Après une enfance passée à Saumur, Marcel Béalu part pour Paris, puis se fixe en 1931 à Montargis travaillant comme chapelier à La Chapellerie Marcel, au numéro 21 de la rue Dorée. Il publie son premier recueil, Poèmes sur un même thème, en 1932, ouvrage qui lui permet de connaître Jean Rousselot, René Lacôte et Louis Guillaume.
Mobilisé en 1939, démobilisé en 1941 et de retour à Montargis où il tient un commerce de chapellerie, il collabore durant la guerre aux Poètes casqués de Pierre Seghers.
En 1938, Marcel Béalu a également découvert le surréalisme qui a une influence sur son œuvre poétique, composée de poèmes en vers, mais surtout de remarquables poèmes en prose qui le situent parmi les maîtres du genre, avec des textes qui accordent une grande place à l'onirisme et au fantastique (L'Araignée d'eau, Le Bruit du moulin, L'Expérience de la nuit). Conseillé par des poètes comme Max Jacob, Jean Follain, Maurice Fombeure, il a su garder un style propre et une imagination personnelle.
Il meurt à Paris en 1993 à l'âge de 84 ans. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse, dans la concession no195 PP 1993 (3edivision / 1resection – 9eligne par le Sud – 24eligne par l’Est). La sépulture a été nettoyée au printemps 2022.
Poèmes
Poèmes sur un même thème (Notre Temps, 1932)
Les Yeux ouverts (Paris, E. Figuière, 1936)
Esquisse de l'idole (Imprimerie Delayance, 1936)
Écrits dans la ville (Paris, Édition du Sagittaire, 1937)
La Rivière (Paramé en Bretagne, Édition du Goeland, 1938)
Tumulte des amarres (Feuillets de Sagesse, 1938)
Pouce! (Feuillets de l'îlot, 1939)
Cœur vivant (Jean Flory, 1941)
L'Île au cri de silence, suivi d'autres poèmes (Cahiers de Rochefort, 1941)
Cœur vivant (Paris, Jean Flory, 1941)
Cœur en guise d'ailes (La Presse à bras, 1950)
Ocarina (Seghers, 1953)
L'Herbier de feu (Rougerie, 1955)
L'Air de vie, 1936-1956 (Seghers, 1958)
Amour me cèle celle que j'aime (Seghers, 1962)
D'où part le regard (Éditions De Beaune, 1964 - réédition Rougerie, 1971)
Dix Poèmes pour cartes postales (Le Pont traversé, 1966)
La Voix sans nom (Rougerie, 1967)
La nuit nous garde (Vodaine, 1968)
L'Écorce et le Vent (Robert Blanchet, 1970)
La Flamme sans ombre (La Motte, 1974)
Hâmes et Konscience (Le Daily-Bul, 1974)
Yamira (Le Pont traversé, 1975)
Poèmes, 1936-1960 (Le Pont traversé, 1976)
Miroir ambigu de l'Amour (S.M.E., 1979)
Les Cent Ciels (Robert Blanchet, 1980)
Poèmes, 1960-1980 (Le Pont traversé, 1981)
Contes et romans
Mémoires de l'ombre, fragments (Paris, Debresse, 1941)
Georges-Arthur Goldschmidt, Un cas de flagrant délit, les contes de Marcel Béalu: L'araignée d'eau, Les mémoires de l'ombre, Paris, Le Terrain vague, 1967 (62 p.)
La Grande Marée, édition Belfond, 1973 (144 pages)
Yves-Alain Favre et Jean-Jacques Kihm, Marcel Béalu, Paris, Seghers, 1990
Georges Cesbron, Marcel Béalu: actes du colloque d'Angers et de Rochefort-sur-Loire des 27, 28 et , Angers, Presses de l'université d'Angers, 1998 (335 p.)
Petite jeune fille dans Paris de Lys Flowerday (Contes du demi-sommeil, Éditions Phebus), 10 minutes, 35 mm, couleur. Production La Fabrique, Arte, CNC et DRAC Languedoc Roussillon, 1993. Court métrage d'animation d'après un texte de Marcel Béalu. Voix de narration de l'auteur. Récompensé du Grand Prix - Festival National du Film d’Animation Marly Le Roi 1994,