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personnalité de la Régence (1715-1723), favorite de Philippe d'Orléans dit le Régent De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Marie-Madeleine Coatquer[N 1] de La Vieuville de Kermorial[3], marquise de Parabère (-), est la favorite de Philippe d'Orléans (régent de l'enfant-roi Louis XV). Elle est propriétaire de l'hôtel de Ségur de la place Vendôme.
Madame de Parabère | |
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Titre | Marquise de Parabère |
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Biographie | |
Nom de naissance | Marie-Madeleine Coatquer de La Vieuville de Kermorial |
Surnom | Madame de Parabère Le petit corbeau brun/noir[1] Le gigot[2] |
Naissance | Paris |
Décès | (à 61 ans) Paris |
Père | René-François de La Vieuville |
Mère | Marie-Louise de La Chaussée d'Eu |
Conjoint | César-Alexandre de Baudéan |
Liaisons | Philippe le Régent, Louis-François-Armand de Richelieu, Thomas Goyon de Matignon, entre autres. |
Enfants | Louis-Barnabé (1714-ap.1770) Louis-Henri (1715-1746) Gabrielle-Anne (1716-ap.1735) |
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Marie-Madeleine est la fille de René-François de La Vieuville et Marie-Louise de La Chaussée d'Eu (1673-1715). Son père était chevalier d'honneur de la reine de France Marie-Thérèse d'Autriche et gouverneur du Poitou ; sa mère, d'origine picarde, était dame d'atour de Mademoiselle, duchesse de Berry et fille de Philippe le Régent[2]. À dix-huit ans, elle épouse, le [4], César-Alexandre de Baudéan, marquis de Parabère, brigadier des armées du roi[5], neveu à la mode de Bretagne de la duchesse de Navailles, de onze ans son aîné, lui-même étant né en 1682[6]. Durant leur court mariage, ils eurent trois enfants (deux garçons et une fille). Malheureusement pour elle, il n'avait aucune charge à la Cour de France ni d'exploits militaires, alors elle alla se consoler du manque d'amour de son époux dans les bras d'autres hommes, tel que lord Bolingbroke, qui lui donna beaucoup d'attentions[2].
Mais sa mère Marie-Louise veillait à ce que sa fille ne tombe pas dans la galanterie comme la première femme de René-François, Anne-Lucie de La Mothe-Houdancourt, qui fut une petite maîtresse de Louis XIV. Elle empêcha plusieurs fois que le Régent l'approche[7], mais après sa mort le 10 ou d'un cancer du sein[8],[N 2], Marie-Madeleine fut connue pour sa vie amoureuse à la Cour de France.
Quand César-Alexandre mourut le , elle fut encore plus libre de sa vie, et continua d'inspirer les chansonniers. La même année, elle devint la maîtresse officielle du Régent, ce qui ne l'empêcha pas d'avoir plusieurs amoureux de courte durée, comme le chevalier de Matignon (dont elle brouilla le couple d'après Maurepas), le marquis de Beringhen ou avec le duc de Richelieu. Elle eut deux ou trois enfants du Régent d'après Madame duchesse douairière d'Orléans, la mère de ce dernier, dont elle se fit une bonne connaissance. Comme il voulait sa favorite près de lui, il la fit loger au château d'Asnières, où il se passait quelques beuveries qui, selon son médecin Claude Deshaies Gendron (1663-1750), ont hâté la mort de l'amant[2]. En 1720, elle doit faire face à une intrigue montée par Marie-Thérèse Blonel de Phalaris, qui souhaite la remplacer comme maîtresse-en-titre. Celle-ci réussit du 1er au , mais Madame de Parabère redevint ensuite la première maîtresse du Régent[9].
Le , elle se brouille avec le Régent, celui-ci ayant couché avec deux filles de l'Opéra de Paris : c'est elle qui s'en va après une orageuse dispute, autour du . Et bien que la Phalaris devienne la nouvelle maîtresse, le Régent toujours amoureux viendra souvent rendre visite à Marie-Madeleine dans son château. Elle ira, après quelques mois, se retirer dans un institut religieux pour faire pénitence de son comportement passé ; la raison serait qu'un sermon religieux l'ait touchée et fait repenser à sa conduite, mais il se dit aussi que c'est en raison d'une grave maladie à laquelle elle survécut qu'elle se fit dévote.
Elle se retire du monde en 1739 et meurt à Paris le , à l'âge de soixante-et-un ans.
Madame Élisabeth-Charlotte, duchesse douairière d'Orléans dit d'elle dans une lettre : « le petit corbeau noir [la Parabère] n'est pas désagréable mais elle passe pour une sotte. Elle est capable de beaucoup manger et boire et de débiter des étourderies ; cela divertit mon fils [le Régent] et lui fait oublier tous ses travaux »[1].
Jean-François Barrière (1786–1868), historien, la décrit comme « jeune, spirituelle et jolie » avec une « réserve qui le charma [le Régent] probablement parce qu'elle le surprit […] ; elle était vive, légère, capricieuse, hautaine, emportée »[10]. Il ajoute encore qu'elle n'avait aucune ambition, chose confirmée par Élisabeth-Charlotte dans une lettre du : « Mon fils dit qu'il s'était attaché à la Parabère, parce qu'elle ne songe à rien, si ce n'est de se divertir et qu'elle ne se mêle d'aucune affaire »[1].
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