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Frankenstein (ou aussi Franckenstein) est le nom d'une famille de la noblesse immémoriale, d'extraction chevaleresque, féodale franconienne, qui descend de la dynastie des seigneurs et baillis impériaux de Breuberg dans l'Odenwald, respectivement seigneurs de Lützelbach.
Maison Franckenstein | |
Blasonnement | Écartelé tiercé: en I et VI, d'or à une fleur de trèfle de gueules (Cleen); en II et V, un casque d'argent timbré d'un cygne aux ailes de gueules, ornées d'une bande componée d'argent (Sachsenhausen); en III et IV d'or à la fasce de gueules accompagnée en chef de trois roses de gueules (Praunheim); sur-le-tout, en or une francisque (arme) rouge (Franckenstein) |
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Devise | verus et fidelis |
Période | XIIIe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Duché de Franconie |
Allégeance | Saint-Empire romain germanique Empire Austro-Hongrois |
Fiefs tenus | Seigneurie de Franckenstein Seigneurie de Ullstadt Seigneurie de Thalheim Seigneurie de Messenhausen |
Titres obtenus | Baron et Vicomte Impérial, Burgrave de Friedberg et Zwingenberg |
Demeures | Château fort de Breuberg Château Frankenstein Frankensteiner Hof Château d'Ullstadt Château d'Ockstadt Château de Traunegg |
Charges | Président de la Chambre des pairs bavarois Ministre plénipotentiaire Conseiller du roi Conseiller d'État Députés des Parlements Allemands Députés des Parlements Bavarois |
Fonctions militaires | Bailli impérial de la Vettéravie Gouverneur de la Thuringe Chevaliers de l'Ordre Teutonique |
Fonctions ecclésiastiques | Prince-évêque de Worms Prince-évêque de Bamberg Prince-évêque de Spire Abbesse de Neubourg-sur-le-Danube (Grands-)Chanoines de Wurtzbourg Chanoines de Mayence |
Récompenses civiles | Pair héréditaire de Bavière Ordre de Saint-Georges (Bavière) |
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En 948, il est rapporté qu'un nommé Arbogast de Franckenstein confirme, dans deux contrats à l'abbé de Lorsch, protéger les convois sur la Bergstraße qui passent à travers le territoire des Frankenstein jusqu'à la frontière, où les comtes de Breuberg reprennent ce service... Dans la même année, ledit Arbogast aurait gagné un tournoi auquel il avait été invité par l'archevêque Bruno Ier de Cologne qui avait été évêque de Lorsch auparavant.
Arbogast de Franckenstein, cité dans le livre de tournoi de Georg Rüxner, est probablement légendaire, car les informations de Rüxner ne sont pas toujours fiables. Les contrats mentionnés ne sont pas dans les archives du monastère de Lorch, mais apparaissent seulement dans la littérature secondaire.
Comme il est sûr que les seigneurs de Frankenstein descendent de Conrad II Reiz de Breuberg, la famille des Frankenstein n'a pu naître qu'au XIIIe siècle.
Ludovic de Luetzelbach était le premier ancêtre de la maison de Breuberg. Il est documenté en 1115[1], son descendant Winknand en 1160[2] suivi par son petit-fils Conradus, Reis de Lucelenbach, le père du premier Breuberg, Conrad Ier, mentionné en 1189[3].
Conrad Ier de Breuberg et ses descendants construisirent vers 1200 le château fort de Breuberg et se nommèrent ensuite Breuberg. Grâce au mariage de son fils Eberhard Ier avec Mechtilde (Elisabeth?), l'une des cinq filles héritières du bailli impérial Gerlach II de Büdingen, le pouvoir, les possessions et les intérêts de la famille se transféraient depuis 1239 en Vettéravie, où les Breubergeois Arrois, Gerlach et Eberhard III devinrent successivement baillis impériaux de la Vettéravie.
Le château Frankenstein est mentionné pour la première fois dans un contrat officiel en 1252, dans lequel Conrad II Reiz de Breuberg et son épouse Élisabeth de Weiterstadt témoignent d'un don „super castro in frangenstein“ („au château sur Frankenstein“). On en déduit aussi que le fort existait déjà à cette époque et qu'il servait à la défense des environs. C'est probablement aux alentours de 1240 que Conrad II de Breuberg bâtit son château fort sur les hauteurs du mont Frankenstein et qu'il se nomma Frankenstein ensuite.
Il fut le fondateur de la seigneurie féodale de Frankenstein avec des possessions à Nieder-Beerbach, Eberstadt, Friedberg (Hesse), la Vettéravie et du Ried (Bavière). De plus, la famille exerçait des droits de suzerain à Zwingenberg (Château d'Auerbach), Darmstadt, Groß-Gerau, Francfort-sur-le-Main et Bensheim, entre autres en tant que burgraves.
C'est vers 1292, que Frédéric Ier, seigneur de Frankenstein, ouvrit les portes de la forteresse aux comtes Guillaume Ier et Didier VI de Katzenelnbogen et leur donna libre accès en cas de guerre. La forteresse ne fut néanmoins jamais assiégée.
Le mariage de Jean Ier avec Irmela de Cleen, fille unique du dernier seigneur de Cleen apporta non seulement plus de terres, mais aussi la charge de prévôt de Francfort aux Frankenstein. Grâce à l’influence croissante de la famille, la baronnie fut élevée en fief impérial du Saint-Empire romain germanique en 1402, ce qui allait conjointement avec un agrandissement significatif du château.
Comme les seigneurs avaient le pouvoir de haute juridiction ainsi que du patronariat ecclésiastique, beaucoup de conflits émergeaient surtout avec la famille régnante de Hesse qui ne tolérait pas ce rival si proche d'elle. Du fait de longues disputes territoriales et religieuses entre les Frankenstein catholiques et les Hesse-Darmstadt luthériens, la famille vendit ses domaines autour du château fort aux landgraves de Hesse en 1662 pour une somme de 109 000 florins et se retira sur ses possessions en Vetteravie et Franconie.
Après la Réforme, beaucoup de postes et prévôtés vacants furent repris par les membres de la famille en tant que chanoines, abbés et princes-évêques.
Après la vente de leur seigneurie, la famille se retira sur ses terres à Ockstadt en Vettéravie et acheta la seigneurie de Ullstadt en Franconie où elle fit construire un palais baroque. Au XIXe siècle elle acquit aussi la seigneurie de Thalheim en Haute-Autriche. La famille consiste aujourd'hui encore de deux branches, vivant en Allemagne, Autriche, Angleterre et aux États-Unis.
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