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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lucien Lévy, dit Lucien Lévy-Dhurmer, né à Alger le et mort au Vésinet le , est un peintre, sculpteur et céramiste symboliste français.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Lucien Lévy |
Nationalité | |
Activités |
Sculpteur, concepteur de meubles, artiste visuel, artiste graphique, céramiste, peintre, designer, dessinateur |
A travaillé pour |
Clément Massier (d) (- |
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Mouvement | |
Maîtres | |
Personne liée |
Clément Massier (d) |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3696, 1 pièce, date inconnue)[1] |
Lucien Lévy est le fils de Salomon Lévy et de Pauline-Amélie Goldhurmer. Il entre le à l'école communale supérieure de dessin et de sculpture du 11e arrondissement de Paris. Il suit les enseignements d'Albert-Charles Wallet et de Raphaël Collin, tous deux élèves d'Alexandre Cabanel, ainsi que d'Alexandre Vion, directeur de l'école communale. Il débute au Salon des artistes français en envoyant une copie de La Naissance de Vénus d'après Cabanel. Lucien Lévy est un élève brillant comme le stipule la lettre de recommandation d'Alexandre Vion, datée du [2], détaillant les diverses récompenses qu'il a reçues au cours de son apprentissage à l'école communale de dessin.
Pour des raisons pécuniaires, il travaille dans un premier temps comme lithographe, puis de 1887 à 1895, comme céramiste à la manufacture de faïences d'art de Clément Massier à Golfe-Juan. Collectionnant des céramiques d'inspiration hispano-mauresque, il effectue des recherches sur les reflets métalliques sur faïences, dont quelques pièces issues de ces essais feront l'objet d'envois au Salon des artistes français. Il y devient en 1892 directeur des travaux d'art, date à partir de laquelle il signe les pièces de la manufacture conjointement avec Clément Massier[3].
Pendant son activité à la manufacture de Golfe-Juan, Lucien Lévy poursuit la pratique de la peinture à l'huile et du pastel, et participe à l'exposition collective des Peintres de l'âme en 1896. Elle est organisée par la revue L'Art et la Vie, dans le hall du théâtre d'Application de la Bodinière à Paris. Ainsi il expose, entre autres, aux côtés d'Edmond Aman-Jean, Émile-René Ménard, Alphonse Osbert, Carlos Schwabe, Émile Gallé, Alexandre Séon[4].
Il retourne vivre à Paris en 1895. Durant cette année, il rencontre le poète Georges Rodenbach dont il fait le portrait. C'est par l'entremise de ce dernier qu'il signe sa première exposition monographique en 1896, sous le nom de Lucien Lévy-Dhurmer, ajoutant à son patronyme une partie de celui de sa mère[5]. Il y présente un ensemble de 24 œuvres dont 16 pastels, deux sanguines et cinq peintures, dont certains font aujourd'hui partie de ses réalisations les plus connues, tels : Bourrasque, Le Silence, Portrait de Georges Rodenbach, Ève, Mystère.
Cette présence à la galerie Georges Petit lui apporte une notoriété immédiate, elle qui a pour habitude d'organiser des expositions d'artistes déjà reconnus, ainsi que des expositions internationales très sélectives. Au cours de cette exposition, Lévy-Dhurmer se rapproche dans ses œuvres de l'esthétique symboliste, et reçoit une certaine adhésion de Joséphin Peladan : « Vous savez certainement, Monsieur, quel est le caractère esthétique de la Rose-Croix ; vous n'aurez donc qu'à m'écrire en février et j'irai inviter vos œuvres chez vous. Cordialités. Sar Péladan »[6]. L'artiste n'a cependant jamais exposé au Salon de la Rose-Croix alors que son iconographie se rapproche principalement de cette esthétique, représentant des sujets comme Le Silence, personnage voilé posant deux doigts sur sa bouche, œuvre inspirée d'une sculpture éponyme d'Auguste Préault, repris également par Odilon Redon, ou les portraits symbolistes de Rodenbach et Loti dans lesquels apparaît l'univers de leurs écrits en arrière-plan.
Il s'attire également la sympathie d'artistes comme Émile Bernard ou Gustave Moreau. Il fait la connaissance de Pierre Loti par l'intermédiaire de Georges Rodenbach. Il se lie d'amitié avec ces deux écrivains, dont il s'inspire au travers de leurs écrits, principalement Bruges-La-Morte[7] et Au Maroc[8]. Il réalise également le portrait de Pierre Loti, qui particulièrement satisfait le remercie dans une lettre : « Je me suis reproché tant de fois de ne pas vous avoir assez remercié d'avoir fait de moi la seule image qui restera »[9].
Il participe ensuite à quelques expositions collectives, plusieurs salons, et à huit expositions personnelles. Lucien Lévy-Dhurmer réalise également dans son atelier de Paris de nombreux portraits pour des commandes privées, plus éloignés de ses premières aspirations artistiques symbolistes et de qualité variable.
Après 1900, il expérimente une technique de modelé diffus aux coloris restreints et souvent bleutés, qu'il gardera jusqu'à sa mort alors que le symbolisme est oublié depuis longtemps[10]. Parmi ces élèves de cette époque se trouve Lucienne Pageot-Rousseaux[11].
Il se marie le avec Emmy Fournier, surnommée Perla par l’artiste. Elle est alors rédactrice en chef pour le journal féministe La Fronde.
Il entreprend, à partir de 1897, de nombreux voyages principalement en Europe et au Proche-Orient (Italie, Espagne, Hollande, Afrique du Nord, Turquie…), desquels il rapporte des scènes et des paysages idéalisés qui font l'objet de plusieurs expositions personnelles. Commençant la série de ces voyages par l’Italie, il perpétue la tradition du Grand Tour. Son esthétique se rapproche alors des grands maîtres de la Renaissance. Cette dernière se modifie au fur et à mesure qu’il se rapproche des régions méditerranéennes, vers un pointillisme diffus dans certaines de ces toiles et un éclaircissement de sa palette.
L'artiste remplit lors de ses voyages des carnets de croquis, qu'il réutilise par la suite dans des compositions au pastel ou à l'huile[12].
La musique trouve sa place dans l'œuvre de Lévy-Dhurmer. Ami de Claude Debussy, l'artiste s'inspire des créations de celui-ci pour créer des œuvres aux atmosphères similaires, ainsi que de celles d'autres artistes tels Gabriel Fauré ou Ludwig van Beethoven.
Lucien Lévy-Dhurmer est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du et promu officier, du même ordre, par décret du [13].
Il obtient en 1900 une médaille de bronze à l'Exposition universelle[28].
Il fait également l'objet plusieurs expositions monographiques[29] :
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