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religieux assomptionniste, archevêque d'Athènes, délégué apostolique en Grèce De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis Petit est un religieux français de la congrégation des Augustins de l'Assomption, fondateur de la revue Échos de l'Orient, archevêque latin d'Athènes, né à Viuz-la-Chiésaz le , et mort à Athènes le .
Archevêque titulaire Archevêché latin de Corinthe | |
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à partir du | |
Archevêque d'Athènes Archidiocèse d'Athènes | |
- | |
Antonios Delendas (d) Giovanni Francesco Filippucci (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), archevêque, écrivain, professeur d'université |
Ordre religieux | |
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Consécrateurs |
Anatole de Cabrières, Pierre-Lucien Campistron, Agostino Zampini (d) |
Il a fait ses premières études à l'alumnat assomptioniste de Notre-Dame des Châteaux, près d'Albertville. Il suit ensuite les classes d'humanités à l'alumnat de Clairmarais dans le Pas-de-Calais. Puis, en 1880, il part à Osma où se trouve le noviciat expulsé des Assomptionistes. Il fait sa profession religieuse au couvent de Livry n(Seine-et-Oise) qui venait d'ouvrir ses portes aux moines revenus d'exil, le . Il poursuit des études de philosophie et de théologie à Rome. Il est ordonné prêtre au couvent de Livry le .
En 1893, il se rend pour la première fois en Orient pour enseigner au Séminaire oriental de Phanaraki, à Constantinople. Il est nommé supérieur de la maison de Toulouse, en octobre 1894. Il retourne à Constantinople l'année suivante où le pape Léon XIII a confié aux Assomptionistes les paroisses latine et grecque dans le quartier de Koum-Kapou, à Constantinople, et Kadıköy, anciennement Chalcédoine, avec l'œuvre des Séminaires gréco-slaves.
La maison d'études de Kadi-Keui, ou institut de Kadıköy, est fondé le , sous le nom d'« École pratique des hautes études[1] » et Louis Petit en est nommé le supérieur. La cité de Chalcédoine où s'était déroulé le concile de 451 était un lieu approprié pour des études ecclésiastiques byzantines. À la demande de Léon XIII, son but est de former des prêtres indigènes pratiquant la liturgie byzantine mais reconnaissant la primauté du pape. Son domaine d'activité est l'histoire, la langue et la liturgie des Églises gréco-slaves. Il devient professeur de droit canon oriental, de littérature et de liturgie byzantines. Il va constituer la bibliothèque associée à cette mission avec l'appui de plusieurs institutions françaises et étrangères, parmi lesquelles le syllogue littéraire grec de Constantinople[2] dont il a fait partie. Il a aussi été membre de l'Institut archéologique russe de Péra.
En octobre 1897, la mission d'études fait paraître sous sa direction le premier fascicule des Échos de l'Orient traitant de droit canon, de liturgie, d'archéologie, d'histoire et de géographie orientales. En 1900, Louis Petit écrit un article dans les Échos de l'Orient où propose la refonte de l’Oriens Christianus de Michel Le Quien sous la forme de monographies indépendantes. Il a publié de nombreux articles dans différentes revues comme la Revue de l'Orient chrétien, la Byzantinische Zeitsehrift, le Vizantiiski Vremennik, le Bulletin de l'Institut archéologique russe de Constantinople, et dans différents dictionnaires et encyclopédies catholiques.
Avec le R. P. Jules Pargoire, il a fait deux voyages d'exploration scientifique dans la communauté monastique du mont Athos, en juillet-août 1901 et en avril-juin 1905 qui ont permis d'enrichir la connaissance de nombreux manuscrits et de permettre la constitution d’un Corpus des textes épigraphiques athonites et la publication d'un premier Recueil des inscriptions chrétiennes de l'Athos publié avec Jules Pargoire et Gabriel Millet, en 1904.
Il est associé à l'abbé Jean-Baptiste Martin, professeur à la Faculté catholique de Lyon, pour assurer la reproduction et la continuation de la Sacrorum conciliorum, nova et amplissima collectio de Giovanni Domenico Mansi entreprise par l'éditeur parisien Hubert Welter, à partir de 1901 jusqu'en 1927. Il va se charger plus particulièrement des conciles et documents synodiques orientaux. La recherche de documents l'a amené à Rome. À partir de 1908, et pendant trois années, il est à Rome pour y mener une vie de chercheur et d'éditeur de textes. Ils ajoutent un supplément au tome 31 concernant le concile de Florence, et termine la collection avec le tome 53 sur le concile du Vatican[3].
Il est membre du Chapitre général de sa congrégation depuis 1906. Il a reçu le titre et les fonctions d'Assistant général, en 1911. Sa connaissance des églises orientales est utilisé pour assurer des tâches délicates, en particulier pour l'Église orientale unie à Rome. La science byzantine et les travaux liturgique, historique, théologique et patristique du monde gréco-slave lui ont permis une grande considération dans les milieux orientaux. Il est théologien et consulteur pendant le concile des Arméniens catholiques. À la suite de la mort, le , du R. P. Alfred Mariage, supérieur des missions assomptionistes en Orient depuis 1892, il a assurer le supériorat intérimaire de toutes les missions assomptionistes en Orient, jusqu'en décembre.
Il a proposé la création de deux institutions romaines au cours de sa visite ad limina au pape Benoît XV, en septembre 1916, l'Institut pontifical oriental dont il a été le recteur, et la Congrégation pour les Églises orientales.
L'archidiocèse latin d'Athènes a été érigé par le pape Pie IX le . Le pape Pie X a nommé Louis Petit archevêque latin d'Athènes et délégué apostolique en Grèce, le . L'évêque de Montpellier, le cardinal François-Marie-Anatole de Rovérié de Cabrières, lui a donné la consécration épiscopale le 25 avril de la même année ; les co-consécrateurs étaient Pierre-Lucien Campistron, évêque d'Annecy, et Agostino Zampini OESA, vicaire général de Sa Sainteté pour la Cité du Vatican. Il va devoir administrer une communauté catholique d'origine diverse : descendants de marchands vénitiens et génois installés dans les îles ioniennes, réfugiés du Risorgimento à Corfou et Zante, ouvriers italiens aux mines du Laurion, ouvriers émigrés d'Italie du sud, émigrés Maltais et Irlandais dans les îles pendant le protectorat britannique, fonctionnaires bavarois du roi Othon. Les prêtres représentent cette communauté et le caractère franc et mordant de l'archevêque Louis Petit ne lui a pas permis d'arriver à une bonne entente avec eux.
Si la communauté orthodoxe est largement majoritaire en Grèce et s'est constituée en église autocéphale indépendante du patriarcat de Constantinople en 1833 reconnue par le patriarche orthodoxe de Constantinople en 1850. La communauté catholique s'est organisée à partir de 1830. La France a fait garantir le « libre et public exercice » de la religion catholique ainsi que l’égalité « dans tous les rapports religieux, civils et politiques » pour tous les sujets du futur état grec indépendamment de leur confession au moment des discussions à la conférence de Londres. À partir de 1921, il a joué un rôle d'entremetteur entre le gouvernement grec et le Saint-Siège pour l'établissement de relations diplomatiques et l'établissement d'un concordat. La Grande Catastrophe, phase finale de la deuxième guerre gréco-turque, a arrêté ces discussions. L'archevêque Louis Petit a mis sur pied un centre d'accueil pour les réfugiés d'Asie mineure dès septembre 1922.
Il a démissionné de son poste d'archevêque latin d'Athènes le , le pape le nomme archevêque titulaire de Corinthe.
Il a donné de nombreux articles dans le Dictionnaire de théologie catholique, dans le Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques, le Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie, dans the Catholic Encyclopedia et dans la Sacrorum Conciliorum amplissima Collectio (Mansiana) continuata.
Il a publié des biographies sous les noms de Kutchuk Effendi, Loudvikof ou Landvicof :
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