En 1786, lors de la construction de l'enceinte des fermiers généraux, Damesme était chef de l'atelier Ledoux. «Les contemporains hésitent sur la paternité de certaines œuvres tardives; ainsi la maison de Mme Leduc, rue du Montparnasse, est donnée par Cellerier à Ledoux, par Krafft à Damesme.»[1] Le , lors des funérailles de Ledoux, Cellerier, Dufourny, Vignon et Damesme tenaient les cordons du poêle.
«En l'an II, quand la Convention organisa des concours d'architecture, Damesme exposa Trois espèces de fermes et obtint un prix.»[1]
Maison et manufacture, rue Richer, Paris (9earrondissement), 1788: Sur un terrain acquis en association avec un nommé Goyer, Damesme construisit sa propre maison ainsi qu'une manufacture pour un brasseur flamand nommé Weel. «Les façades y étaient rythmées dans une manière proche de celle de Ledoux; chez Damesme, les arcs étaient en plein cintre, chez Weel, ils étaient ogivaux.»[1]
Immeubles, rue Saint-Honoré, Paris (1erarrondissement), 1806: Pour une compagnie d'acheteurs de biens nationaux, Damesme édifia un important groupe d'immeubles sur l'emplacement du couvent des Sœurs tertiaires de la Conception. «L'élévation, aujourd'hui commune aux 10, 12 et 14, rue Duphot, constitue une composition rythmée de séquences ternaires alternant avec des travées simples.»[1]
Château de Sillery, Épinay-sur-Orge (Essonne): Damesme aurait construit le château et aménagé les jardins[1].
Château de Viry, Viry-Châtillon (Essonne): Aménagement des jardins pour la duchesse de Raguse, née Anne Marie Hortense Perrégaux (1779-1855), femme du maréchal Marmont, qui hérita le domaine de son père, le banquier Jean-Frédéric Perrégaux, en 1808. Ce domaine, laissé à l’abandon, a été détruit en 1950. Seul subsiste le pavillon néogothique, ancienne conciergerie de la propriété, aménagée pour la duchesse de Raguse.
Théâtre royal de la Monnaie, Bruxelles (Belgique): Damesme fut appelé à reconstruire le vieux théâtre, rasé en 1818 pour cause de vétusté. La nouvelle salle fut inaugurée le . Son péristyle a été très respectueusement rétabli après l'incendie de 1855 par l'architecte Joseph Poelaert qui refit tout le bâtiment.
Maison de campagne de Mon-Repos à Lausanne (Suisse), remaniement et agrandissement de la maison du XVIIIesiècle, construction des dépendances (écuries notamment) pour le banquier Vincent Perdonnet (1818-1821)[3].
Marcel Grandjean, Les monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud, IV, Bâle, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 450p.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIesiècle: Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494p. (ISBN2-8562-0370-1)
Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nécrologique, ou Supplément annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 3eannée, 1822, Paris: Ponthieu, 1823, pp.71-72 .