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professeure et chercheure québécoise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lucie Sauvé, née le à Montréal (Québec), est une professeure et chercheuse québécoise reconnue internationalement comme l’une des pionnières de l’éducation relative à l’environnement (ERE). Elle a contribué à structurer le champ théorique et pratique de l’éducation relative à l’environnement et a inspiré la recherche et la formation au Québec, en Francophonie et en Amérique latine. Elle est aussi une citoyenne activement engagée dans plusieurs causes environnementales au Québec.
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Lucie Sauvé commence sa carrière professionnelle en enseignant l’histoire, la géographie et le latin au secondaire avec le souci « d'enseigner ces disciplines dans un contexte d'apprentissage ayant une signification pour les jeunes ». Elle s’implique pendant plusieurs années dans la production de matériels pédagogiques destinés aux jeunes, au grand public et aux enseignants. Entre autres, elle réalise en co-création un manuel en écologie pour la 1re secondaire[1]. Pour mieux développer des projets avec ses élèves, elle se forme au théâtre (1974-75) et met en œuvre une pédagogie novatrice. C’est avec l’intention de mieux structurer ses apprentissages en pédagogie et en environnement qu’elle s’engage dans des études de maîtrise en sciences de l’environnement à l’Université du Québec à Montréal (1984-1987, UQAM)[2].
Lucie Sauvé est d'abord enseignante-chercheuse à l’Université du Québec à Trois-Rivières en 1991. Elle soutient, en 1992, une thèse de doctorat en éducation à l’UQAM. « Éléments d’une théorie du design pédagogique en éducation relative à l’environnement » est la première thèse francophone portant spécifiquement sur l’éducation relative à l’environnement[3].
En 1993, elle devient professeure au département d’éducation et pédagogie, puis au département de didactique de la Faculté des sciences de l’éducation à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), une fonction qu’elle occupera à titre de professeure titulaire de 2000 à 2020. De 1993 à 2020, elle est également membre régulière de l’Institut des sciences de l’environnement et de l’Institut santé et société de l’UQAM ainsi que chercheuse associée au Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones, Dialog.
En 1996, en collaboration avec Armel Boutard du département de physique, elle créé le « programme court de deuxième cycle en éducation relative à l’environnement », un programme offert également à distance à partir de 2003 au sein de la Francophonie. Il s’agissait du premier programme court mais aussi du premier programme de formation à distance offert par l’UQAM. Sa mise à distance a été rendue possible grâce à une subvention du fonds francophone des inforoutes de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui a associé l’UQAM à quatre universités en Belgique, en France, en Haïti et au Mali.
En 1997, Lucie Sauvé créé, avec le professeur Louis Goffin de la Fondation universitaire luxembourgeoise, la revue : Éducation relative à l’environnement, Regards, Recherches, Réflexions. Depuis 2005, elle en a assumé seule la direction. Il s’agit de l’unique revue francophone de recherche en ERE. Cette revue a initialement bénéficié d’un partenariat entre l’Institut des sciences de l'environnement de l'UQAM, la Fondation universitaire luxembourgeoise (Belgique), l’Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement (Ifrée, France) et l'Institut du Sahel (Mali). Elle fait maintenant l’objet d’un partenariat international entre le Centr’ERE de l’UQAM, l’Ifrée (France) et le Laboratoire d'éco-pédagogie - Écotopie (Belgique). Cette publication est considérée comme une revue internationale « exigeante » selon les critères du Centre National de Recherche Scientifique (CNRS, France).
De 2001 à 2011, Lucie Sauvé est titulaire de la chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement, rattachée à la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM. Pendant ces dix années, la chaire est le creuset d’un important travail d’équipe avec divers collègues et étudiants[1]. Leurs activités associent la recherche, la formation et l'action sociale pour contribuer au développement d'une écosociété favorisant le partage, la discussion et la construction de savoirs valides et pertinents. Ces travaux ont un important effet structurant sur le champ de l’éducation relative à l’environnement à l’UQAM et au Québec, ainsi qu’un large rayonnement à l’international [4].
En 2001, un centre de ressources pédagogiques en éducation relative à l’environnement est également mis en place pour répondre aux besoins de ressources documentaires, d’informations, d’expertise-conseil ou de formation des différents intervenants qui souhaitent développer des projets en éducation relative à l’environnement dans leur milieu de pratique. Ce centre de documentation est appelé depuis 2014 l’espace ressources du Centr’ERE. Il produit et diffuse des ressources en français, anglais, espagnol et portugais.
En 2011, la chaire de recherche en éducation relative à l’environnement arrive au terme de son mandat. Cette structure est remplacée en 2012 par le centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté, le Centr’ERE de l’UQAM[5]. Lucie Sauvé en est la directrice. Le Centr’ERE est une unité de recherche interdisciplinaire, interuniversitaire, internationale et partenariale. Ce centre, qui se veut « une structure inclusive et pérenne », regroupe en effet une équipe internationale de chercheurs universitaires mais aussi plusieurs organisations formelles et de la société civile ayant une mission éducative en matière d’environnement. Il promeut « une approche participative autour des questions socio-écologiques et entend participer au développement d’une citoyenneté informée, critique, créative et engagée au regard des questions du vivre ici ensemble »[2],[3],[6]. En 2021, le Centr’ERE réunit 55 chercheurs et de nombreux étudiants provenant de 22 institutions universitaires au Québec, au Canada et au sein de la Francophonie. Il regroupe également 20 organismes partenaires (centres de services scolaires, syndicat enseignant, associations, ONG, média et autres) ayant une mission éducative en matière d’environnement et d’écocitoyenneté.
En lien avec son activité à l’UQAM, Lucie Sauvé dirige de 1993 à 2014 deux projets de coopération internationale interuniversitaire en recherche et formation qui associent l’UQAM à des universités amazoniennes : les programmes EDAMAZ - Éducation relative à l’environnement en Amazonie (1996-2001) et ECOMINGA - Écodéveloppement communautaire et santé environnementale en Bolivie (2007-2014)[7],[8]. Ce dernier projet porte sur des questions de sécurité et de souveraineté alimentaire, d’accès à l’eau potable, d’équité socio-écologique et d’engagement communautaire. À travers ces projets, elle développe de nombreuses collaborations, élargit son champ de recherche et enrichit sa compréhension des réalités vécues par les populations de ces régions[9].
À titre de représentante du syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ) au comité institutionnel de mise en œuvre de la politique environnementale de l’UQAM (CIME), Lucie Sauvé a également initié et animé de 2017 à 2019, les travaux de production de la nouvelle politique en matière d’écoresponsabilité de l’UQAM, visant les trois missions universitaires : la recherche, la formation et l’engagement au sein de la société.
Officiellement retraitée de l’UQAM depuis septembre 2020[10], Lucie Sauvé continue ses activités d’enseignement et de recherche, au Québec et à l’international, comme professeure émérite[11] au département de didactique et à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. Elle demeure la responsable de l’axe de recherche « politiques publiques en éducation relative à l’environnement » du Centr’ERE et divers travaux de recherche associés à cette thématique sont en cours. Elle continue aussi de diriger la revue Éducation relative à l’environnement.
Depuis 1993, Lucie Sauvé a publié 273 productions de recherche soit : 4 volumes, 23 directions de publication, 60 publications dans des ouvrages collectifs, 15 préfaces et postface ; 83 articles dans des revues arbitrées ; 116 autres publications dont une majorité sur invitation et plus de 60 productions pédagogiques[12]. « Ses travaux dans le domaine de l’éducation relative à l’environnement sont depuis des années source d’inspiration et d’enrichissement aux quatre coins de la planète »[2]. Elle a notamment rédigé l’article sur l’éducation relative à l’environnement du Dictionnaire de la pensée écologiste, publié en 2015 par Dominique Bourg et Alain Papaux[13].
Liste partielle de ses publications :
Au fil des années, Lucie Sauvé a présenté plus de 370 conférences, ouvertures d’événements ou plénières dont de très nombreuses à l’international. Elle a également organisé ou co-organisé plus d’une centaine d’événements scientifiques dont les quatre événements majeurs suivants :
Depuis 2003, Lucie Sauvé participe à divers débats publics en matière d’environnement et maintient une présence dans les médias. Elle a été reconnue comme l’une des 100 femmes les plus engagées en matière de préservation de l’environnement[2]. Ses nombreuses entrevues pour Radio-Canada, Le Devoir, La Presse, des médias internationaux, etc. portent principalement sur l’éducation, l’énergie et les enjeux liés à l’alimentation[17].
En 2011, Lucie Sauvé a initié et coordonne depuis ce temps le collectif scientifique sur la question du gaz de schiste et les enjeux énergétiques au Québec qui regroupe plus de 130 scientifiques de différents champs disciplinaires, rattachés (en poste actuel ou retraités) à une institution d'enseignement supérieur ou à une structure de recherche indépendante de l'industrie gazière et pétrolière[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28]. Le collectif a été reconnu comme l’un des 50 projets qui ont « transformé la société québécoise » dans le cadre des célébrations des 50 ans de l’UQAM[29].
Lucie Sauvé a aussi été l’initiatrice et la co-rédactrice de la stratégie québécoise d’éducation en matière d’environnement et d’écocitoyenneté, produite en partenariat avec 57 organisations de la société éducative au Québec[30],[31],[32],[33],[34]. Ce document d’orientation, lancé à la bibliothèque du Parlement du Québec[35] en juin 2019, vise les décideurs des milieux de l’éducation et de l’environnement.
Lucie Sauvé a reçu, outre un doctorat honorifique, plusieurs prix de reconnaissance[36] pour ses travaux sur l’éducation relative à l’environnement et son apport, dont :
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