuste. De nombreux modèles comportent des poignées ou sont conçus pour être repliés dans des dimensions raisonnables pour le transport. Le matelas de bloc est souvent appelé crash pad.
Le décret du code du travail no 94-689 du précisait que les équipements de protection individuelle contre les chutes en hauteur étaient strictement individuels. Cependant, selon le décret no 2004-249 du , si une gestion (avec identification, contrôle et suivi) de ce matériel est mise en place, la mise à disposition est possible. Cela a conduit à la publication de la norme NF S72-701 en juin de la même année[5].
Les fabricants tels que Béal recommandent d'effectuer un contrôle de routine à chaque utilisation et un contrôle complet annuellement ou après chaque utilisation exceptionnelle du matériel[5].
Les recommandations des fabricants sont de changer tous les cinq ans le matériel « textile » tel que : baudrier, sangle de dégaine, corde… Le matériel métallique (mousqueton, système d'assurage…) n'a pas de limite de conservation tant que son contrôle ne montre pas de défaut d'utilisation tel que fissures, ressorts défaillants, etc.[réf. nécessaire]
Sur les cordes, la norme recommande de vérifier l'état de celles-ci en inspectant leur surface (gaine), en vérifiant qu'il n'y a pas de glissement avec la partie interne (âme) et cela afin de vérifier qu'elles ont conservé toutes leurs propriétés de forme, d'état de surface et de souplesse. Une corde ayant subi une brûlure ou coupure (à la suite d'une chute violente, d'un frottement sur une surface coupante, d'un contact avec un agent chimique agressif…) doit être retirée du service (mise au rebut). Un contrôle identique doit être effectué sur le matériel textile, complété d'une vérification des coutures[5].
Concernant le matériel, le contrôle doit porter sur la corrosion, l'usure prématurée ou les fissures. Si, par exemple, un mousqueton tombe par terre d'une hauteur importante, son aspect extérieur semblera intact mais des micro-fissures auront pu apparaître, ce qui nécessite de le mettre au rebut. De plus, il peut arriver qu'une dégaine fixée à demeure sur une SAE (à l'aide d'un maillon rapide) présente une usure à l'endroit de passage de la corde, dans ce cas, le matériel doit être remplacé[5].
Dorénavant les grandes marques comme Petzl ou Beal mettent à disposition des méthodes de contrôle[6] ainsi que des outils de gestion du matériel[7].
Il y a deux principales entités de normalisation pour certifier la sûreté et la fiabilité des équipements d'escalade :
Tous les produits vendus en Europe doivent, en application de la loi, être certifiés conformes à ces normes. Pour autant, on ne trouve pas toujours un tel niveau d'exigence dans d'autres pays, bien que la plupart des fabricants suivent scrupuleusement les normes CEN ou UIAA.
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