Selon Pennetier, le dictionnaire est «composé à la fois de biographies importantes, scientifiquement établies, et de notes plus courtes qui gardent la mémoire d'un nom»[1].
On peut diviser le Maitron en grandes parties:
le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (DBMOF): ensemble de 43 volumes publiés de 1964 à 1993 auquel s'ajoute un volume de compléments (le tome 44) publié en 1997 ainsi qu'un cédérom reprenant et enrichissant les 44 volumes (soit 110 000 biographies), sorti en 1997;
les Dictionnaires biographiques thématiques du mouvement ouvrier français: deux volumes ont déjà été publiés, le premier sur les gaziers-électriciens en 1993, le second sur les cheminots en 2003;
le Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (DBMOMS): prolongement du DBMOF pour la période 1940-1968. L'ensemble compte 12 volumes (accompagnés chacun d'un cédérom reprenant et complétant substantiellement le support papier). En , l'édition des 12 volumes de l'édition « papier » de ce dictionnaire est achevée.
Le site web Le Maitron en ligne (MEL), qui compte, pour la période 1789-1968, plus de 186 000 notices[2], est libre et gratuit[3].
Les Fusillés (1940-1944): s'appuyant sur les Dictionnaires biographiques précédents, le Dictionnaire biographique des fusillés et exécutés par condamnation et comme otage ou guillotinés en France pendant l'Occupation élargit le champ des dictionnaires au-delà du Mouvement ouvrier. Paru en , au moment du 70eanniversaire de la défaite du nazisme, il ouvre un nouveau chantier de recherches sur les exécutés sommaires dont le recensement en cours, publié sur le site Maitron-en-ligne, fait appel à la contribution de tous les chercheurs et lecteurs intéressés.
Fondée en 1982, l'Association des amis du Maitron est une association loi de 1901 se donnant pour but de valoriser le Maitron, nom désignant communément l'œuvre initiée par l'historien Jean Maitron. Après avoir été longtemps présidée par l'historienne Madeleine Rebérioux, puis par l'historien Antoine Prost (2005-2012), elle est présidée par l'historien Jean-Louis Robert et Claude Pennetier depuis 2012. En février 2023, Jean-Louis Robert démissionne de la coprésidence de l'association.