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Les médias à Cuba sont sous le contrôle des autorités cubaines. Néanmoins quelques médias, financés par l’étranger, échappent à la censure de l’État.
L'Agence de presse Latin, ou « Prensa Latina » en espagnol : l'agence de presse internationale officielle de l'État de Cuba, créée le pour parler de l'Amérique latine aux Latino-Américains.
L'Agence de presse (es) Latin se veut « la voix du tiers-monde ». Elle revendique l'envoi d'un 400 de dépêches d'information chaque jour et une expérience dans la télévision depuis deux décennies, sous le sigle « PLTV »[1].
Il existe deux chaînes généralistes : Cubavision et Tele Rebelde ; une chaîne culturelle double (Canal Educativo 1 & Canal Educativo 2) et une chaîne câblée (Cubavision Internacional) (dans les hôtels, pour les entreprises étrangères et les diplomates ainsi que les résidents étrangers) qui propose une sélection de programmes cubains et nord-américains (CNN, CBS, ABC...).
Tele Martí, émis depuis Miami.
Canal 41 AmericaTV, depuis Miami. Actualité cubaine, divertissements, émissions de débat politique (ex. A mano limpia, avec Oscar Haza)
Canal 22 Mega TV, depuis Miami. Actualité cubaine et d'autres thèmes. Émission Polos opuestos sur politique cubaine, présentée par María Elvira Salazar.
Il y a une radio internationale : Radio Habana Cuba.
Principales radios nationales :
Radios locales :
Radios et TV en exil :
En 1996, Cuba s’est ouverte à des réseaux informatiques de portée mondiale, dont internet. Les Cubains ont accès seulement à un système d'internet surveillé : l'intranet, dont la fonction est d'empêcher que depuis le réseau national la population puisse se connecter sur les sites censurés et sur la presse internationale.
L'encyclopédie en ligne EcuRed a été créée par les autorités cubaines en 2010.
Les médias indépendants cubains sont reconnus à l’extérieur de Cuba. Ainsi en 2017 le prix Gabo est attribué à El Estornudo, en 2018 un prix espagnol dans l'environnement est reçu par Periodismo de Barrio, El Toque reçoit un prix du journalisme en ligne[2].
En 2016, le pays est classé 171e sur 180 par Reporters sans frontières pour le peu de liberté qui y est laissé à la presse (l'organisation déclarant par ailleurs que Cuba est « le pire pays d'Amérique latine en matière de liberté de la presse », avec des arrestations abusives, des menaces, des campagnes de dénigrement, des confiscations de matériel, des fermetures de site web ou encore un arsenal de lois restrictives[3])[4], mais l'objectivité de cette organisation est contestée par certains comme Rony Brauman. Cependant, d'autres organisations font le même constat que RSF : en 2008, Cuba est ainsi le second pays au monde avec le plus de journalistes emprisonnés selon le Comité pour la protection des journalistes (basé à New York, États-Unis), qui fait du pays le quatrième pire pays pour le traitement des blogueurs[5]. Guillermo Fariñas a fait une grève de la faim de quatre mois contre la censure de l'Internet. Amnesty International écrit pour sa part que tous les médias sont aux mains du pouvoir et que cela rend impossible toute expression d'une voix dissidente[6] ; l'ONG des droits de l'homme y est par ailleurs interdite depuis 1990[3].
Capter les chaînes étrangères de télévision resterait interdit par le gouvernement[7],[8]. La publicité est toujours interdite à Cuba. La vente des ordinateurs aux particuliers était très limitée jusqu'en [9], et les cybercafés qui affichaient des tarifs prohibitifs sont maintenant à des tarifs raisonnables. En effet Cuba n’a pas pu se connecter aux câbles américains passant à quelques dizaines de kilomètres au large de la Havane à cause de l’embargo impliquant des surcoûts prohibitifs de connexion internet par satellite. Un câble de fibre optique reliant Cuba au Venezuela sera opérationnel courant 2011, multipliant la capacité de connexion de l'île par 3 000. Selon RSF, les connexions ne permettent pas d'accéder aux sites étrangers tandis que l'accès à internet serait soumis à autorisation[10],[11]. Ainsi, Freedom House, une ONG américaine, classe Cuba comme pays dernier pour sa liberté d'expression sur Internet, en dessous de l'Iran ou de la Chine. L'ONG écrit ainsi : « Le seul accès à Internet disponible pour la plupart des Cubains passe par les courriels, mais ceux-ci sont tous analysés par l'État »[12]. Salim Lamrani conteste les accusations portées contre Cuba sur la censure d'Internet, affirmant que, selon les rapports de Reporters sans frontières, des blogueurs opposés au gouvernement publient régulièrement des articles depuis Cuba, et que ces articles sont lus par beaucoup de Cubains, ce qui serait selon lui impossible s'ils n'avaient réellement pas accès à Internet.
Cuba a longtemps détenu le taux d'accès à Internet le plus bas d'Amérique latine[7]. Toutefois, le gouvernement a expliqué cette déficience par des raisons pratiques et énergétiques découlant de l'embargo (contraignant Cuba à se connecter par satellite, ce qui multiplie les coûts) plutôt que par des choix politiques[13]. Seulement 5 % des foyers pouvant naviguer sur Internet, Amnesty International déclare que naviguer sur le web dans le pays est « censuré ». Par ailleurs, il était interdit jusqu'en 2008 de posséder un ordinateur personnel ou un lecteur DVD[3], ce qui explique qu’en , Radio France internationale se faisait écho de ce « record »[14]. En 2014, dans le cadre de l'allègement de l’embargo, le gouvernement américain lève partiellement l'interdiction faite à Google de proposer ses programmes à Cuba[15].
De 2014 à 2016, les performances technologiques et le taux de pénétration de 30 pour cent[16] d’Internet à Cuba étaient en augmentation selon les données de l'Union internationale des télécommunications[17]. Le , l'opérateur Etesca lance l'internet mobile[18].
Cuba a développé sa propre encyclopédie en ligne, EcuRed, dont le but est de présenter le point de vue du décolonisateur. En 2013, Twitter a fermé le compte d'EcuRed ainsi que tous les comptes ayant des adresses IP liées au Joven Club de Computación y Electrónica[19].
En 2020, Reporters sans Frontières cite à nouveau Cuba au 171e rang de la liberté de la presse et déplore son élection au Conseil des droits de l'homme des Nations unies[20].
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