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prélat catholique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Louis-Gaston de Ségur (Paris, - Paris, ) est un diplomate, prélat et un apologète catholique français du XIXe siècle.
Louis-Gaston de Ségur | ||
Louis-Gaston de Ségur. | ||
Biographie | ||
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Nom de naissance | Louis-Gaston Adrien, comte de Ségur | |
Naissance | Ancien 10e arrondissement de Paris |
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Père | Eugène de Ségur | |
Mère | Comtesse de Ségur | |
Ordination sacerdotale | par Denys Affre | |
Décès | (à 61 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Ordination épiscopale | empêchée pour cause de cecité | |
Dernier titre ou fonction | Protonotaire apostolique | |
Autres fonctions | ||
Fonction religieuse | ||
Chanoine de Saint-Denis | ||
Fonction laïque | ||
Président de l'Union des œuvres ouvrières catholiques de France | ||
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En raison de sa cécité, le curé d'Ars le surnommait « le saint aveugle ».
Fils du comte Eugène de Ségur et de Sophie Rostopchine, la célèbre comtesse de Ségur, il descend notamment du marquis de Ségur (maréchal de France et ministre de Louis XVI pendant la guerre d'indépendance américaine), de Louis-Philippe de Ségur (qui accompagna La Fayette en Amérique) du côté de son père, et du comte russe Rostoptchine, (qui incendia Moscou en 1812 à l'approche des armées de Napoléon) du côté de sa mère, la célèbre comtesse de Ségur.
Après des études de droit et de peinture où il est élève de Paul Delaroche[1], il passa d'une relative indifférence religieuse à une grande dévotion : entré dans le corps diplomatique, attaché à l'ambassade de France à Rome à l'âge de 22 ans en 1842, il démissionne l'année suivante pour entrer au séminaire de Saint-Sulpice et se préparer au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1847. Après quelques années de ministère à Paris, il est nommé auditeur pour la France auprès de la Rote romaine, et occupe cette charge pendant quatre années. Il bénéficie d'une grande estime à la cour pontificale. Il mène également des négociations politiques pour le compte de Napoléon III, tout en étant aumônier de la garnison française à Rome.
Devenu aveugle, il doit démissionner en 1856, et retourne à Paris, avec les honneurs et les privilèges de l'épiscopat, que son handicap l'empêcha de recevoir formellement. Il se consacre dès lors à diverses œuvres, comme le patronage des jeunes apprentis, les vocations religieuses et les séminaires, les aumôneries militaires, et l'évangélisation de la banlieue parisienne. Il travaille notamment en relation avec l'association saint François de Sales pour la défense et la préservation de la foi, qu'il implante dans quarante diocèses moins d'un an après sa fondation en 1859. Il préside l'Union des Œuvres des cercles catholiques d'ouvriers.
Il est également l'un des initiateurs des congrès eucharistiques en 1881.
En dehors de son ministère, il écrit de nombreux ouvrages. En 1851, il fait paraître des Réponses aux objections les plus répandues contre la religion, dont plus de 700 000 exemplaires sont vendus en France et en Belgique à sa mort, sans compter des traductions en italien, allemand, anglais, espagnol et même hindi. D'autres essais sont destinés à faire connaître et à défendre le point de vue catholique sur les problèmes du temps comme L'École sans Dieu, 1873 ou Les Francs-maçons, 1867 qui en était à sa 62e réimpression en 1887 et dont 120 000 exemplaires se vendirent les cinq premières années de sa sortie[2]. Il publie également des ouvrages de piété comme Jésus vivant en nous (1869), dont la traduction italienne est mise à l'Index, La Piété enseignée aux enfants (1864) ou La Piété et la vie intérieure (1864). Ses œuvres complètes sont publiées en 1876-1877 à Paris, en dix volumes. Par la suite paraissent Cent cinquante deux miracles de Notre Dame de Lourdes (1882), Journal d'un voyage en Italie (1882) et Lettres de Mgr de Ségur (1882). Il a pour fils spirituel l'abbé Henri Chaumont, fondateur d'œuvres d'inspiration salésienne.
Il est également connu pour avoir rédigé une violente critique sur Victor Hugo et « son infâme livre des Misérables [qui] lui a rapporté d’un coup cinq cent mille francs »[3]. En , l’auteur ne manquera pas de lui adresser une réponse au vitriol : « Il y a dans les Misérables un évêque qui est bon, sincère, humble, fraternel, qui a de l’esprit en même temps que de la douceur, et qui mêle à sa bénédiction toutes les vertus ; c’est pourquoi les Misérables sont un livre infâme. D’où il faut conclure que les Misérables seraient un livre admirable si l’évêque était un homme d’imposture et de haine, un insulteur, un plat et grossier écrivain, un idiot vénéneux, un vil scribe de la plus basse espèce, un colporteur de calomnies de police, un menteur crossé et mitré. Le second évêque serait-il plus vrai que le premier ? »[4] Hugo exprime également son ressentiment en 144 vers, dans Les Quatre vents de l'esprit, recueil qui parait quelques jours avant la mort de Ségur, en mai 1881 : « Muse, un nommé Ségur, évêque, m'est hostile / Cet homme violet me damne en mauvais style »[5].
Il a été inhumé dans le cimetière de Pluneret (Morbihan) où reposait déjà sa mère, la comtesse de Ségur[6].
En attaquant la franc-maçonnerie, Louis-Gaston de Ségur distingue la maçonnerie apparente, conviviale et bon-enfant, des arrière-loges où les véritables maîtres de l'ordre, différents des grands maîtres de l'ordre et directement inspirés par le principe du mal, donnent impulsion et direction aux activités des loges[2]. Il lutta activement, dans Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, contre la propagande protestante du XIXe siècle.
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